A part dans les familles nobles, les traces des combattants ont disparu pour les périodes les plus anciennes, mais l'administration militaire a été l'une des premières, après le clergé, à tenir des registres nominatifs sur chaque individu. Dès 1716, une ordonnance royale prescrit au major de chaque régiment de tenir à jour par compagnie un registre spécifique donnant les noms de famille, prénoms, surnoms ou noms de guerre, le lieu de naissance, l'âge, la date d'engagement, le signalement, la date de mort, du congé ou de la désertion. Ces registres s'étendent sur une longue période, de 1716 à 1876.
Vient ensuite la série R des archives départementales, qui offre plus de renseignements encore, avec notamment l'adresse de chaque homme inscrit, de nombre ux détails sur le signalement, le degré d'instruction et parfois même sur les capacités physiques ou artistiques. La période de la Grande Guerre offre probablement au généalogiste la plus grande source d'informations qu'il soit possible de glaner, tant le s archives sont riches et parlantes. La série R regorge de détails et des éléments de base pour approfondir les recherches aux archives militaires. Grâce aux historiques régimentaires et surtout aux journaux des marches et opérations, c'est la vie même dans les tranchées qui s'impose au chercheur, tandis que l'aide fournie par internet se révèle décisive pour découvrir aisément la carrière militaire du ou des poilus que chaque famille a compté.
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