Des idées de lecture pour ce début d'année !
Dans les années 1960, s'impose en Occident la culture et la consommation de masse, stimulée par un flux de publicités et réclames en tous genres. À cette conduite collective, le pop art répond par l'utilisation détournée de ses techniques. La publicité, les bandes dessinées et les panneaux de signalisation investissent une iconographie dont le mot d'ordre est « démocratisation », par opposition à la culture élitiste dans l'art.
C'est le développement industriel et les progrès techniques qui permettent à Alain Jacquet de développer une telle esthétique. Dès 1962, dans ses Camouflages qui le font connaître en Grande-Bretagne et aux États-Unis, il superpose les images entre elles, usant surtout du motif réitératif du camouflage militaire. S'ensuivent les oeuvres tramées, à partir de 1964, ces re-productions sérigraphiées de tableaux, à l'aide d'un procédé mécanique offset déformant complètement les trames originales. C'est par la série du Déjeuner sur l'herbe, des clichés tramés par une multitude de points bleus, jaunes, rouges et noirs, que le processus est inauguré. L'intérêt du chef-d'oeuvre réside dans le paradoxe visuel qui en émane : figuratif vu de loin, il n'est plus qu'une suite de motifs abstraits quand on s'en approche. Plus tard, Jacquet troque la trame mécanique pour une trame électro-nique, les points colorés pour les pixels. De cette pluralité de processus qu'il met en place, se dégage la permanence d'une remise en question de la limite ordinairement fixée entre figuration et abstraction.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."