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À quoi servent les immenses empires édifiés par l'Europe colonisatrice en Amérique, en Asie, en Afrique et en Océanie entre le XVIe et le XXe siècle ?Les avantages et les gains qu'ils génèrent sont-ils suffisamment importants et durables pour entraîner et soutenir la réussite économique de l'Europe ? Ces empires ne seraient-ils pas plutôt de simples béquilles, commodes en temps de crise, mais inutiles lors des embellies de la croissance des métropoles ? Se pourrait-il encore qu'ils soient des freins et des obstacles au développement de l'Europe expansionniste, pervertissant son corps social et fossilisant ses structures économiques ?Chacune de ces thèses pourrait avoir son « heure de vérité » ou son « pays de vérité », pour autant que nous renoncions à considérer l'Europe comme le lieu d'un unique projet colonial et le monde colonial comme un ensemble homogène.C'est à cette condition qu'il devient possible de déterminer dans quelle mesure les empires soutiennent la montée en puissance de l'Europe et de comprendre pourquoi ils apparaissent tantôt comme des sources de richesse et de puissance, tantôt comme des fardeaux et un signe de déclin.Bouda Etemad est professeur aux Universités de Genève et Lausanne. Il y enseigne l'histoire des relations Nord-Sud. Il a publié La possession du monde. Poids et mesures de la colonisation (Complexe).
Le monde à égalité avec l'Europe ? Fragilité et rudesse des hautes civilisations de l'Amérique précolombienne. L'Afrique noire à l'unisson du monde ? L'Inde moghole, candidat recalé à la révolution industrielle. L'Europe moderne : morcelée, ouverte, survoltée. Le centre et la périphérie. Écroulement des civilisations précolombiennes. L'Afrique dévastée par la traite négrière. Manchester aurait-elle existé sans Liverpool ? « N'exploite pas le monde qui veut ». Le plus grand des empires au service d'une économie dominante. La France et son empire : une histoire teintée de soupçons. Une colonisation de pauvres : le cas du Portugal. Pays-Bas : « parties les Indes, partie la prospérité » ? La Belgique et le « magnifique gâteau africain ».
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