"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dakota Fanning et Haley Joel Osment : deux noms empruntés à de jeunes acteurs hollywoodiens, deux pseudonymes pour deux identités virtuelles qui finissent, sous la plume de Tao Lin, par devenir les identités propres de ses personnages. Comme un clin d'oeil ou une astuce littéraire, à moins qu'il ne s'agisse d'une clé nécessaire à la compréhension, le roman lui-même pique son nom au romancier Richard Yates, à la façon d'un pseudo de chat Gmail.
C'est justement par chat ou bien par SMS que les deux héros, un jeune auteur new yorkais et une ado en proie à des crises d'anorexie-boulimie, ne cessent de se chercher, se rencontrer, se disputer. Dans un style souvent laconique, totalement désabusé ? ou même plutôt blasé ? quasiment dénué de ponctuation exclamative et interrogative, le petit prodige de la littérature américaine crée un univers du rien où les protagonistes, d'une génération constamment connectée, s'inventent eux-mêmes un univers absurde, drôle et terrible à la fois.
Richard Yates est un livre dont il émane une mélancolie tenace et un malaise latent, une étrangeté qui plaira aux branchés comme aux losers, aux «party girls» et aux «bêtes à fromage», pourvu qu'ils aient entre 20 et 30 ans. A moins qu'il ne plaise à personne.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !