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Hommes infatigables, buveurs impénitents, c'est l'image de Tarass Boulba et de ses pairs, invincibles guerriers de la steppe, renégats éternels, libres jusqu'à la folie. Mais derrière le cliché qu'en était il vraiment des Cosaques ? Doit-on parler d'une nation, d'un peuple, d'une ethnie ? Et puis d'où venaient-ils, nés d'une terre que se disputèrent Vikings, Slaves et Mongols ? Et aujourd'hui, que reste-t-il de leur histoire, y a-t-il vraiment résurgence, ou simple retour folklorique vers un passé prestigieux mais mort à jamais ?
L'histoire des Cosaques commence au XIVe siècle déjà. Et puis elle s'entremêle à celle de la Russie en donnant naissance au passage à toutes les grandes révoltes que connut le pays : Stenka Razine, Boulavine, Bolotnikov, Pougatchev et d'autres encore. Ces multiples soulèvements préparèrent le terrain révolutionnaire. Et la société cosaque, égalitaire et démocratique, préfigurait cet anarchisme que prônèrent bientôt Kropotkine, Herzen ou Bakounine. Marins avant d'être cavaliers, leur mode de vie, fait de révolte, de pillage et de partage, en firent de véritables flibustiers.
Un livre riche et fouillé qui retrace l'histoire du mouvement des origines à nos jours, l'auteur nous plonge dans ce formidable phénomène qui embrasse rien moins que sept cents ans de l'histoire russe ! Il nous dit ce qu'étaient les Cosaques, leurs traditions, leurs croyances, leur état d'esprit, leur attachement à la terre et à la liberté, les combats qu'ils menèrent, leurs alliances, leurs expéditions punitives, leurs conquêtes de terres nouvelles qui fit dire que la Russie reposait sur la selle des Cosaques. Dans un ouvrage très documenté mais facile d'accès, l'auteur analyse la structure libertaire de la Cosaquerie, qui nous rappelle que sous toutes les latitudes et à toutes les époques, vécurent des hommes qui refusaient de se soumettre et qui parvinrent à s'organiser en toute autonomie.
Exceptionnels et redoutables, certes les Cosaques l'étaient, et aussi farouches et révoltés. Ils furent surtout rebelles et insoumis, ce que ne put jamais accepter l'État. Alors pour préserver leur liberté, ils durent l'acheter, et le prix à payer, au final, fut celui de leur existence même. Mais après tout, n'est-ce pas là le sens de toute révolte : un éphémère cri d'insoumission destiné à un éternel recommencement. !
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