Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Absolution

Couverture du livre « Absolution » de Alice Mcdermott aux éditions Table Ronde
Résumé:

En 1963, à peine arrivée à Saigon, Patricia, jeune Irlando-Américaine, assiste à sa première garden-party où elle rencontre Charlene, mère de trois enfants dont la petite Rainey. Celle-ci est très fière de lui montrer toutes les tenues de sa poupée Barbie, mais il en manque clairement une - un... Voir plus

En 1963, à peine arrivée à Saigon, Patricia, jeune Irlando-Américaine, assiste à sa première garden-party où elle rencontre Charlene, mère de trois enfants dont la petite Rainey. Celle-ci est très fière de lui montrer toutes les tenues de sa poupée Barbie, mais il en manque clairement une - un ao dài, que Lily, la fille de maison et couturière hors pair, lui confectionne sur-le-champ. L'idée inspire à Charlene un projet de collecte de fonds qu'elle nomme la Barbie saïgonnaise. Une opportunité pour Patricia de se lier d'amitié avec cette femme charismatique, pilier de la communauté d'épouses américaines où règne une légèreté trompeuse faite de réceptions exotiques et de bonnes oeuvres. Soixante ans plus tard, Patricia, désormais veuve, raconte à Rainey cette période si particulière de sa vie dans une longue lettre aux allures de confession et de réflexion sur le rôle des femmes expatriées pendant la guerre, alors qu'à l'époque son unique préoccupation était de fonder une famille à l'image de celle de son amie. C'est une fois de plus par le détail et l'attention portée à la vie intérieure d'une femme qu'Alice McDermott saisit les enjeux de la mémoire, et accompagne son héroïne dans sa quête d'absolution.

Donner votre avis

Avis (2)

  • « Absolution » est le deuxième roman d'Alice Mc Dermott que je lis après « La neuvième heure » qui nous offrait une galerie de beaux portraits de femmes.
    Saïgon, 1963. Patricia, 23 ans, mariée à Peter depuis moins d'un an, a suivi son mari au Vietnam. Elle y rencontre Charlène, femme d'expatrié...
    Voir plus

    « Absolution » est le deuxième roman d'Alice Mc Dermott que je lis après « La neuvième heure » qui nous offrait une galerie de beaux portraits de femmes.
    Saïgon, 1963. Patricia, 23 ans, mariée à Peter depuis moins d'un an, a suivi son mari au Vietnam. Elle y rencontre Charlène, femme d'expatrié américaine comme elle, à la forte personnalité et sa fille Rainey qui a 8 ans. Charlène se pique de charité, s'active comme dame patronnesse et prend un ascendant très fort sur Patricia jusqu'à ce qu'elle et son mari rentrent aux États-Unis, en 1963, alors que la situation commence à s'aggraver. Charlène et sa famille quittent Saïgon à l'été 1964 ; elles ne se reverront plus mais une quarantaine d'années plus tard, Rainey reprend contact avec Patricia car elle a revu un GI qui travaillait à l'hôpital de Saïgon et que toutes trois connaissaient.
    La première partie est narrée par Patricia, alors qu'elle vit en résidence senior, une quarantaine d'années après son séjour à Saïgon ; dans la deuxième partie, la narratrice est Rainey qui a une cinquantaine d'années. Les souvenirs se confrontent, se complètent.
    On retrouve à nouveau de beaux portraits de femmes qu'elles soient américaines ou vietnamiennes. L'auteure nous fait rentrer dans la vie d'épouses d'expatriés et sait bien souligner la superficialité des relations, l'oisiveté des épouses, leur rôle de faire-valoir pour leur mari ; une des façons de combler la vacuité de leur vie c'est de se livrer à la charité comme le font Patricia et Charlène : charité pour s'occuper ? Se donner bonne conscience ? Par compassion vraie ? Pour favoriser la carrière du mari ? Pour donner une bonne image de soi ? Alice Mc Dermott ne répond pas vraiment à cette interrogation et nous laisse la liberté de le faire.
    C'est aussi l'histoire d'une relation, qu'on ne peut qualifier d'amicale, car trop déséquilibrée ; en face d'une Charlène sûre d'elle, volontaire, qui obtient tout ce qu'elle veut, pleine d'énergie, libre, Patricia ne peut s'imposer et subit cette relation, elle qui est timide, réservée, gauche, qui vient d'un milieu modeste et ne se sent pas à sa place.
    La situation au Vietnam est vue à travers le regard d'américaines, loin des analyses politiques, diplomatiques et stratégiques : on y découvre la vie quotidienne des vietnamiennes, la misère, le trafic d'enfants vendus à des couples d'américains stériles, les léproseries. Elles ne remettent pas vraiment en question le rôle des États-Unis, s'en accommodent contrairement à certains maris.
    Contrairement à « La neuvième heure », je n'ai pas vraiment accroché ; le rythme est excessivement lent dû probablement à la chaleur accablante qui écrasait Saïgon =:), il ne se passe pas grand-chose et la fin est abrupte. L'écriture, en revanche, est belle et évocatrice mais cela ne compense pas totalement le reste.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • L'histoire, se déroulant en 1963, raconte les expériences de deux femmes américaines, Tricia et Charlene, face aux bouleversements sociopolitiques de Saigon au début de la guerre du Vietnam. McDermott explore l'impact de la guerre sur leur vie et l’ambiguïté morale qui en découle à travers leurs...
    Voir plus

    L'histoire, se déroulant en 1963, raconte les expériences de deux femmes américaines, Tricia et Charlene, face aux bouleversements sociopolitiques de Saigon au début de la guerre du Vietnam. McDermott explore l'impact de la guerre sur leur vie et l’ambiguïté morale qui en découle à travers leurs interactions et luttes personnelles. Les personnages se débattent avec leur propre sens du bien et du mal, souvent confrontés à des frontières floues entre ces notions. Le Saigon des années 1960 sert de toile de fond riche, mettant en lumière le choc des cultures et l'impact de l'intervention américaine. McDermott peint un tableau vivant de la ville et de ses habitants, capturant la tension et l'incertitude de l'époque.
    Le récit se concentre sur les expériences de Tricia et Charlene dans un pays étranger pendant une période tumultueuse, offrant une perspective unique. Leurs histoires personnelles reflètent les changements sociétaux et les défis auxquels les femmes étaient confrontées à cette époque. McDermott aborde avec sensibilité des sujets difficiles, je pense notamment à une scène poignante de fausse couche.
    Tricia incarne la loyauté, l'amour et les conflits internes lorsque les valeurs personnelles sont confrontées aux réalités brutales de la guerre. Charlene, quant à elle, symbolise la quête de compréhension et le désir humain de trouver un sens au milieu du chaos. Les deux personnages, riches en profondeur et humanité, évitent les stéréotypes de « dames patronnesses ».
    Le récit est structuré autour de lettres échangées des décennies plus tard entre Tricia et Rainey, la fille de Charlene. Cette correspondance permet à Tricia de réfléchir sur ses expériences et l'impact de son séjour à Saigon. Le titre suggère une exploration de la culpabilité et du besoin de pardon, les personnages cherchant l'absolution de leurs actions passées. Ce roman magnifiquement écrit offre une réflexion profonde sur la nature humaine et la quête de rédemption. Bonne lecture.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.