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Stephanie Leclerc

Stephanie Leclerc

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Ces rêves étranges qui traversent mes nuits » de Stephanie Leclerc aux éditions Ecole Des Loisirs

    Marie Kacher sur Ces rêves étranges qui traversent mes nuits de Stephanie Leclerc

    Après deux ans d’abonnement à l’Ecole des Max, il serait peut-être plus que temps que je me plonge enfin dans la lecture des différents romans reçus au fil des mois ! D’autant plus qu’à chaque fois, je suis toute excitée lorsqu’ils arrivent dans la boite aux lettres : je m’extasie devant les...
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    Après deux ans d’abonnement à l’Ecole des Max, il serait peut-être plus que temps que je me plonge enfin dans la lecture des différents romans reçus au fil des mois ! D’autant plus qu’à chaque fois, je suis toute excitée lorsqu’ils arrivent dans la boite aux lettres : je m’extasie devant les couvertures (vraiment, l’Ecole des loisirs a le chic pour trouver des photographies absolument magnifiques : ces couleurs, ces ambiances … je fonds !) et devant les titres (toujours si poétiques), je sautille de joie devant les résumés qui promettent toujours des histoires riches et émouvantes … Et puis, mon regard se pose sur la pile des services de presse, et je me rappelle que j’ai des engagements à tenir, et je remets à plus tard la lecture de ces ouvrages. Maintenant que j’ai retrouvé un bon rythme de lecture et suis ainsi parvenue à prendre suffisamment d’avance dans le traitement des services de presse, je peux enfin m’autoriser à piocher dans ces livres !

    Robin vient d’être viré du collège et expulsé de l’appartement maternel, le tout en l’espace d’une journée : c’est son père, qui va désormais le prendre chez lui, qui lui a annoncé. Plus le temps passe, plus il a le sentiment que son prénom n’est plus Robin mais « Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? », tant cette interrogation soupirée fuse autour de lui. Robin ne sait pas qui est ce « on », mais surtout, il ne sait pas trop ce qu’il va faire de lui-même. L’avenir, c’est tellement loin : ne pourrait-on pas le laisser d’abord vivre son présent avant de penser au futur ? Robin n’a pas envie de penser orientation professionnelle, n’a plus envie de passer ses journées enfermé entre quatre murs à ingurgiter des informations qui ne lui sont et seront jamais d’aucune utilité. Robin aimerait qu’on s’intéresse au lui-présent et non pas au lui-à venir qui n’existe que dans l’imagination des adultes …

    En ouvrant ce livre, je ne savais pas trop à quoi m’attendre … mais assurément pas à ça. Je me suis retrouvée face à un ouvrage qui se rapproche plus du documentaire que du roman : l’idée n’est pas de raconter une histoire mais bien de figer sur le papier une tranche de vie. Tandis que défilaient les pages, tandis que s’écoulaient les chapitres, c’est un film qui se joue devant nos yeux : un film aux plans fixes et larges, un film sans musique, un film « sans histoire, sans sujet, sans héros, sans début ni fin » mais tellement passionnant par sa sobriété même. On marche aux côtés de Robin, de cet adolescent complétement perdu, livré à lui-même au milieu de ce monde cruel qui est le nôtre : un monde qui s’acharne à briser tous les rêves de l’enfance, un monde dans lequel il faut rentrer dans le moule sans poser de questions, un monde où la solitude est omniprésente malgré l’essor des réseaux sociaux, un monde qui veut tout rationaliser … alors que la vie est tout sauf rationnelle, la vie est une multitude de petits instants mis bout à bout. La vie, c’est le soleil qui se lève ou les insectes nocturnes qui chantent, c’est le sourire d’une maman et le ronronnement d’un chat. La vie, comme ce livre, est fait de petit rien qui forme un tout.

    Il m’est extrêmement difficile de parler de ce livre, de vous extraire les grandes thématiques et les grandes questions qu’il fait naitre comme je le fais d’ordinaire : c’est en effet un livre qui se vit plus qu’il ne se lit, un livre qui ne se raconte pas. Alors bien sûr, je peux vous affirmer que ce livre évoque l’inégalité sociale, la transgression des interdits, les relations parentales, le harcèlement scolaire … Mais cela ne fait pas honneur à ce roman qui est bien plus qu’une simple accumulation de thèmes. Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un roman lumineux, un roman plein d’espoir, un roman qui fait du bien. C’est un roman plein de surprises, j’ai particulièrement apprécié la présence de « Jujube », ce petit garçon un peu étrange mais finalement tellement lucide, ce petit garçon qui transforme la musique en arc-en-ciel … mais ce que j’ai surtout aimé, c’est que finalement, à son sujet, il n’est jamais question d’autisme : Jujube est Jujube, tout comme Robin est Robin. Dans ce livre, les personnages ne sont pas enfermés dans une case … et ça fait plaisir à voir, dans cette société où tout est catégorisé, et où tout ce qui ne correspond pas aux étiquettes pré-écrites est rejeté …

    En bref, je pense qu’il est inutile de s’acharner pour agrandir artificiellement cette chronique : tout ce que vous devez retenir, c’est que ce roman est d’une beauté, d’une puissance rare, par sa simplicité même, par sa justesse, par sa douceur. En l’espace de quelques centaines de pages, l’auteur dépeint l’adolescence, pas l’adolescence rebelle mais l’adolescence fragile : lorsque l’on n’est plus tout à fait un enfant mais pas encore un adulte, lorsque l’on ne peut plus se réfugier dans l’insouciance mais que l’on n’a pas encore acquis la maturité attendue d’un adulte, comment faire pour satisfaire les nombreuses attentes qui pèsent sur nous ? lorsque l’on ne sait plus vraiment qui on est, comment se projeter dans l’avenir ? lorsque la vie n’a plus de sens, comment la remettre à l’endroit ? « Ici personne ne me demande ce que je vais devenir, peut-être parce qu’il est évident que c’est ce que je suis en train de faire. Devenir », voilà ce qu’affirme Robin à la fin de cet ouvrage : et si l’on méditait un peu là-dessus ?

    http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2018/06/ces-reves-etranges-qui-traversent-mes.html

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