Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
À la suite du sauvetage d'une Bonobo, la soigneuse Jin-yi, victime d'un accident de la route, est plongée dans le coma. Son esprit rejoint le corps de la primate Jin, avec qui elle partage, par cette expérience, une symbiose extraordinaire. Jin-Yi se raccroche à la vie, dans une quête aussi effrénée que sensible. Mais la jeune femme pourra-t-elle réintégrer son corps, et Jin retrouvera-t-elle à l'issue de cette histoire sa liberté ?
J'ai été rapidement embarquée par ce récit fantastique, dès la première rencontre où la jeune primate se retrouve en difficulté. Il s'est passé quelque chose de l'ordre de l'apprivoisement, de l'appel à l'aide, et de la confiance.
J'ai été émue par cette connexion, qui constitue l'ébauche de l'aventure surréaliste que la femme et l'animal vont vivre.
L'écriture est haletante et réaliste pour décrire les aptitudes des Bonobos. Pourchassée, traitée comme une vulgaire marchandise, Jin nous bouleverse par ses ressentis, son intelligence et ses émotions. Minju, le vagabond, les accompagne, intermédiaire d'une relation inoubliable. Comment ne pas se sentir proche de Jin, de ses combats, de sa souffrance ?
À travers elle, on pose un autre regard sur la nature et le vivant. Paradoxalement, c'est la conscience animale qui nous rend plus tolérants, plus humains également. La mort, ce grand passage, est évoquée avec poésie et mysticisme, et on se rapproche progressivement du détachement et d'une paix envolée.
L'autrice nous offre ici un récit sublime et captivant.
Le jour où j'ai eu connaissance du résumé de ce roman, j'ai eu envie de le lire. Bien m'en a pris ! Entre communion avec les grands singes et fascination pour eux qui sont génétiquement à un poil de nous, tout était là pour me plaire dans cette histoire.
Et que dire de cette couverture magnifique et mystérieuse, comme une fenêtre ouverte sur une jungle pure et vierge de nos méfaits ? Hélas, nous avons mis nos sales pattes partout où c'est possible, il n'existe sur terre aucun sanctuaire inviolable.
Les chapitres alternent entre Jin-yi la soigneuse, et Minju le SDF.
Elle consacre sa vie à l'étude des primates et à la communication avec eux.
Lui est une espèce de boulet pour sa famille qui se demande ce qu'elle va bien pouvoir en faire. À trente ans il a multiplié les cursus universitaires, ne travaille pas et vit toujours chez ses parents qui en ont assez et le mettent dehors.
J'ai adoré ce roman pour un tas de raisons.
▪️Il y a un message écolo qui nous parle de notre responsabilité envers la faune, la honte que sont les trafics d'animaux sauvages enfermés dans des cages pour le plaisir de quelques abrutis.
▪️Les personnages sont extrêmement attachants et souvent très drôles.
▪️Le triangle totalement improbable qui se crée entre Jin-yi "la gentille soigneuse" dont l'esprit à intégré le corps d'une bonobo, Minju le nihiliste suicidaire et Jin la bonobo entrée illégalement en Corée, donne lieu à des moments complètement délirants mais aussi des réflexions profondes sur la vie, la mort, le libre arbitre.
▪️Les bribes de la vie de Jin, vu de l'intérieur par Jin-yi qui a accès à ses souvenirs, nous font découvrir la vie sociale des bonobos, leurs comportements, leurs sentiments, leurs tragédies. C'est très émouvant.
La rencontre entre Minju et Jin-yi en miss bonobo est totalement désopilante et m'a énormément amusée avec ma pensée cartoonesque. D'ailleurs, la cohabitation entre Jin-yi et Jin dans ce petit corps simiesque donne aussi lieu à des scènes assez amusantes et des retournements de situations inattendues et délirantes.
Alors que le fond de l'histoire est plutôt violent et sombre, trafics d'animaux sauvages, grave accident de la route, une femme entre la vie et la mort, un homme suicidaire, j'ai pourtant ressenti beaucoup de douceur dans ce récit. Tout est très visuel et je me suis sentie transportée là bas. J'y ai trouvé aussi une infinie poésie et beaucoup d'amour et d'humour. L'écriture est fluide et on se laisse emporter comme un bouchon sur l'eau.
Et finalement je me suis demandé qui étaient les bêtes : les bonobos ou nous les primates sans poils, faibles, gringalet, destructeurs et adeptes du conflit sous toutes ses formes.
Je suis tombée en amour pour les trois personnages de ce roman et c'est un énorme coup de cœur ! Il m'a fait passer par tout un tas d'émotions, de la colère à l'amusement en passant par l'attendrissement et le chagrin, en plus de l'intérêt de tout ce qu'on apprend sur nos cousins bonobos, car il est très bien documenté.
Une chose est sûre, il vient d'entrer dans ma liste des livres à offrir à ceux qu'on aime !
Yujin, 26 ans, vit avec sa mère et son frère adoptif dans un appartement de Séoul. Un matin il se réveille couvert de sang, le corps de sa mère git en bas des escaliers, la gorge tranchée. Yujin n’a aucun souvenir de ce qu’il s’est passé, pour cause il est sujet à des crises d’épilepsie qui altèrent sa mémoire. Qui a tué sa mère ? Pourquoi est-il lui-même couvert de sang ? Avant que son frère adoptif ne revienne à l’appartement ou que sa tante ne cherche à joindre sa mère, Yujin n’a que très peu de temps pour se débarrasser du corps et des traces de sang… Mais la découverte d’indices compromettants et d’un carnet intime tenu par sa mère dans lequel elle retrace les faits et gestes de Yujin l’incitent à se plonger dans son propre passé. Ce qu’il y découvre est à glacer le sang.
Etes-vous prêt à vous retrouver enfermé dans l’esprit d’un psychopathe ? C’est que nous propose avec brio l’autrice coréenne dans ce récit, qui est à peu de chose près un huis-clos. Au réveil, Yujin, avec qui on devient très proche au fil des pages, se trouve au centre d’une scène de crime dont le cadavre est sa propre mère. Amnésique il n’a sur le coup aucun souvenir de la nuit, il enchaine donc les hypothèses bancales qui ne mènent à rien sur ce qui a pu se passer. Une chose est sûre il n’a pas envie qu’on le découvre recouvert de sang près du corps de sa mère. S’ensuit donc une course contre la montre pour dissimuler le corps et nettoyer les indices. Mais c’est sans compter l’inquiétude de Haejin, son demi frère et de sa tante quant à l’absence de la mère de famille. Rapidement, on apprend que celle-ci est envahissante, abusive, et a contrecarré la passion de Yujin pour la natation, allant même jusqu’à briser son rêve de devenir champion… Mais Yujin qui soufre d’épilepsie est soumis à un traitement médical lourd, prescrit par sa tante médecin, malheureusement il lui arrive de cesser de prendre ses médicaments, au risque de conséquences fâcheuses. La vie de Yujin semble se résumer à ce cercle familial étouffant. En fouillant les affaires de sa mère, il trouve un carnet intime dans lequel elle note ses faits et gestes et le désigne ainsi « l’enfant« , avec détachement comme s’il n’était pas son propre fils mais plutôt un cas d’étude, dont il faut se méfier. Au fil des pages, le lecteur accompagne Yujin dans la découverte d’un passé oublié et surprenant.
L’auteure réalise un tour de force dans la mesure où elle parvient à instaurer une certaine proximité entre le narrateur et le lecteur: on comprend rapidement que Yujin a tué sa mère, mais ce n’est pas quelqu’un que l’on va de prime abord détester. Il éprouve des sentiments autres que la haine et la colère: il répète plusieurs fois qu’il aime sa mère et ses frères, il éprouve de la peur, de la panique. En apparence, il est loin d’être une machine à tuer sans aucune empathie ou ressenti pour autrui, de même il éprouve de la culpabilité vis à vis des actes horribles qu’il commet. Mais son côté sombre l’emporte systématiquement. Plusieurs concours de circonstance font qu’à plusieurs reprises il choisit de tuer, mais ce n’est pas une volonté déterminée de détruire sa famille. Le premier meurtre n’est pas prémédité. Même si l’on apprend ensuite que Yujin est un prédateur, ses actes sont assez nuancés, il ne planifie pas ses crimes ni ne se réveille le matin en se disant qu’il va tuer. Sa personnalité est complexe et intrigante, il place le lecteur dans une position assez malsaine de voyeur face à ces crimes.
J’ai beaucoup aimé ce roman que j’ai lu très facilement, mon seul regret est que je m’attendais à être immergée dans la culture coréenne, et ça n’a pas été le cas, hormis pour les patronymes. Je n’en ai pas appris plus sur le pays et les coutumes, c’est presque comme si j’avais lu un roman anglo-saxon.
Yujin est un bon fils. A vingt-six ans, il vit encore avec sa mère, fait des études de droit et rentre tous les soirs à vingt-et-une heures tapantes, respectant scrupuleusement le couvre-feu mis en place par sa génitrice surprotectrice. Il faut dire que Yujin est malade. Il souffre de terribles crises d’épilepsie à cause desquelles il a dû renoncer à la natation et pour lesquelles il suit un lourd traitement prescrit par sa tante, pédopsychiatre. Yujin est un bon fils donc, même si de temps en temps il ne prend pas ses médicaments et que, certaines nuits, il s’enfuit par le toit pour un petit footing dans les rues de la ville, à l’insu de sa mère.
C’est après l’une de ses sorties nocturnes qu’il se réveille un matin, amnésique et couvert de sang. Au pied des marches, sa mère git dans une mare de sang, la gorge tranchée ! Conscient du fait qu’en rentrant son frère adoptif risque de le soupçonner d’avoir commis l’irréparable, Yujin commence par cacher le corps, efface les traces du crime et creuse sa mémoire pour retrouver les souvenirs de cette nuit sanglante. Aidé par le journal intime de sa mère, le jeune homme remonte le fil de sa vie, depuis la tragique disparition de son frère et de son père quand il avait dix ans jusqu’au meurtre de sa mère, découvrant des non-dits, des mensonges, des manipulations qui ont fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui.
Un thriller psychologique époustouflant, glaçant, dérangeant qu’on dévore d’une traite. You-jeong Jeong nous plonge dans la tête, l’esprit, les méandres de la mémoire d’un potentiel tueur, un prédateur selon sa tante, une victime selon lui. Où est le vrai ou est le faux ? L’autrice sait manipuler le lecteur. Elle nous laisse nous attacher à son personnage, éprouver de la compassion, de la pitié, pour nous retourner en exposant ses idées noires, ses pensées meurtrières…Et paf ! Encore une fois, elle fait volte-face et encore une fois on se plaît à plaindre l’enfant malmené qu’il fut, la pauvre victime d’une mère abusive et d’une tante manipulatrice. Alors tueur psychopathe ou souffre-douleur d’un duo de femmes névrosées ? Il faudra lire jusqu’à la dernière phrase ce page-turner infernal pour connaître le fin mot de l’histoire…
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