"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Formidable interprète, en particulier du Chant de la Terre de Gustav Mahler, la contralto anglaise Kathleen Ferrier s'est éteinte à 41 ans, terrassée par un cancer. C'est tôt pour une femme si joviale, suffisant pour édifier une légende. A travers cet essai libre et subjectif, Boris Terk révèle les paradoxes qui animaient cet être d'exception: interprète hors pair d'un répertoire tragique et femme profondément joyeuse. A la suite d'un pari avec son entourage, elle se fait remarquer lors d'un concours de chant en 1937. Elle a alors 25 ans. Mais elle n'entamera des cours de chant que deux ans plus tard, "à l'âge où les autres chanteuses ont déjà placé leur voix". Avec une grande finesse et une sensibilité à fleur de peau, Boris Terk livre ici une analyse circonstanciée du parcours atypique de la cantatrice, et en particulier de sa voix, voix séductrice, tentatrice et inaccessible, qui renvoie en écho à une voix maternelle à jamais perdue. Boris Terk se livre également à une description morphologique de la chanteuse, dotée d'une merveilleuse cavité en arrière-gorge qui lui donne naturellement une voix de contralto, "la plus grave des voix de femme", et dans laquelle aurait pu se glisser sans obstacle une pomme de taille conséquente. Libérée en 1947 des liens d'un mariage platonique, la cantatrice parvient alors à ouvrir son thorax pour donner le la4, note que jusqu'ici elle retenait.
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