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Couleurs de Venise (1889-1903)

Couverture du livre « Couleurs de Venise (1889-1903) » de Donzel C aux éditions Editions De Monza
Résumé:

C'est bien connu, l'enchantement que suscite Venise tient à la théâtralisation de son architecture. Tout a été conçu en cette ville pour que le visiteur entre dans un imaginaire sublimé par un décor aux confins du réel. Comment rendre compte de cette magie ? Ce fut durant plusieurs siècles... Voir plus

C'est bien connu, l'enchantement que suscite Venise tient à la théâtralisation de son architecture. Tout a été conçu en cette ville pour que le visiteur entre dans un imaginaire sublimé par un décor aux confins du réel. Comment rendre compte de cette magie ? Ce fut durant plusieurs siècles l'affaire des écrivains, des poètes et des peintres. Puis vint la photographie au milieu du XIXe siècle, d'abord en noir et blanc, très vite colorisée à l'unité. Cela venait à point car, dans le même temps la Sérénissime venait de se doter d'un pont de chemin de fer qui la reliait au continent. Cette cité, joyau absolu, était désormais à la portée de toute l'Europe. Mais, quelques années plus tard, en 1888, un nouveau procédé, utilisé jusqu'alors par la peinture, permit non seulement la production des premières séries d'images en couleur mais, par sa spécificité, fut à l'origine de créations exceptionnelles qui propagèrent l'imaginaire vénitien dans le monde entier. Ce fut l'invention de la chromolithographie par la société Suisse Orell Fussli. Le principe, relativement simple, consistait à la mise en couleur des négatifs photographiques, teinte par teinte, et à la recomposition de l'ensemble selon le procédé lithographique. Cette technique ne fut utilisée que durant une vingtaine d'années, jusqu'à ce que fut mise au point la pellicule couleur. Mais ce court laps de temps vit naitre de véritables chefs d'oeuvres dont témoigne pour la première fois Rêves de Venise.

Le résultat, présenté ici, tient de la fantasmagorie tant on voit vibrer les lieux, les monuments, les habitants du XIXe siècle dans leur quotidien, en ces temps lointains où Venise ressemblait encore au décor vivant d'une pièce de Goldoni. L'effet de ces images est étonnant, étrange, improbable, unique, mais on s'émerveille. C'est tout ce qu'attendait le public de ces photos souvenirs : qu'elles rapportent de Venise une émotion intacte, non ce qu'on en avait vu mais plutôt ce qu'on en avait rêvé.

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