Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Taiye Selasi nous dresse un magnifique portrait d’une famille écorchée, malmenée et de la lutte désespérée de ses membres en quête de foyer. L’errance de cette famille de l’Afrique de l’Ouest à l’Amérique, ses drames, ses souffrances, ne peuvent laisser indifférent.
Dans une écriture pudique et poétique, l’auteure nous emmène tour à tour à la rencontre des différents personnages et des tournants de leurs histoires.
Un premier roman très réussi qui monte en puissance au fil de la narration. Les nombreux allers-retours dans la chronologie peuvent déstabiliser dans un premier temps. Néanmoins, on s’accorde progressivement au rythme de l’écriture qui se calque aux mouvements de cette famille dispersée.
Une belle découverte et un agréable moment de lecture !
Le livre débute par la mort de Kweku, pieds nus, un dimanche matin dans le jardin de sa villa au Ghana, seul avec ses souvenirs. Brillant chirurgien, il travaillait et vivait à Boston avec sa femme Fola et ses quatre enfants, quand il fut victime d’une injustice professionnelle. Incapable d’assumer cette situation et encore moins son licenciement, il a abandonné sa famille sans explication et est retourné au Ghana. Après le décès, les enfants vont devoir se réunir pour les funérailles alors que c’est justement la fuite de ce père, seize ans auparavant qui a brisé les liens familiaux. Fola, la mère, d’origine nigériane, perd tous ses repères et les enfants partent à la dérive. C’est le destin de chacun d’entre eux que nous découvrirons après le départ du père. Secrets, blessures nous seront dévoilés de manière très subtile tout au long de ce roman.
Même si je me suis parfois un peu perdue dans la chronologie des évènements, j’ai aimé suivre les existences de Fola et de ses enfants.
Taiye Selasi nous conte une belle histoire pluriculturelle sur le sens de la famille et l’importance des racines qui couvre plusieurs générations et plusieurs continents. On navigue sans cesse entre les Etats Unis et l’Afrique. Les personnages sont attachants et leurs parcours bouleversants.
Bien mais vous pouvez mieux faire. Voilà comment je commenterais le premier roman "Le ravissement des innocents" de Taiye Selasi.
Il y a clairement un fort potentiel mais qui est mal exploité.
C'est donc avec un sentiment mitigé que je referme la dernière page de ce livre complexe, touffu et pas évident à lire (il m'aura fallu 9h environ ce qui est assez long pour 370 pages).
Le livre raconte l'histoire de la famille Sai, africains d'origine et vivant aux Etats Unis. Il démarre par la mort du père Kweku, chirurgien ghanéen marié à Fola, père de 4 enfants mais qui a fui au Ghana suite à une injustice.
Au travers de 3 parties finalement très complémentaires (le retour, le voyage, le départ), l'auteur aborde plein de sujets qui nous amène forcément à réfléchir: l'identité, l'expatriation, la fuite, la construction ou reconstruction (en fonction des personnages), les non-dits et les secrets, la violence, l'amour, le pardon...
Le gros point fort est assurément l'écriture et le style original de l'auteur. Envoutante, subtile, poétique voire par moment lyrique, alternant les narrations et les dialogues, le passé et le présent, elle donne une belle densité au récit.
Toutefois, les multiples flashback noient le lecteur et donne l'impression d'un copier/coller sans cohérence. On a souvent du mal à s'y retrouver.
De plus, il y a souvent trop de détails, ce qui dilue le message principal et finit par ennuyer le lecteur. J'ai ainsi survolé certains passages et eu beaucoup de mal dans certains chapitres très (trop) longs.
L'absence de chronologie des faits y est aussi certainement pour beaucoup, comme le récit de scènes de sexe dont on se demande ce qu'elles font là!
Taiye Selasi a voulu en faire trop et c'est bien dommage. Il y avait moyen de faire un roman significatif et à l'arrivée ça fait un peu pschitt pour moi.
Le ravissement des innocents n'en reste pas moins un bon roman que je ne regrette pas d'avoir lu.
3/5
Un peu de mal à entrer dans ce livre fort touffu... comme pénétrer dans une forêt dense... africaine forcément... puisque jusqu'alors les évènements se déroulent sur ce continent avant que de basculer du côté des U.S.A. On fait moult allers et retours entre ces deux continents... si on voyage à travers les espaces, on voyage aussi dans le temps car on va de l'avant, puis en arrière, on s'échappe de côté en abordant d'autres membres de la famille... Tout commence par la mort soudaine : crise cardiaque, du héros, Kwaku, chirurgien ghanéen de renom… lequel chirurgien, bien des années avant, a été remercié brutalement –selon les bonnes pratiques américaines- de l’hôpital où il officiait, alors qu’il n’avait pas vraiment failli à sa mission. Le soir même de cette « éjection », il ne rentre pas chez lui et décide de tout plaquer, femme, enfants, pour revenir en Afrique dans le pays de ses origines, laissant sa famille dans l’ignorance totale… tout le monde, alors, se disperse ; l’éparpillement narratif dans la conduite de l’histoire de cette famille éclatée, où l’on passe, incontinent, des uns aux autres, rend un peu compliquée la compréhension du propos. Le style d’écriture est plaisant et contribue grandement au désir de poursuivre la lecture… on s’attache incontestablement à cette famille…
Jérôme Touzalin.
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