À la différence des droits de l'homme, ses devoirs demeurent peu explorés par le juriste et l'idée qu'ils puissent être érigés au rang constitutionnel éveille toujours la suspicion.
Singulier paradoxe entre cette perception commune et le constat qu'impose la lecture des constitutions contemporaines : les devoirs s'y inscrivent au même titre que les droits et à égalité de valeur. Leur modernité se vérifie à la faveur des révisions qui consacrent une nouvelle génération de devoirs, à l'instar de ceux qui touchent à l'environnement. Objectif que les constituants assignent aux pouvoirs publics comme aux citoyens, le devoir devient une référence, le paradigme des codes de déontologie et d'éthique.
Doté d'une autorité de chose préconisée, il a vocation à solliciter et à promouvoir les consciences citoyennes sans pour autant les contraindre, à convaincre plutôt que de vaincre. Ce travail de défrichage qui porte sur l'ensemble des constitutions du monde a pour ambition d'apporter sa contribution à une théorie renouvelée des devoirs de l'homme au XXIème siècle, qui marque le passage de la moralité à la responsabilité.
L'ouvrage s'adresse, au-delà de la communauté universitaire, à tous les professionnels confrontés aux défis d'ordre éthique mais aussi aux citoyens, titulaires de droits et de devoirs indissociables.
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