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Durant le confinement, Monique Frydman, du 12 avril au 31 mai, dans le silence de son atelier, entreprend, jour après jour, une série de 129 monotypes, sur papier Japon, réunis dans cet ouvrage.
De petits formats, 15 x 21 cm, ils révèlent toute l'intensité, la profondeur, la polysémie d'une oeuvre tout à la fois matérielle et immatérielle.
Comme dans son oeuvre peint, Monique Frydman, à l'instar des peintres qui l'intéressent, Joan Mitchell, Gauguin, Matisse... s'immerge dans la couleur qui selon l'humeur des jours, passe des verts foncés, aux verts éclairés de mauves, de bleu ou de jaune, aux teintes plus vives, tel le rouge, le rose et l'orange.
Des couleurs, des lumières, des émotions, dans lesquelles s'expriment la sensualité de l'artiste. Abstraction jubilatoire de la couleur. Un exercice de répétition et de renouvellement, à la fois temporel et géographique, dans lequel seule la main est maîtresse, guidée par le sentiment de l'instant.
Des monotypes, qui tous parlent du confinement. Écoutons Monique Frydman : « Mars. Impossibilité de peindre. Je suis de nouveau taraudée par la lancinante question de l'oeuvre d'art face à la violence de la réalité. (...) 26 avril. Violets, verts, jaune absinthe..., les couleurs des feuillages, de la nature. Parfums inouïs ! Comment ressentir de la jouissance, de l'ivresse, alors que... (...) 3 mai. Je recommence à voir, à ressentir, mes oeuvres me redonnent de la force.
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