"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La Résistance : le chapitre le plus romanesque de notre roman national. Il commence par une catastrophe militaire sans précédent. Table rase. Chacun, chacune face à soi-même. Entrer en résistance, c'est s'autodésigner à la torture et à la mort. Jamais l'héroïsme ne fut si quotidien ; jamais la trahison ne fit couler tant de sang et de larmes.
La bicyclette contre les tractions avant ; la Sten contre la Das Reich ; le Lysander, libellule nyctalope, contre les Messerschmitt. Du rouge avec l'Affiche, l'Orchestre et Guingouin, mais aussi du bleu avec une flopée de Camelots du roy, dont le grand Jacques Renouvin. Qui s'aventure dans cette histoire avec un oeil sectaire est assuré de n'y rien comprendre. Unité fusionnelle ? Certes pas. Mais tous acceptent de mourir au même poteau. Point de médiocres. Les médiocres sont à Vichy ou nulle part. Et des femmes si nombreuses à faire preuve d'héroïsme qu'on ne pourra plus, à la Libération, leur refuser le bulletin de vote.
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