"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans sa boîte aux lettres, Ellie trouve, semaine après semaine, des cartes postales signées d'une simple initiale : A. Ces cartes ne lui sont pourtant pas destinées. Pourquoi lui parviennent-elles ? Qui est l'expéditeur ? Mystère.
Portant l'éclat du ciel grec et l'eau cristalline de la mer, ces missives sortent la jeune femme de sa morosité quotidienne. Un jour, elles cessent cependant d'arriver. Ellie se sent délaissée, privée de cette bouffée d'oxygène qui la faisait rêver et voyager. Elle prend alors une décision : découvrir ce pays par elle-même.
Le matin de son départ, Ellie reçoit un carnet par la poste. L'odyssée d'un homme, le fameux A, y est racontée. Celui-ci observe avec tendresse et générosité les Grecs, leurs coutumes, et ce qui fait le sel de leur quotidien. Derrière ses observations et ses savoureuses anecdotes se dessine le portrait d'un homme blessé.
Pourrait-il encore croire en l'amour ?
Victoria Hislop enchaine les succès avec ses romans qui s'inscrivent dans le terroir méditerranéen.
Avec ce volume ce sont des courtes histoires avec comme point de départ, la réception par une jeune femme Ellie des cartes postales d'un expéditeur inconnu suivi d'un paquet contenant un carnet de récits. Ces récits entrainent le lecteur en Grêce mais contrairement à ce que peuvent laisser présager la quatrième de couverture et le titre même du livre, il ne s'agit pas d'un catalogue touristique héliades mais d'immersion dans des lieux, des situations très éloignés d'un scintillement aimable bien lisse.
On se souvient que déjà dans son premier roman autour de l'ile des lépreux de Spinalonga, le lecteur n'était pas convié par Victoria Hislop dans une ambiance club med.
Mais en dépit de l'austérité, de la dureté des existences évoquées, des illustrations sobres mais très suggestives contribuent avec bonheur au charme de l'ouvrage. Aussi, davantage que « cartes postales » on pourrait imaginer que les « tableaux d'une exposition » cette suite de courts morceaux du compositeur russe Moussorgski tour à tour solennelle, tragique, carillonnante, vire voltante…. conviendraient davantage comme titre. Après tout, l'esprit slave est très présent en Grêce avec le poids des traditions de l'église orthodoxe.
Ce livre offre, au moins dans l'esprit, des échos du flamboyant et lyrique « Eté grec » de Jacques Lacarrière.
Dans tous ces tableaux, on pourra citer, par exemple « jamais le mardi », en référence à la chute de Constantinople en 1453 où un père hôtelier voit ses deux fils tomber dans la déchéance, « Ne nous soumets pas à la tentation » qui moque la ferveur des hommes qui se bouscule à l'église pour admirer la beauté d'une jeune femme de ménage, « Témoin occulaire » la passion de Byron pour la Grêce et sa lutte pour son indépendance.
La tradition religieuse encore source de drame, « Eau bénite » : la tradition de la compétition pour repêcher la croix dasn le port provoque une tragédie avec l'ostracisme d'un innocent « coupable » de ne pas avoir laissé gagner le héros local
L'émouvant « Amoureux de l'amour » avec le vieux paysan Kostas amoureux de sa statue d'Aphrodite et quitte cette vie terrestre avec sa bien aimée
Un sujet difficile dans « Je reviens », l'amour d'Evangelia et Franz interdit entre la jeune femme grecque et l'officier allemand et le fruit de leur amour réunis par la culture, l'amour des livres ; la culture qui bouscule aussi les traditions avec « L'épouse esseulée », Antigoni la femme qui trouve la liberté contre l'asservissement du mari lui-même esclave des traditions de domination
« Connais toi toi-même » le retour d' Atina l'executive young lady qui préfère l'authenticité de ses racines grecques au quotidien à une carrière professionnelle expatriée clinquante.
Un très beau voyage, grave, authentique, irrésistible
La Grèce est un pays qui m’enchante ! Connaissant la Crète, j’avais aimé retrouver cette île dans L’île des oubliés, découvrant par là-même un épisode historique qui m’était inconnu. Cette fois-ci, je suis partie à la rencontre de souvenirs de la Grèce continentale à travers cet opus, qui nous fait voyager de cité en cité, de ville en site archéologique, dans la Grèce d’aujourd’hui.
Le récit commence à Londres, où vit Ellie, une jeune femme à la vie rangée, et pas follement trépidante : vivant seule, pas passionnée par son travail, on sent une personne déjà lasse. Son quotidien morose est soudain éclairé par des cartes postales, qui lui arrivent régulièrement de Grèce. Signées d’un mystérieux A, elles sont adressées à S., sans doute une précédente locataire.
Ne pouvant les renvoyer ni à l’expéditeur ni au destinataire, Ellie se prend au jeu de les parcourir, punaisant les images comme autant de fenêtres colorées dans son appartement maussade. Jusqu’au jour où c’est un carnet qui lui parvient, un journal intime plutôt, où un homme fait part de son amour perdu, et de ses pérégrinations en Grèce, à la rencontre des habitants, de leurs vies, et de lui-même aussi.
Le récit nous emmène alors au Sud de l’Europe, où A. parcourt la Grèce, s’arrêtant au gré de ses envies. Il y fait de nombreuses rencontres, y parle de la chaleur et du sens de l’accueil des Grecs. Chaque rencontre est l’occasion d’une histoire nouvelle, d’un récit sur un épisode historique du lieu, d’un événement troublant, d’une légende…
Ellie, comme nous, se trouve happée par ces chroniques, se rapproche de ce pays qui la fait rêver, de cet homme dont elle découvre les sentiments intimes. Jusqu’au jour où, achevant sa lecture, elle découvre une adresse sur l’enveloppe qui contenait le journal intime…
Ce livre, que j’ai lu avec avidité, me laisse aujourd’hui une impression étrange… J’ai beaucoup apprécié les histoires insolites, les nouvelles aux accents noirs ou mystiques, j’ai aimé découvrir la Grèce à travers les évocations de lieux, de gens, de mythes. Le contexte, à savoir un récit épistolaire, une jeune femme esseulée en Grande-Bretagne et un homme abandonné en Grèce, m’a moins plu. Heureusement la mièvrerie d’une rencontre épistolaire pouvant déboucher sur une histoire d’amour est juste effleurée. Dans l’ensemble c’est un beau voyage à travers la Grèce, et une lecture agréable pour moi.
Et vous, l’avez-vous aimé ?
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2018/04/19/cartes-postales-de-grece-de-victoria-hislop/
L'auteur m'épate toujours autant avec son écriture. J'ai plaisir à la lire et elle a le don de nous emporter dans ces récits de voyage. Je vais continuer à la suivre, c'est évident.
http://magrandelibrairie.over-blog.com/2017/07/cartes-postales-de-grece.html
Un très joli voyage ....A la sortie de cet ouvrage ,on n' a qu'une envie : aller en Grèce, découvrir ces paysages enchanteur et se retrouver. Ce récit de voyage est doublé de récits grecs surprenants, horrifiants , passionnants. L'ouvrage livre en lui même est superbe : un récit, un carnet de voyage, des récits et des illustrations magnifiques . A emporter comme Ellie en voyage !
En vacances en Grece, j'avais garde ce livre pour le lire pendant mon séjour. Je suis fan de cette auteur qui nous a fait voyager de la Crète à l'Andalousie et j'attendais beaucoup de ce nouveau roman.
Or, ce n'est pas un roman mais plutôt un recueil de nouvelles ou de petites histoires racontées en suivant les pas d'Anthony, un anglais qui traverse ce pays.
En le refermant, mon sentiment est partagé: ces nouvelles sont très réussies, l'enchaînement est adroit, on meurt d'envie de filer en Grece ( ou d'y rester dans mon cas), mais jai ete déçue par la fin, trop convenue, voire bâclée. Dommage
Je sens que je vais voyager, j'adore voyager surtout avec elle.
Pureté, sincérité, empathie.................
Elli reçoit dans sa boite aux lettre des cartes postales de Grèce d'un certain Anthony adressées à S.. Or au lieu de retrouver la destinataire,elle décide de les conserver..jusqu'au jour où ces envois cessent... Elle décide alors de partir là bas, afin de voir elle même ces paysages et monuments. Le jour de son départ, elle trouve un carnet envoyé par Anthony pour toujours cette fameuse S... Elle le prend avec elle et le lit chaque soir attablé à sa terrasse grecque... Que contient il? Ce carnet relate les pérégrinations et rencontres faites par Anthony lors de sa découverte de la Grèce il y a plus de 30 ans et son chagrin d'amour.... Cela est entrecoupé des lettres qu'il écrit à cette mystérieuse femme..... Ces écrits vont bouleverser Elli bien plus qu'elle ne l'aurait pensé...
Je n'ai pas résisté à acheter ce dernier roman de V Hislop, dont j'ai tous les livres. Comme d'habitude, j'ai été emporté dans son voyage, sillonnant la Grèce dans les traces d'Anthony, partageant ses tourments...
L'auteure a cette capacité, ce don à nous plonger dans les paysages, les monuments décrits comme si nous étions déjà là bas... Depuis que j'ai entamé la lecture de ce roman,j'ai des envies de sirtaki, moussaka, baklava...
Si le style peut parfois être déroutant (c'est une succession d'histoires, d’anecdotes), on se prend vite au jeu. Là encore, Victoria Hislop a fait un très beau travail de recherche et de documentation..
Un livre qui donne à réfléchir et qui donne envie de partir en vacances en Grèce..
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