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Caspar David Friedrich

Couverture du livre « Caspar David Friedrich » de Werner Hofmann aux éditions Hazan
Résumé:

Depuis les années 70, la réputation et la stature de Friedrich n'ont cessé de s'amplifier. Son oeuvre et sa personnalité se sont enrichies de plusieurs contours superposés donnant lieu à des interprétations, quelquefois même opposées. D'où la nécessité de consacrer à l'artiste un nouvel essai... Voir plus

Depuis les années 70, la réputation et la stature de Friedrich n'ont cessé de s'amplifier. Son oeuvre et sa personnalité se sont enrichies de plusieurs contours superposés donnant lieu à des interprétations, quelquefois même opposées. D'où la nécessité de consacrer à l'artiste un nouvel essai monographique faisant le point sur ces récentes approches, monographie qu fait autorité depuis sa publication en trois langues en 2000.

Pour Werner Hofmann la contribution essentielle de Friedrich est l'invention du paysage-icône. C'est chez lui une des conséquences de la crise de la peinture religieuse et en même temps une solution profondément protestante. Tout en observant fidèlement le monde empirique, il lui donne une aura solennelle et religieuse. Ceci est dû à l'agencement de l'espace. Sa discontinuité accentue la tension entre la proximité et le lointain, donc entre l'ici-bas et l'au-delà. Friedrich a découvert la «tragédie du paysage» comme l'a remarqué David d'Angers lorsqu'il visita le peintre dans son atelier à Dresde en 1834. La spiritualité troublante de cette découverte porte souvent les marques de l'aliénation - marques qu'un Max Ernst sût goûter et communiquer à ses amis surréalistes.

Werner Hofmann tache d'élucider aussi d'autres aspects moins frappants : l'intimisme de ses aquarelles et dessins qui respire souvent le bonheur d'être ; les rapports entre homme et femme ; la femme comme un être autonome dans la société.

L'auteur situe surtout le peintre dans le contexte intellectuel et historique de son époque : ses contacts difficiles avec Goethe, ses affinités avec la philosophie de Schleiermacher ; son oeuvre jugé par Kleist, Brentano et Arnim, enfin son double patriotique dirigé d'abord contre Napoléon, ensuite contre Metternich, enfin la réception de son oeuvre en Russie. Les réflexions esthétiques les plus importantes de Friedrich sont analysées en détail et traduites en annexe.

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