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Un étonnement saisit immédiatement le chercheur espérant trouver dans le récit de vie les données de son enquête : est-il un outil scientifique et fiable pour faire recherche ? Devant sa naïve spontanéité, nous décidons de retourner ce questionnement. Puisqu'en effet la narration de soi est une activité coutumière de l'homme ordinaire, bien plutôt que de tenter de la modeler à ses méthodes, nous disons que c'est à la science d'opérer une coupure ouvrante à ce qui relève de la pratique biographique de soi. Il s'agira donc pour la recherche narrative de sortir de tout principe hylémorphique : ne pas faire de l'autre la matière de son enquête, mais bien plutôt le considérer comme un sujet s'activant à produire une connaissance de soi. Et puisqu'à nulle autre histoire pareille, la question séminale de la recherche narrative, embrassant selon nous l'entièreté du champ des sciences dites humaines, serait la suivante : comment la science peut-elle supporter la singularité du sujet en résistant d'en faire son objet ? Se déployant depuis une « herméneutique itinérante » accompagnée d'une posture clinique propre à cheminer depuis l'épreuve que nous faisons du texte de l'autre, l'ouvrage ouvre de nombreuses pistes, notamment éthique, et forge au fil de sa réflexion le concept de « nodosité biographique » et de « régime factionnel » de la narration de soi.
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