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Jazz à Marseille Marseille, 1929. Lincoln Agrippa Daily, alias Banjo (comme l'instrument dont il joue dans les bars), docker occasionnel (comme son « pote » Ray), est un Noir américain en quête de plaisir et d'aventure. Il nous entraîne à sa suite dans l'exploration nocturne des bas-fonds de la ville et de leurs lieux clandestins, en compagnie des prostitué(e)s locales et de leurs maquereaux, des voyous provençaux et corses, des marins en bordée et des musiciens. Banjo, c'est un blues survolté comme le célèbre « Shake that thing » (« Secoue-moi ça ! »)composé par Papa Charlie Jackson. C'est une fresque aux couleurs criardes , une plongée dans le « fantastique social » cher à Pierre Mac Orlan, à travers une série de tableaux inoubliables où la misère côtoie le dandysme de la pègre. Un roman-opéra unique en son genre, dans lequel les cadences du jazz se mêleraient aux airs de Carmen et aux chansons de Mistinguett.
Histoire d'un livre Publié pour la 1ère fois en France en 1930, dans une étrange traduction du député communiste Paul vaillant-Couturier (!), ce livre passe totalement inaperçu lors de sa parution , mis à part quelques fans qui en font un livre-culte. Il est réédité en 1999 par l'éditeur marseillais André Dimanche, dans une admirable traduction de Michel Fabre. Devenu introuvable, Banjo est repris dans la collection REPLAY, avec l'excellente postface d'origine signée par le traducteur.
Claude McKay : de la Harlem Renaissance au communisme, et après : un destin hors pair Né en 1889 à la Jamaïque, ce poète et romancier américain fut l'une des principales figures de la « Harlem Renaissance » , aux côtés de Langston Hughes, mais aussi de Louis Armstrong et Duke Ellington. Militant révolutionnaire, il participe au quatrrième congrès de l'Internationale communiste à Moscou en 1922. A son retour d'Union Soviétique, il s'installe en France (où il rencontre Aimé Césaire). C'est là qu'il écrit son roman le plus fameux , Home to Harlem, qui sera traduit par Louis Guilloux en 1932. En 1934, il retourne aux U.S.A. où il finira ses jours, en 1948, laissant derrière lui 3 romans, des poèmes, et deux textes autobiographiques.
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