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Un récit poignant sur l'amour d'une mère qui ne cessera jamais pour sa fille, victime des terroristes du Bataclan en 2015. J'ai eu du mal à retenir mes larmes tant les mots choisis pour décrire l'indicible sont beaux et touchants. Un livre qui ne laissera aucune mère insensible. Courage Madame.
Ce livre m'a attrapé par surprise. Un cercle de lecture chez mon libraire préféré, puis quelqu'un présente ce livre. Alors c'est un roman, non un courrier, ou plutôt un adieu. Enfin, c'est de la poésie d'une mère qui a perdu sa fille lors des attentats. Quelqu'un dit : Je n'ai pas pu, c'est trop direct.
Une poésie trop directe ? S'en est fait, je dois me faire mon propre point de vue.
Ce livre grille toute ma PAL, il s'impose immédiatement, il me cueille, il me subjugue, il me cloue.
C'est de la poésie, aucun doute, c'est un retour sur soi, sur son histoire, sur son parcours de vie, revenir à son enfance pour mieux accueillir le deuil de son enfant. l'horreur de l'instant et le flou du temps d'apprès puis celui qui reste, ce fils, que devient il ?
Honnêtement, j'ai été captée par ce livre, je sais que je vais le relire, le reprendre, lui emprunter quelques passages de lecture sur un instant, lire, revenir en arrière puis relire. Je sais que je vais faire un bout de chemin avec lui, à moins que ce ne soit le contraire.
C'est court, brutal, subtil, riche, beau, déchirant, curieux, intelligent et absolument poétique.
Coup de coeur.
Extrait :
maman je viens déjeuner avec vous !
génial chérie ! viens !
mais maman quelle mère es-tu ! tu valides que je sèche littérature anglaise !
et comment ma chérie je valide !!!!!
Je valide tous les moments que tu passes avec moi
tous les moments volés aux emplois du temps frénétiques de nos vies.
« rien n’est su
rien n’est connu
rien n’est
mais tout est si évident
tout résonne d’un temps si différent si vivant »
Note : 8/10
Ce court récit est une longue lettre pour conjurer un deuil impossible, le cri de douleur inextinguible d’une mère, une déclaration d’amour infini à une fille au destin fracassé.
Suzon avait 21 ans et la vie devant elle. Dans ce long monologue, Sabine Garrigues s’adresse à elle, morte le 13 septembre 2015 sous les balles des cw terroristes du Bataclan. Comme une incantation, sans ponctuation, sans majuscule, sans aucune fioriture qui viendrait la détourner de l’ampleur de sa douleur, commue pour aller à l’essentiel pour lui dire encore et toujours l’immensité de son amour et la difficulté à survivre.
Le sujet est grave, poignant. Il peut paraitre effrayant et pourtant ce livre est lumineux. On le referme avec en soi une étonnante force de vie et une admiration sans borne pour cette mère au courage incroyable. Je l’ai lu d’une traite, en apnée, m’imprégnant de chaque vers, savourant chaque mot, faisant mienne cette douleur, impressionnée par le combat pour la vie face à cette insoutenable absence.
Un texte dont il est difficile de parler mais qui doit être lu. « la mort nourrit la vie
je ne le savais pas
maintenant je le sais »
Trois vers qui resteront longtemps gravés en moi.
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