"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Exceptionnel reportage photographique réalisé en Chine durant les premières années du XXe siècle par le père Leone Nani, ces images inédites témoignent et font revivre la mémoire des gens, des lieux, des traditions et de la culture d'un Empire disparu.
Le nom de Leone Nani ne figure pas dans les manuels d'histoire de la photographie. Il figure en revanche dans les archives de l'Institut Pontifical des Missions Étrangères (le Pime), qui l'envoya en Chine au début du XXe siècle. Pourtant, par la qualité des images qu'il réalisa, par le nombre et le choix de ses sujets, par sa stupéfiante aisance dans les situations les plus diverses, Nani a gagné sur le champ le droit d'être considéré comme un grand photographe.
Leone Nani (Albino, 1880-.1935) part très jeune pour la Chine; à seulement 23 ans, il est destiné au lointain vicariat apostolique du Shaanxi, à la mission de Hanzhong, dans une région de Chine intérieure comprise entre la Grande Muraille et le fleuve Han. Il reste en Chine de 1904 à 1914 et, pendant ces dix ans d'activité, il visite de nombreux villages, découvrant des réalités sociales et culturelles normalement, inaccessibles aux autres Occidentaux. Avec son studio de photo mobile, travaillant surtout avec des plaques de verre qu'il développe et imprime seul, Nani fait le portrait de jeunes couples, de familles, de dignitaires, de paysans et d'artisans; il immortalise des scènes de la vie quotidienne, des cérémonies religieuses, des architectures et des paysages, se révélant un excellent observateur des us et coutumes locaux, mais aussi un bon reporter.
Ces photos extraordinaires, magnifiquement reproduites ici en noir et blanc, témoignent de l'une des périodes les plus complexés de l'histoire millénaire de l'Empire chinois : celle de la violente transition qui marque la chute de la dynastie Qing et la naissance de la République. Le père Nani conclut une époque : celle des grands photographes pionniers qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle - dans d'infinies difficultés, avec des moyens de fortuné et dans des circonstances souvent dramatiques - ont saisi des aspects de la Chine qui, sans eux, seraient restés inconnus ou seulement connus à travers les descriptions des voyageurs.
L'Institut Pontifical des Missions Étrangères (Pontificio Istituto Missioni Estere ou Pime) a été fondé en 1850 par monseigneur Angelo Ramazzotti. Le Pime est, aujourd'hui présent dans quinze pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. Depuis 1962, le Centre de culture et d'animation missionnaire de Milan soutient de multiples activités : la publication des revues Mondo e Missione, Asia News, Italia Missionaria et Missionari del Pime, l'organisation de conférences,de congres et d'événements culturels, ainsi que la promotion de projets éducatifs et d'animation interculturelle dans les écoles.
Les différents secteurs du Centre participent à cette diffusion culturelle : le Musée des Peuples et des Cultures avec ses collections d'art d'Extrême-Orient, ethnographiques et ses expositions contemporaines; les archives photographiques et le secteur audiovisuel, avec une riche documentation à caractère historique et d'actualité; la bibliothèque, avec plus de 30 000 ouvrages à caractère ethnologique, historique, religieux et social; la librairie, spécialisée dans les textes religieux, missionnaires, et sur le Tiers-Monde; enfin, la boutique du commerce équitable. La publication de cet ouvrage a été encouragée par le Pime à l'occasion du centenaire du départ du père Leone Nani pour la Chine.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !