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Cuba

Couverture du livre « Cuba » de Othon Guerlac aux éditions Magellan & Cie
Résumé:

« Le 20 mai 1902, l'île de Cuba a pris sa place dans ce qu'il est convenu d'appeler le « concert des nations ». Cette entrée dans le monde s'est accomplie avec le cérémonial qu'on pouvait attendre d'un peuple qui, par hérédité, aime les belles manières, et au milieu de manifestations de joie et... Voir plus

« Le 20 mai 1902, l'île de Cuba a pris sa place dans ce qu'il est convenu d'appeler le « concert des nations ». Cette entrée dans le monde s'est accomplie avec le cérémonial qu'on pouvait attendre d'un peuple qui, par hérédité, aime les belles manières, et au milieu de manifestations de joie et d'enthousiasme dont la violence ne saurait pas non plus surprendre chez des hommes qui vivent sous le vingtième degré de latitude.
À midi précis, dans le somptueux palais de La Havane qui abrita plusieurs générations de capitaines généraux, et qui vit, il y a quatre ans, le départ du dernier représentant de la couronne d'Espagne, eut lieu la cérémonie de la transmission des pouvoirs. Au milieu d'une salle bondée de monde, le général Wood, représentant du président des États- Unis, remit à M. Estrada Palma, le président de la nouvelle République, les pouvoirs qu'il avait exercés pendant environ trois années.
Le petit discours officiel qu'il lut, la réponse de M. Estrada Palma, furent presque couverts par les voix qui s'élevaient de la rue et qui, déjà, acclamaient Cuba libre. Puis le drapeau américain, qui flottait sur le palais du Gouvernement, fut abaissé en grande pompe par des soldats des États-Unis, et, à sa place, apparut le pavillon de la nouvelle nation. Et pendant que partout, sur les édifices publics de la ville et, là-bas, sur la vieille forteresse du château Morro, s'opérait également cette petite transformation, symbole du changement de souveraineté, les canons du fort de Cabanas lançaient leurs salves, les fanfares éclataient à tous les coins de la ville, les navires du port sifflaient ou mugissaient à tout rompre, et la foule répandue dans les rues, dans les parcs et sur les quais, grisée de soleil, de bruit et de patriotisme, hurlait à tue-tête :
Viva Cuba libre, Viva Estrada Palma, Viva los Estados Unido ! »

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