Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Je l’admets bien volontiers : je suis une lectrice faible. Il en faut peu, vraiment très peu pour me faire craquer pour un livre, et je dois bien souvent me faire violence pour ne pas ressortir d’une librairie avec une bonne cinquantaine d’ouvrages sous le bras, tant je me laisse facilement séduire. La petite voix de la raison est bien souvent bâillonnée par celle du cœur qui s’écrie « Je veux ce livre ! ». Et c’est exactement ce qu’il s’est passé avec ce petit roman … Quand je l’ai vu passer sur mon fil d’actualité Simplement.pro, mon petit cœur s’est aussitôt mis à bondir de joie à la vue du magnifique pygargue sur la couverture : j’ai toujours été fascinée par les rapaces (et l’un des plus beaux souvenirs de toute ma vie a été ce fameux jour, à la Volerie des Aigles, où j’ai pu tenir un petit faucon sur le bras) ! En voyant qu’il s’agissait d’une sorte de tome 2, la petite voix de la raison a essayé de se faire entendre, arguant que je n’allais rien comprendre, et patati et patata … Autant vous dire qu’elle n’a clairement pas obtenu gain de cause : il était tout simplement inenvisageable de ne pas découvrir les aventures de Colin et de son ami à plumes !
Colin, bientôt dix ans, n’aime rien de plus au monde que se réfugier dans le grand chêne du jardin pour y lire La légende de Paco, le livre que sa maman lui a offert pour son neuvième anniversaire … Il faut dire que ce livre est magique : la première fois que le petit garçon l’a ouvert, un majestueux pygargue en est sorti ! D’abord effrayé, Colin s’est rapidement lié d’amitié avec Tekoa, qui l’emmène découvrir les beaux et grands mystères de la vie et de la nature, afin de faire de lui un petit homme respectueux de la Terre et de ses habitants. Colin le sait : lorsqu’il deviendra adulte, il oubliera les pouvoirs magiques de ce livre ainsi que les formidables aventures vécues avec son ami, tout comme sa mère Mylène et son frère Tristan ont tout oublié de leurs propres expéditions … Du moins, c’est ce que tout le monde pense, car il semblerait que leurs souvenirs ressurgissent étrangement à la surface …
Je dois reconnaitre être quelque peu partagée vis-à-vis de ce livre. D’un côté, je le trouve vraiment sympathique et original, j’aime beaucoup l’idée du livre magique, qui se transmet de génération en génération, afin que chaque enfant de la famille soit guidé par ce majestueux pygargue afin de devenir un adulte respectueux des autres et de l’environnement … Mais de l’autre, je ne peux m’empêcher d’être frustrée, car ce minuscule petit roman de même pas soixante-dix pages est justement bien trop court à mon gout : à peine avons-nous commencé à nous attacher aux personnages que nous devons déjà les quitter, et c’est comme si rien ne s’était véritablement passé entre le début et la fin ! Je m’attendais à une véritable aventure palpitante, et je me retrouve avec de simples retrouvailles, certes inattendues et émouvantes, mais c’est loin d’être suffisant, et c’est avec un sentiment de « trop peu » que j’ai tourné la dernière page !
Et cela d’autant plus qu’au début, tout nous porte à croire que le petit lecteur, aux côté de Colin, va profiter des sages enseignements de Tekoa, qui fait découvrir à son petit protégé la beauté et la fragilité de notre monde, pour l’exhorter à prendre soin de cette planète et des animaux … Mais à part une petite escapade à la rencontre des abeilles du sous-bois (promenade qui se conclue par « La biodiversité, c’est la vie ! », ce qui est vrai, mais qui tombe un peu de nulle part), rien de tout cela : pour que le message soit vraiment porteur, il aurait fallu ajouter au moins une ou deux petites virées « pédagogiques », au lieu de passer directement à l’autre facette de l’intrigue, c’est-à-dire les retrouvailles entre Tristan, Mylène, Tekoa et Salto, retrouvailles elles-mêmes un peu trop précipitées … A vouloir faire « simple » pour s’adapter au public, j’ai un peu le sentiment qu’on est tombé dans le « simpliste », et c’est vraiment dommage, d’épurer autant une histoire qui avait tant de potentiel …
En bref, vous l’aurez bien compris, si je suis tombée sous le charme de ce petit récit, je regrette que celui-ci soit si bref … Le petit lecteur n’a pas le temps de rêver qu’il doit déjà se réveiller. Il n’a pas le temps de s’imaginer à la place de Colin qu’il doit déjà redevenir lui-même. Et c’est vraiment dommage, car quel enfant n’aurait pas envie de grimper sur le dos d’un oiseau pour partir à l’aventure ? C’est d’autant plus dommage que de cheminer plus longuement en compagnie de Colin et Tekoa lui aurait permis de recevoir plus intensément les beaux messages de respect de la nature et de bienveillance que transmet – trop succinctement – ce livre … Tout va beaucoup trop vite, et je n’ai ainsi même pas eu le temps de savourer pleinement les retrouvailles entre Salto et Tristan. Il n’empêche que je suis fort intriguée par la fin, qui laisse supposer la sortie d’un nouvel opus nous invitant cette fois-ci à suivre les péripéties de la petite Léna, cousine de Colin, qui peut communiquer avec les animaux sans l’aide du livre magique … C’est surprenant, et ça donne envie d’en savoir plus !
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/07/dune-plume-lautre-viviane-et-judy.html
Mylène, qui va bientôt fêter ses dix ans, reçoit de son père un très beau cadeau, un livre intitulé La légende de Paco. Mais loin d’être ordinaire, ce livre va lui permettre de voyager dans un monde fabuleux dans lequel elle se fera deux amis assez spéciaux, Tekoa et Salto.
Adorant les récits donnant la parole aux animaux, je ne pouvais qu’être séduite par cette histoire, Tekoa et Salto étant des rapaces ! Différents l’un de l’autre, ils n’en demeurent pas moins tous les deux très attachants. D’ailleurs, Mylène, appelée dans l’autre monde Pierre de Lune, se prendra très vite d’affection pour Tekoa qui lui servira de mentor. Celui-ci va, petit à petit, lui faire découvrir la sagesse du peuple Sioux et sa relation si particulière à la nature, une relation empreinte d’amour et de respect.
C’est un très beau message que l’auteure partage à travers son récit qui alterne entre réalité et imaginaire. On apprend ainsi aux côtés de Mylène à écouter cette nature qui sait partager ses richesses à ceux qui veulent bien prendre le temps de l’observer et de l’aimer. À cet égard, j’ai particulièrement apprécié une scène dans laquelle Mylène apprend à découvrir le langage caché des arbres. L’instant est plein d’émotions et m’a rappelé une scène à laquelle j’avais assisté lors d’une randonnée.
Le livre nous offre également une jolie aventure qui devrait plaire aux enfants puisque je ne doute pas que beaucoup d’entre eux seront séduits par l’idée de voler sur le dos d’un rapace. Imaginer les sensations et les décors qui défilent sous nos yeux fait ainsi partie intégrante de la magie de cette lecture !
Mais pas besoin d’être un enfant pour apprécier ce roman puisqu’il ravira tous les lecteurs prêts à se laisser embarquer dans un voyage hors du commun où la magie de l’instant se passe de longues descriptions. L’autrice a, en effet, pris le parti de l’émotion plutôt que de l’analyse. L’histoire est donc plutôt courte, ce qui ne l’empêche pas de dégager un certain onirisme et une certaine poésie.
Une poésie qui provient autant du récit que de la plume de l’autrice. Une plume qui se révèle assez simple pour être accessible aux jeunes lecteurs et assez travaillée pour enchanter des lecteurs plus âgés. Ce point me semble particulièrement important pour que petits et grands lecteurs puissent partager avec plaisir cette lecture au message universel, le respect de la nature n’attendant pas l’âge.
Enfin, la relation entre Mylène et Tristan, son petit frère, m’a touchée, ce dernier se montrant parfois grognon, mais aussi très attachant. C’est donc avec plaisir que j’ai suivi l’évolution des liens fraternels et la naissance d’une belle complicité scellée autour d’un secret, celui de l’existence d’un monde où les animaux parlent et au sein duquel un peuple a appris à vivre en harmonie avec la nature.
Petit bonus, en fin d’ouvrage, sont présentes quelques photos qui vous permettront de prolonger agréablement votre lecture.
En conclusion, en plus des aventures extraordinaires d’une petite-fille détenant un fabuleux secret, l’autrice nous offre ici une très belle histoire qui vous apprendra à regarder de plus près toutes ces richesses que la nature vous offre à condition de la respecter et d’apprendre à vivre en harmonie avec celle-ci. Un livre que je conseillerais donc à tous les lecteurs, le récit étant immersif et les messages véhiculés importants.
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