"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce livre est le fruit de la rencontre entre deux passions : le vélo et l'illustration. Avec leurs mots et leurs images, le militant Stein et l'illustrateur Clod nous offrent ici une exploration graphique et poétique de la mobilité à travers ces 50 drôles de raisons, des plus rationnelles aux plus inattendues. Né aux Pays-Bas et inlassable promoteur de la mobilité cyclable, Stein van Oosteren est auteur du livre «Pourquoi pas le vélo» (ed. Ecosocieté, 2021). Illustrateur passionné, Clod travaille pour la presse, l'édition et la communication. Son univers frais et coloré se met ici au service de sa seconde passion, le vélo.
Cher Stein, cher Clod,
Bravo pour l'idée de ce recueil, et félicitations pour la qualité des illustrations, très parlantes.
Malheureusement, si je n'étais pas déjà moi-même cycliste, je ne suis pas certain que ces "50 bonnes raisons" auraient réussi à me convaincre de le devenir.
Certaines sont très justes et pas toujours connues, comme "En ville on circule plus vite à vélo", et puisque "Le vélo permet de s'affranchir des embouteillages", "Le vélo permet d'être ponctuel". Ou encore "Il n'est pas nécessaire d'avoir une condition physique particulière pour faire du vélo" ; c'est même d'ailleurs l'inverse, faire du vélo permet d'entretenir sa condition physique ("Le vélo développe la musculature"), et donc "Le vélo est bon pour la santé"... Il est bon en effet de rappeler ces raisons.
D'autres relèvent de "l'enfoncement de portes ouvertes", comme "Une place de stationnement de voiture permet de garer au moins 10 vélos". Ou "Le vélo pollue beaucoup moins que la voiture" et donc "Le vélo est bon pour l'environnement". Ou encore "Le vélo vous évite les excès de vitesse et les flashs des radars" (encore que... Je me souviens avoir été flashé à vélo à plus de 30 km/h à l'entrée de Léognan. Mais comme les vélos n'ont pas de plaque d'immatriculation, je n'ai pas été verbalisé.) Ou enfin "Le vélo peut se garer quasiment n'importe où et gratuitement". Ce n'est déjà plus tout à fait vrai pour le "n'importe où" (si on ne veut pas se faire voler son bel engin, il vaut mieux l'attacher à un arceau, et beaucoup de villes luttent contre le stationnement anarchique sur les trottoirs) et cela pourrait ne pas durer pour le "gratuitement" (il se trouvera bien un élu pour voir là une nouvelle ressource financière).
Enfin, plusieurs raisons m'ont semblé quelque peu spécieuses, comme "Le vélo renforce les liens sociaux" (je ne l'ai jamais constaté : les cyclistes ne se parlent pas plus que les automobilistes.) Ou "On peut faire du vélo tout en étant habillé très classe" (sauf quand il pleut ?) Ou encore "Le vélo développe l'emploi de proximité au travers des ateliers de réparation" (ma berline va plus souvent à l'atelier que mon vélo, que je sais régler et dont je répare les crevaisons moi-même...) Ou enfin "Avec un vélo, plus besoin de sèche-cheveux : il suffit d'une pente assez longue ou d'une vitesse assez grande" (c'est aussi un excellent moyen de tomber malade, mais je pense que c'est un trait d'humour ? Tout comme "Le vélo permet de bronzer" : allusion au célèbre "bronzage cycliste", mollets et avant-bras noirs, torse, cuisses et épaules blanches ?)
Je n'ai pas du tout aimé le "On peut faire du vélo dans les rues piétonnes", ce qui est à ma connaissance faux, et est l'une des premières sources de griefs des piétons à l'encontre des cyclistes, juste après "les cyclistes roulent sur les trottoirs". Je ne vois aucune bonne raison d'entretenir un conflit entre deux catégories de citoyens qui ont des tas de causes à défendre ensemble.
Bref, les amis, si votre objectif est de contrer les images portées par la publicité en faveur de l'automobile, il y a encore du boulot !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/07/22/50-bonnes-raisons-de-faire-du-velo-clod-et-s-van-oosteren-makisapa-objectif-rate/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !