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Lola est en colère. Contre ses parents qui se disputent sans cesse, contre les profs, contre ses amis, contre tous. Alors Lola fait la dure, cogne et finalement met les voiles. Dans sa fuite, elle trouve refuge par hasard auprès de Simone. Chez la vieille dame qui a pour seule compagnie les fantômes de ses souvenirs, le temps s'est arrêté. Des liens de confiance se tissent lentement et Lola apprend à combler les trous de mémoire de Simone par de belles histoires. Surtout, elle fait l'apprentissage de la douceur, la voie dont elle avait besoin pour trouver l'apaisement.
Lola, une adolescente mal dans sa peau à cause du divorce éminent des ses parents décide de fuguer. Après quelques jours d’errance, elle finit par se retrouver chez Colette, une vieille dame qui vit seule dans un appartement insalubre. Colette n'a pas toute sa tête et nomme Lola Anna. Elle la considère alors comme une invitée ou comme une intruse.
« Ce qui ne nous tue pas » est un roman émouvant. C'est la rencontre de deux solitudes, de deux générations : la jeune Lola, rebelle et désorientée et Simone, une vieille dame perdue dans ses souvenirs.
Grâce à Colette, Lola va passer de la colère à la tendresse, à la douceur : « Cette tendresse oui, rien d'autre, c'est ce qui fait qu'on est plus jamais seul. C'est ça qu'il lui reste de Colette, ça qu'elle garde en cadeau. » [page 114]
Il existe un lien autobiographique entre Antoine Dole et Lola. Voici un extrait de l'interview présent sur le site des éditions Actes sud Junior :
"Lola est un personnage sans doute plus autobiographique, qui évoque mon propre parcours, le divorce de mes parents quand j’étais gosse, mon rapport au monde, la façon dont je me suis ouvert à la douceur à travers mes rencontres. Et puis je crois que dans ce qu’on écrit, beaucoup de ces liens se jouent de manière invisible... Je l’ai appelée Lola très spontanément. Or, Lola est le diminutif de Dolorès, qui signifie douleur, et qui a la même étymologie que Dole, qui vient du latin « dolere ». En tenant la main de Lola pendant tout ce roman, je tenais finalement la mienne. Et j’ai fait mon propre chemin vers cet apprentissage de la douceur."
Seul petit reproche à cet excellent roman : le TITRE. En effet je le trouve inapproprié et lourd. J'aurais préféré un titre du genre « Lola et Simone »
À lire du même auteur : « à copier cent fois » et « K-cendres ».
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