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« Et y a rien de plus à dire » est un texte illustré, publié aux éditions Lansman, une maison d'édition qui se consacre aux arts de la scène. Cet écrit de Thierry Simon a été mis en scène avec Sylvie Bazin (Compagnie la lunette-théâtre). Un film de la lecture du texte a été réalisé par Rémy Barché. Il est possible de le regarder à cette adresse : https://carreau-forbach.com/et-y-a-rien-de-plus-a-dire/
La narratrice à seize ans, elle vit seule avec son père. Elle suit une formation de bac pro « métiers de la mode » et aime dessiner dans son carnet. Cette jeune fille a du mal à maîtriser et gérer sa violence et sa colère, quand elle entend des propos insultants ou qui ne lui plaisent pas.
Alors qu'une soirée, à laquelle elle n'a pas été invitée, se déroule près de chez elle et n'appréciant pas la réaction de ses camarades, elle met le feu au scooter de l'un deux.
La narratrice est hospitalisée plusieurs mois en hôpital psychiatrique. Son père qui semble un peu distant, vient lui rendre visite une fois par mois. Dans ce centre situé près des calanques, elle fait la connaissance d'un ado mutique comme elle, se prénommant Tristan, hospitalisé pour tentative de suicide. L'adolescente apprécie sa compagnie. Ils aiment se promener sur la plage et écouter de la musique. Un jour, arrive une nouvelle éducatrice, Ludivine. La narratrice va progressivement instaurer une relation avec la professionnelle, dont les méthodes sont peu conventionnelles. En effet, celle-ci l'emmène se promener sur sa moto dans les calanques. Progressivement, la jeune fille va apprendre à faire confiance et à se lier.
J'ai aimé ce texte très fort et sans concession dont l'écriture est d'une grande justesse. Le lecteur ressent la colère et la rage de la jeune adolescente mais s'attache également à elle. Le texte est parfaitement illustré par Bruno Lavelle qui réalise ses dessins à la mine de plomb sur du papier kraft. Cette technique parfaitement maîtrisée s'accorde entièrement avec la thématique assez âpre et sombre du récit. Au début de ma lecture, j'ai été un peu déconcertée par l’absence de ponctuation mais le choix de l'auteur est évident et s'entend totalement. Les mots bruts et brûlants jaillissent et se déversent à l'instar de la fureur et de l'emportement de la jeune narratrice. Le récit est court mais reste longtemps en mémoire. Il aborde le mal-être adolescent et la violence, mais aussi l'amitié, l'entraide, la confiance et la tolérance. Le dénouement ouvert semble plus serein pour la jeune fille.
« Et y a rien de plus à dire » est un texte entier qui remue fortement les tripes et que je conseille de lire à voix haute pour lui donner toute sa puissance.
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