"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans le champ médico-psycho-social et éducatif, les groupes croissent et se multiplient : groupes de parents, groupes d'ados, groupes d'enfants, groupes de professionnels, groupes d'usagers, sans oublier les « groupes de mêmes » (même symptôme, même handicap, même problématique...). Il est vrai que le premier groupe auquel le petit humain est généralement confronté est sa famille. Il y découvre l'amour et la haine, le conflit oedipien et le voeu de meurtre du père, les joies et les frustrations de la rivalité fraternelle. De ce groupe il devra sortir pour en fonder d'autres, sur le schéma culturel de l'exogamie. Mais qu'est-ce qui pousse donc aujourd'hui les institutions à vouloir réunir les personnes (usagers ou professionnels) dont elles ont la charge dans des groupes dits de parole ? Quels sont les buts conscients et inconscients de ceux qui les proposent ? Si les objectifs essentiels de ces groupes sont que les participants « parlent », il est urgent de repenser le sens donné au mot « parole ». Les professionnels, eux, ont comme outils « l'équipe », la « supervision », « les groupes de parole ». Mais s'agit-il pour autant de groupes ? Selon le dispositif, quelle part du sujet est sollicitée ? Quelle attente d'affiliation des individus au groupe est imaginée ? Quel projet de cohérence institutionnelle est souligné ? Dans cet ouvrage, nous interrogeons avec ceux qui ont la responsabilité de ces groupes ? qu'ils en soient les promoteurs, les animateurs, les thérapeutes ? la différence entre groupe et collectif, entre groupe et bande, entre parole et parlotte, entre conscient et inconscient. Nous réfléchissons à la spécificité du travail « en groupe » et à ses objectifs en tenant compte du contexte culturel et institutionnel dans lequel il se développe. Nous questionnons l'idéologie de la fonction groupe, débattons des pratiques multiples et identifions les démarches indispensables qui, plutôt que de faire disparaître la personne, auraient la chance de la faire exister. Henri De Caevel est psychanalyste (Bruxelles), ancien président du GRAPE. Denise Bass, psychopédagogue, est directrice du GRAPE. Mise en vente le 26 août 2005
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