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Utgard
Cap au Nord avec ce thriller !
En plein océan Arctique, une patrouille des gardes côtes recueille un homme sur la banquise, presque mort de froid. Il dit s’appeler Thomas Anderson et être le seul survivant d’une base scientifique, Zodiac Station, située à plusieurs kilomètres de là, sur l’île d’Utgard. Tom raconte son histoire au capitaine Franklin, une histoire qui commence quelques jours plus tôt lorsqu’il est arrivé sur la base. Spécialiste du séquençage de l’ADN, Tom a été appelé par son ancien directeur de thèse, Martin, pour le rejoindre sur place. Mais lorsqu’il est arrivé à Utgard, Martin venait de mourir, tombé par accident dans une crevasse… Sans savoir quels étaient les travaux sur lesquels était Martin, ses cahiers de recherche disparus, Tom n’avait plus qu’à repartir en Angleterre mais très vite et alors que Tom n’était visiblement pas le bienvenu à Zodiac Station, les choses se sont considérablement compliquées…
Très bien construit, ce thriller tient toutes ses promesses. Plusieurs points de vue s’intercalent au fil des chapitres, et il est bien difficile de démêler le vrai du faux. Peu à peu, tous les personnages prennent l’allure de suspects, jusqu’au dénouement, très réussi.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance glacée d’une base scientifique perdue au fin fond du grand Nord, les relations entre les scientifiques qui sont loin d’être aussi pacifiques que l’on pourrait l’imaginer. Un décor hostile où il est primordial de ne jamais sortir sans un fusil au cas où on croiserait un ours peu amical, et où, par moins cinquante degrés, sans lunette, les yeux peuvent geler…
Glacial.
Zodiac Station est thriller polaire efficace, un huis-clos où règne un climat de suspicion sur une île hostile mais avec une fin blâmable, pour ce qui aurait pu être un très bon thriller.
Un rapide pitch pour se mettre dans l’ambiance : Imagine un froid intense où chaque sortie revient à risquer sa vie et là, perdu au milieu de nulle part la station Zodiak. Une station scientifique perdue sur la banquise. Un petit groupe vit en vase clos à des kilomètres des humains les plus proches, une plateforme de forage. Tom Anderson surgit de nulle part et est sauvé par les marins d’un brise-glace. Il est blessé. Il affirme provenir de cette station dévastée. Il serait le seul survivant. Tom a récemment été dépêché sur les lieux par son ancien professeur, Martin Hagger, biologiste réputé mais retrouvé gelé dans une crevasse de glace. Hagger pourrait être victime d’un simple accident. Pourtant, l’hypothèse d’un meurtre se révèle probable. Là commence, le doute. Tout s’accélère quand le témoignage de Tom est remis en cause. Il n’est pas le seul survivant.
Mon ressenti est partagé.
Tom Harper bâtit un roman à plusieurs voix. Donc plusieurs versions avec son lot de mensonges, d’omissions. Chaque narrateur semble cacher des choses. Le lecteur, tout comme les personnages, se met alors à douter de la sincérité de Tom. L’intrigue prend corps au fil des témoignages. Chapitre après chapitre, l’auteur nous dévoile de nouveaux éléments, le forage de pétrole, une ancienne citée soviétique. Il insuffle, à raison, à son roman un éclairage scientifique. L’histoire prend corps au fur et à mesure que le doute s’installe.
L’intérêt de ce roman n’est pas dans le style. Il est simple et classique. Rien de bouleversant. Il se lit facilement. Non, le plus à mes yeux demeure l’ambiance créée autour de ce confinement, la transcription d’une atmosphère pesante autour de secrets dévoilés, la paranoïa développé par les personnages. C’est autour du travail réalisé sur la suspicion que réside à mon sens l’intérêt de Zodiak Station.
Tous les personnages sont des suspects potentiels. Aucun d’eux n’inspire une franche camaraderie. Harper brouille les pistes. Il décrit ce milieu hostile, la difficulté de vivre avec le froid, seul parmi les autres, jour après jour, reclus loin du monde, rattaché aux vivants par de simples lignes télécom. C’est un huis-clos au grand air. Tous subissent le confinement, la solitude. Les relations entre les chercheurs sont complexes. L’ambition de certains pourrait être une réponse. Seuls ceux présents sur la banquise portent la réponse.
Jusque-là tout allait bien. Pourtant, je reste sur ma « fin ». Avec un gout d’inachevé, un truc bâclé. La fin est capillotractée. Les derniers chapitres se vrillent en un final qui ne m’a pas convaincu. Une fin bien loin des premiers 85% du roman. C’est dommage car j’ai été tenu en haleine et ce huis-clos glacé était plein de promesses.
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