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Guy Gilbert Dieu, mon premier amour « Paris est une belle ville. La mairie s'occupe beaucoup des crottes de chiens. Mais un jeune Guadeloupéen qui vivait au milieu des poubelles et parmi les clochards depuis trois mois a été amené, par ces mêmes clochards, à ma permanence. Ils avaient réussi à trouver mon adresse dans mon livre Un prêtre chez les loubards. qu'ils avaient récupéré dans une poubelle. » En quelques lignes, Guy Gilbert - inlassable pasteur des jeunes paumés, délinquants, taulards, qu'il accueille à Paris ou dans la « bergerie du Faucon », en Provence - résume ici l'essentiel de son message : sa révolte devant l'égoïsme et l'aveuglement de notre société d'exclusion ; sa conviction, aussi, que l'espérance, la solidarité, l'amour peuvent et doivent se frayer un chemin dans le coeur des hommes.
Ce prêtre anticonformiste, que son blouson de cuir et ses cheveux longs ont rendu familier à d'innombrables lecteurs et téléspectateurs, ne se donne pas pour un marginal. S'il exprime à Mgr Jacques Gaillot son admiration et son amitié, s'il prend des positions peu orthodoxes sur le célibat des prêtres, la contraception ou le divorce, il n'en réaffirme pas moins son inébranlable fidélité à l'Eglise et à Jean-Paul II.
Né le 12 septembre 1935 à Rochefort-sur-Mer en Charente-Maritime, le père Guy Gilbert, surnommé « le curé des loubards », est un prêtre catholique français, éducateur spécialisé et écrivain prolifique. Il est issu d’une famille ouvrière de quinze enfants où il a trouvé beaucoup d’amour. Désirant très tôt être prêtre, il entre en 1948 au petit séminaire à l’âge de 13 ans. Alors qu’il est séminariste, il part en 1957 pour accomplir son service militaire en pleine guerre d’Algérie. C’est à Alger qu’il finit son séminaire et qu’il est ordonné prêtre. Il reste auprès de Monseigneur Duval de 1965 à 1970. De retour à Paris, il exerce son activité de prêtre dans la rue et devient éducateur spécialisé pour les jeunes délinquants dans le 19e arrondissement. En 1974, grâce à un legs, il achète une ferme à La Palud-sur-Verdon, « une ruine loin de Paris », pour y installer un lieu d’accueil, la « Bergerie de Faucon » où, avec une équipe d’éducateurs, il tente de réinsérer des jeunes en difficulté, par le travail et le lien avec les animaux.
« Dieu, mon premier amour » se présente comme un essai de vulgarisation sociologique, théologique voire philosophique très facile d’accès. Avec des mots simples, Guy Gilbert nous partage ses réflexions sur son engagement, sur sa vocation, sa foi, son amour de Dieu et son ministère auprès des plus humbles. Le tout est présenté sous la forme d’une série d’articles, de portraits, d’anecdotes sans lien chronologique ni thématique, un peu comme une compilation. Lire cet ouvrage permet de mieux comprendre la démarche de ce religieux atypique qui sous des dehors rebelles (perfecto, jeans et santiags) cache un esprit évangélique parfaitement dans la ligne de l’Eglise. Il a compris qu’il ne pouvait pas donner sans lui aussi recevoir. Aussi s’accorde-t-il des pauses de retraite spirituelle de trois jours tous les dix jours dans un monastère et des breaks de six jours par mois dans sa bergerie. Un ouvrage abordable et qui interroge pour qui s’intéresse à la charité et à la spiritualité chrétienne.
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