Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Romina Casagrande

Romina Casagrande
Romina Casagrande est professeure. Elle aime la nature, la montagne, et partage sa maison avec trois perroquets, deux chiens, et un mari. La Promesse d'Edna, son premier roman, a connu un immense succès en Italie dès sa sortie.

Avis sur cet auteur (5)

  • add_box
    Couverture du livre « La promesse d'Edna » de Romina Casagrande aux éditions Fleuve Editions

    Miss Marple sur La promesse d'Edna de Romina Casagrande

    Et voilà ! J'ai traversé les Alpes, suis passée d'Italie en Autriche puis en Allemagne et tout ça à pied !
    En fait j'ai fait le voyage de certains membres de ma famille italienne éloignée que je retrouve propriétaires d'une auberge en Autriche alors qu'ils sont italiens et de leurs cousins...
    Voir plus

    Et voilà ! J'ai traversé les Alpes, suis passée d'Italie en Autriche puis en Allemagne et tout ça à pied !
    En fait j'ai fait le voyage de certains membres de ma famille italienne éloignée que je retrouve propriétaires d'une auberge en Autriche alors qu'ils sont italiens et de leurs cousins allemands qui ont juste franchi quelques kilomètres de plus, peut être forcés par la misère qui les a chassés de leur pays ou vendus par leurs parents comme ceux d'Edna ou ceux de Corentine, la grand mère de Roselyne Bachelot en Bretagne. Nos familles ont été ces immigrés là, leur enfance a peut être été celle d'Edna ou de Jacob !
    La maison de retraite guette Edna, 90 ans qui perd doucement la tête, vit petitement avec son perroquet Emil ! Mais c'est compter sans son énergie phénoménale et pour tout dire surnaturelle, elle doit retrouver son ami d'enfance Jacob, comme elle maltraité dans une ferme en Allemagne comme ces « enfants de Souabe », arrachés à leurs familles dans les années 30. Elle a réussi à s'échapper, pas lui ! Il faut qu'elle le revoie !
    Elle part, en douce, sans bruit faire le chemin à l'envers, suivant la carte manuscrite qu'ils avaient préparée il y a 75 ans !
    Une épopée picaresque digne d'un Cervantes moderne, elle ne croise pas des moulins à vent mais des motards au grand cœur, des gays et lesbiennes qui l'initient aux herbes de montagne ou à l'élixir de jouvence qui fait planer, elle mange peu, marche beaucoup, tire la cage de son oiseau de paradis qui n'en est pas un, tout est faux mais tellement beau !
    Comme elle, nous humons l'air, respirons à pleins moutons, grimpons sur une moto, rusons avec les flics, comme elle nous avons 10 ans dans notre tête ! Et c'est vrai !

    Un régal, un vrai livre feel good comme on dit mais d'une puissance et d'une intensité rares car ils nous révèlent la triste réalité des enfants vendus, chez nous en Europe, il y a un siècle !
    Un esprit positif, joyeux, bienveillant, tout ce qu'il faut pour affronter notre vie moderne dont nous nous plaignons tant !

  • add_box
    Couverture du livre « La promesse d'Edna » de Romina Casagrande aux éditions Fleuve Editions

    CocciClelia sur La promesse d'Edna de Romina Casagrande

    Une pépite, je pleure rarement, et je suis sortie de ce livre en pleurs. Malgré l'histoire très dure de ces enfants vendus comme esclaves auprès de fermiers bavarois, l'auteure ne tombe jamais dans le pathos, elle reste positive, à l'image son héroïne de 90 ans qui décide pour respecter une...
    Voir plus

    Une pépite, je pleure rarement, et je suis sortie de ce livre en pleurs. Malgré l'histoire très dure de ces enfants vendus comme esclaves auprès de fermiers bavarois, l'auteure ne tombe jamais dans le pathos, elle reste positive, à l'image son héroïne de 90 ans qui décide pour respecter une promesse de refaire la route à pied de son petit village du nord de l'Italie à la ville de Ravensburg en Allemagne ( dans le district de la Souabe, l'un des 7 districts de la Bavière). L'histoire a été réelle pour de très nombreux enfants, ils ont été surnommés les enfants de la Souabe ( le titre du livre dans sa version Italienne), cela a duré jusqu'à l'arrivée des fascistes, puis de la guerre. Ce livre n'est pas seulement un voyage à travers les Alpes pour Edna, et Emil son perroquet, mais aussi un voyage dans ses souvenirs, doucement on égrène les kilomètres comme les souvenirs d'Edna de Jacob et d'Emil, mais aussi une sorte de témoignage historique de ces évènements.
    Beaucoup de poésie, de bienveillance dans la plume de l'auteure, un style superbe, fluide que la traductrice n'a pas vraiment rendu ( j'ai lu le livre en Français et en Italien pour bien juger du style et de la traduction) , mais tel un défaut au début, je l'ai adopté et il a été tel un sentier plein de cailloux identique à ceux que traversaient Edna, donc à la fin ce manque de fluidité, n'était presque plus important. Comme la merveilleuse phrase de Nicolas Bouvier "Un voyage se passe de motif. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même.
    On croit qu'on va faire un voyage mais bientôt c'est le voyage qui vous fait ou vous défait.". On ne sort pas indemne de cette traversée des Alpes, digne d'un bon marcheur de randonnée, une superbe histoire qui doucement nous amène à une remise en question personnelle. Avons nous toujours tenu nos promesses?

  • add_box
    Couverture du livre « La promesse d'Edna » de Romina Casagrande aux éditions Fleuve Editions

    Géraldine C sur La promesse d'Edna de Romina Casagrande

    C’était un titre et un roman prometteurs, qui nous amènent aux confins de trois pays, l’Italie, la Suisse, l’Autriche. Encore, un retour en arrière, encore des périodes troubles du passé qui reviennent chatouiller la mémoire un peu trop courte du présent. Celle d’Edna, vieille femme de près de...
    Voir plus

    C’était un titre et un roman prometteurs, qui nous amènent aux confins de trois pays, l’Italie, la Suisse, l’Autriche. Encore, un retour en arrière, encore des périodes troubles du passé qui reviennent chatouiller la mémoire un peu trop courte du présent. Celle d’Edna, vieille femme de près de quatre-vingt-dix années, qui n’a plus d’autre compagnie que celle de son fidèle ami Emil le perroquet. Ce passé est incarné en la personne de Jacob Reiss, dont elle a perdu la trace depuis longtemps, mais dont l’image de lui, qu’elle découvre dans le magazine Stern vient raviver des souvenirs enfouis, une histoire d’amitié inachevée, sans point final. Il s’agit du premier roman traduit en français de l’auteure italienne Romina Grande, qui est elle-même l’heureuse maîtresse de deux perroquets. Visiblement elle s’est servi de ce lien privilégié avec son couple d’oiseaux pour inventer celui d’Edna, de Jacob avec Emil.

    Une vieille femme qui approche l’âge canonique des cents années entreprend un périple jusqu’à Revensburg, en partie à pied, accompagnée de son perroquet et de sa cage, c’est loin d’être commun. C’est un récit peu conventionnel à la fois original et drôle, un peu naïf, un peu ingénu, sur un fond historique, plus grave. Celui qui nous ramène à ces enfants qu’on nomme un peu trop communément les enfants de la Souabe. La Souabe, Schwaben en allemand, Svevia en italien, est une région du sud-ouest de l’Allemagne. Du XVIIe siècle au début du XXe, les enfants de la Souabe étaient conduits, par l’intermédiaire d’un homme d’Église, des régions voisines, Tyrol, Suisse, vers la Haute-Souabe pour travailler dans les fermes en tant que gardiens de bestiaux, filles à tout faire. Ils étaient vendus par des familles minées par la pauvreté. Les enfants étaient mis à pris lors des marchés aux bestiaux, dont celui de Ravensburg dont il est question ici. Romina Grande l’explique bien, le destin des enfants dépendait de leur chance ou leur malchance d’être choisis par des fermiers flexibles ou non qui accueillaient bien volontiers cette main d’œuvre providentielle. Edna et Jacob n’étaient pas tombée du bon côté de la force. Les seules échappatoires d’Edna, elle les trouvait dans les moments qu’elle passait auprès de son ami Jacob, du perroquet qu’ils adoptèrent, Emil. La mémoire d’Edna révèle ce destin tragique qui a touché un nombre conséquent d’enfants, arrangeants douloureusement les parents d’un côté, qui avaient moins de bouche à nourrir, les fermiers de l’autres, dont certains se transformaient en véritables esclavagistes. Ces réminiscences représentent le côté obscur de l’histoire d’Edna, qui derrière cette image de mamy rigolote avec son oiseau, recèle des manques inassouvis, des blessures jamais guéries, une dame qui est restée pendant des décennies coincée à attendre, en compagnie d’Emil, seul témoin de ce passé. Ces enfants sacrifiés, l’auteure s’est sentie en devoir de s’en faire la porte-parole, c’est ce qu’elle déclare dans la presse italienne : avant d’avoir enseigné dans le val Vensosta, jamais elle n’aurait eu connaissance des évènements.

    Il y a deux registres de tons, d’abord cette gravité qui entoure le récit du séjour à la ferme d’Edna, allégé par ce ton plus frivole, presque badin, celui qui accompagne Edna tout le long de son périple, qui constitue le retour à l’enfance. C’est un voyage qui va prendre un tour désopilant, qui prête à sourire de multiples fois. Les rencontres qu’elle y fait sont toutes plus cocasses les unes que les autres, sa rencontre avec un jeune couple versé dans l’ésotérisme, un motard pur jus, des jeunes hippies, d’autant qu’elle est accompagnée de son curieux volatile qui bien évidemment polarise une partie de l’attention. L’auteure italienne redonne à Edna la gaieté, la volonté, l’insouciance même d’une jeune femme de vingt ans, qui boit de l’alcool jusqu’à l’ivresse, qui fume de l’herbe jusqu’à l’euphorie, qui pousse l’inconscience jusqu’à se cacher dans la soute à bagage d’un bus. Edna, c’est ce personnage presque loufoque, qui prête à rire parce qu’elle déambule avec son perroquet dans une main, enveloppée dans son blouson en cuir orné d’une tête de mort, parce qu’elle devient au centre des réseaux sociaux alors qu’elle pense cheminer en toute discrétion vers le but qui est le sien.


    La gravité d’une partie est suppléée par la légèreté de l’autre, Sauf qu’à aller trop dans le sens de la légèreté, on frôle parfois l’incohérence. J’ai peine à croire qu’une femme de 90 ans puisse faire tant de kilomètres, avec le poids conséquent d’un perroquet dans sa cage à la main, un sac dans l’autre, s’enfourner dans une soute, dormir à même le sol, gravir des sommets, descendre des dénivelés sévères. Les récits d’anciens enfants de la Souabe eux-mêmes affirment que les routes étaient particulièrement longues et ardues. En toute bonne santé qu’elle puisse être, et bien qu’il puisse avoir des exceptions, la grande majorité des nonagénaires sont physiquement marqués par les neuf décennies qu’ils ont vécues. Et puis même si en général l’histoire se veut joyeuse et optimiste, je reste bloquée sur le fait que cette dame est restée dans une chimère pendant plus de soixante ans, cet espoir fou de revoir Jacob, qu’elle n’a pas su se construire une vie vraiment heureuse. Je n’ai également pas accroché avec certains des personnages secondaires, Adèle son amie ainsi que son mari Max, je n’ai pas vraiment compris leur intérêt.

    C’est un joli roman qui a été un best-seller en Italie que nous conte Romina Casagrande, ponctué d’extravagances un peu trop grossières. Au-delà de cela, le parcours d’Edna de retour vers Ravensburg est plutôt agréable à suivre et contraste avec la vivacité de ses souvenirs qui la frappe de plein fouet, c’est un premier roman tout à fait honnête et méritant.

  • add_box
    Couverture du livre « La promesse d'Edna » de Romina Casagrande aux éditions Fleuve Editions

    Despagesetdeslettres sur La promesse d'Edna de Romina Casagrande

    Edna, nonagénaire, est une petite dame sans histoire. Elle vit seule, chez elle, avec son perroquet Emil. Elle travaille la terre, prend soin de sa maison. Elle reçoit la visite d’Adele, de temps en temps, qui lui apporte des commissions et le dernier numéro de son magazine préféré. Un jour,...
    Voir plus

    Edna, nonagénaire, est une petite dame sans histoire. Elle vit seule, chez elle, avec son perroquet Emil. Elle travaille la terre, prend soin de sa maison. Elle reçoit la visite d’Adele, de temps en temps, qui lui apporte des commissions et le dernier numéro de son magazine préféré. Un jour, elle y voit une photo, qui la poussera à faire ce voyage qu’elle a toujours repoussé. Elle prendra la route, traînant la cage de son vieux compagnon ailé, jusqu’à sa destination. On la suit tout le long de son trajet, au fil de ses galères et de ses rencontres.
    J’ai bien aimé l’aspect roman d’initiation de ce livre. La plume est claire et nous emmène facilement sur les routes. J’ai beaucoup aimé les flashbacks. Mais je trouve les personnages secondaires un peu trop caricaturaux. Et je n’ai pu m’ôter de la tête qu’une dame de 90 ans qui traîne une cage derrière elle sur des kilomètres était peu crédible. Un feelgood agréable mais qui ne restera pas dans ma mémoire.

Thèmes en lien avec Romina Casagrande

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !