L'ouvrage analyse les bénéfices d'une meilleure articulation entre les recherches en didactiques, centrées sur les contenus et les disciplines, et les recherches en pédagogies, centrées sur les démarches et les dispositifs. Il s'agit d'explorer les pistes possibles afin de ne pas reconduire le poids des histoires sociales sur les performances scolaires.
Dans cette perspective, l'auteur prend en compte plus particulièrement les situations de pauvreté, pour plusieurs raisons. D'abord parce que les élèves qui appartiennent à ces catégories de la population sont particulièrement touchés par les difficultés scolaires. Ensuite parce qu'il s'agit d'un angle mort de nombre de recherches, notamment en didactiques. Aussi parce que les difficultés que rencontrent ces élèves sont susceptibles de produire un effet de loupe sur les dysfonctionnements de l'école et que les pistes proposées lui semblent pouvoir être bénéfiques pour tous les élèves.
Juste un exemple pour montrer que les entrées pédagogiques et didactiques sont différentes mais qu'elles peuvent être complémentaires : les didacticiens se centrent sur les relations entre enseignement, contenus et apprentissages, sans prendre en compte - ou très peu - les relations aux familles. C'est pourtant essentiel en milieu défavorisé, et les approches pédagogiques ont beaucoup plus travaillé sur cette question en montrant l'importance que peuvent avoir ces relations pour sécuriser les familles et faire en sorte qu'elles deviennent des alliés des enseignants.
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