80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Tout d'abord je tiens à remercier Lisez.com et les éditions Bouquins pour ce très beau lot de la rentrée littéraire.
Camille, est une jeune femme pimpante, belle, et heureuse de vivre. Un jeudi soir, elle part retrouver ses amis sans savoir que sa vie va basculer sur le quai du métro Jussieu. Elle se réveillera à l'hôpital sans visage.
Julien, est un jeune homme introverti, qui ne sort pas de chez lui, il passe ses journées et ses nuits à surfer sur le "darknet" à la recherche de quelque chose qui le fasse vibrer jusqu'au jour où il découvre une vidéo de l'agression.
L'auteur va nous emmener bien loin dans les tréfonds de ces personnages qui subissent un descente aux enfers à la rencontre de la douleur, de la colère voire de la haine de l'autre mais aussi de soi. C'est un roman oppressant, violent, difficile et pourtant on ne peut pas le lâcher. On veut savoir ce qui va se passer, où cela va-t-il les mener ? Vont ils surmonter cette (ces) épreuve(s).
On s'attache à ces deux personnages , on a envie de les aider dans leur lutte mais on comprend aussi leur passage à vide, leur découragement. Comment vont ils pouvoir vivre au sein d'une société alors qu'ils en sont à la marge ? le suspense de leur cheminement est maintenu jusqu'à la fin mais fin qui laisse une sensation un peu particulière. Ce n'est pas forcément celle qu'on attendait.
C'est un très beau premier roman qui mérite sa place dans cette rentrée littéraire et l'auteur peut envisager un bel avenir dans le monde du livre. D'ailleurs, j'ai hâte de lire le prochain.
https://quandsylit.over-blog.com/2024/01/acide-victor-dumiot.html
Une vie sans visage
Pour son premier roman Victor Dumiot frappe fort. Il raconte l'attaque à l'acide d'une jeune femme sur un quai de métro et les années qui suivent. Une horreur qui va fasciner un adepte du darknet. Âmes sensibles s'abstenir.
Camille mène une vie sans histoires. La parisienne de 27 ans s'apprête à retrouver des amis pour la soirée lorsque sa vie bascule. Sur le quai de la station de métro Jussieu un homme se dirige vers elle et l'asperge d'acide sulfurique. En quelques secondes la formule H2SO4 ravage son visage, laissant les voyageurs sidérés tandis que le coupable prend la fuite.
Quelques minutes d'horreur et de longues semaines d'hôpital s'enchaînent. La vie de Camille n'est désormais qu'un chemin de croix. Car il devient très vite évident qu'elle ne retrouvera plus jamais son visage et que ce qui est exagérément appelé reconstruction n'est en fait qu'une série d'opérations, de tâtonnements, d'essais de greffe à l'issue aléatoire et de souffrance autant physique que psychologique. Mettez-vous à sa place...
Il est dès lors impossible de ne pas compatir, de ne pas partager son mal-être et de trouver bien dérisoires tous les messages d'espoir que la famille et les médecins tentent de lui transmettre. Peut-être que les enquêteurs de la police sont les plus réalistes de ses interlocuteurs, expliquant qu'ils ne disposent que de peu d'indices et que, s'ils doutent d'avoir affaire à un acte gratuit, n'en piétinent pas moins. Eux aussi sont partis pour une enquête longue et difficile.
Le film de quelques minutes qui circule sur le darknet leur serait sans doute utile. Il montre l'agression et les secondes qui suivent, un visage en train de fondre. Mais Julien semble bien le seul à s’y intéresser. Il ne sent nullement coupable, pas plus qu’il n’a envie de confier sa trouvaille à la police. Il va même regarder en boucle cet enregistrement, fasciné par cette violence, par cette peau en déliquescence. Et chercher ensuite par tous les moyens à retrouver cette jeune femme monstrueusement défigurée, Dont à peine à écrire qu’il tombe amoureux.
En poursuivant en parallèle le récit du combat de Camille et l'obsessionnelle quête de Julien pour retrouver cette victime, Victor Dumiot ajoute de la tension à la tension, du malaise au malaise. Il choque, mais sans doute pour faire agir la catharsis. Lui qui avoue s’être nourri aux polars, à Maxime Chattam, Jean-Christophe Grangé, Franck Thilliez a aussi lu Foucault et Bataille. Acide pourrait donc être en quelque sorte la rencontre entre Les Rivières pourpres et Histoire de l’œil.
Quoiqu’il en soit, le rédacteur en chef de la revue de Yann Moix, Année Zéro, réussit ici une entrée fracassante en littérature.
https://urlz.fr/okGg
Acide est le goût de la salive en lisant ce roman ;
Acide comme la plume de l'auteur lorsqu'il parle de vie et surtout de violence ;
Acide sur le visage à jamais détruit de Camille la belle, cette jeune femme à qui la vie souriait avant cet instant fatidique dans les couloirs du métro parisien ;
Acide la vision de la vie de Julien, solitaire jeune homme qui préfère la noirceur du darknet à la vie en société.
C'est cet instant dramatique vécu de l'intérieur qui est le point de départ du roman. Texte où s'étale la violence, la douleur, dans toute leur crudité, leur barbarie, leur désespoir.
Comment vivre après un choc aussi violent, avec un visage qui n'en est plus un, accepter la souffrance, le regard des autres, la vie à jamais changée pour le pire sans le meilleur. Parce que forcément, après, rien ne sera plus jamais comme avant, les projets, les amis, la vie que l'on pensait avoir, plus rien de tout cela n'a de raison d'être.
J'ai apprécié la grande qualité de l'écriture, qui se ressent en lisant ce texte précis et sans fioriture. Mais le fait qu'il soit bien écrit ne suffit pas à me convaincre que j'ai eu la chance de le lire. Les mots, les descriptions, la cruauté des actes et la façon d'en être le voyeur obligé et non consentant, m'ont perturbée. Est-il besoin de tant de souffrance, de descriptions imagées et d'autant de violence, pour dire, faire entendre, et espérer convaincre ?
https://domiclire.wordpress.com/2023/09/30/acide-victor-dumiot/
Un premier roman qui est totalement déroutant , déstabilisant , terrifiant , d'une noirceur extrême. Camille se fait sauvagement agresser dans le métro, un jet d'acide est sa vie devient un véritable cauchemard. Elle si féminine, se voit défigurer à vie, après moult opérations, les chirurgiens essayent de lui rendent un visage plus au moins humain. L'auteur décrit sans tergiverser , les souffrances, le désespoir de Camille, sa descente dans les méandres de de la l'abomination , de l'impensable, elle est détruite psychologiquement et physiquement. L'auteur va au plus profond de sa psyché, nous faisons ressentir ses maux, certaines scènes qui m'ont mises mal à l'aise , développant ,en moi un coté de haine , de colère envers cet agresseur. Camille est un personnage dégageant de l'empathie, nous avons envie de lui venir en aide, lui donner la force de découvrir un nouveau monde qui sera le sien.
Julien, est un homme renfermé, qui passe ses journées sur le dark net, visionnant des choses abjectes, des choses pour assouvir ses pulsions sexuelles , un univers où la perversité est de rigueur, un univers de l'horreur et de la violence. Julien en devient addict. il tombe par le plus grand des hasard, sur une vidéo de Camille qui se fait agresser., il développe une obsession, il veut voir Camille.
Un questionnement, quel lien Se tisse autour de ces deux personnes, que tout oppose. L'auteur signe un roman anxiogène, suffocant , oppressant, inhumain. La lecture est totalement dérangeante, malsaine
L'auteur ne fait pas dans la dentelle , un langage parfois cru, une sorte de voyeurisme m'a envahit durant ma lecture.
C'est deux personnes blessés par la vie, arriveront -elles à s'en sortir. l'auteur envoute ses lecteurs de début jusqu'au final, une fin qui m'a laissé sur ma fin.
Un roman qui ne laisse pas indiffèrent, il m'a marqué, et restera ancré dans mes pensées.
Un auteur à suivre de prés.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année