"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Apocaline est la petite fille de Satan. Elle est adorable, plein de bonne humeur et avec beaucoup trop de force et de feu pour ne pas faire peur aux autres habitants de l’île. Le résultat est un personnage attachant bien qu’un petit peu brutal. Elle est beaucoup trop seule à son goût et on va la suivre dans une série d’histoires courtes généralement en une planche. C’est super drôle et très touchant. Cette petite fille veut absolument se faire un ami mais doit composer avec le fait que son héritage génétique ne joue pas en sa faveur. A ces côtés, gravite un petit garçon de son âge qui fait tout pour démontrer qu’il n’est pas son ami mais on sent que quand elle est pas là il s'ennuie… Sous couvert d’humour, il y a de belles réflexions sur l'amitié, la solitude et le besoin de relations sociales. Des interactions oui mais à quel prix ? Quelles sont les alternatives ? Comment lutter contre la solitude ? Il y a un point que j’ai trouvé osé pour une BD jeunesse, ils osent l’humour noir et c’est réussi. Ce n’est pas tout le temps le cas, la majorité des gags sont typiques de l’humour en BD jeunesse mais les incursions plus noirs font plaisir.
Cet humour un petit peu plus décalé permet de rire de choses qui justement ne font habituellement pas rire. Ca dédramatise certains thèmes durs ce qui est bien d’intégrer dès le plus jeune âge.
Sur une petite île, loin, perdue au milieu de rien, vit une petite fille.
Apocaline est son nom.
Toute choupinette, voulant des amis, aimant les animaux kikis et bourrée de bienveillance elle est.
Certes, ses bonnes actions tournent parfois... au vinaigre, mais ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ?
Et puis, toutes ces maladresses rassurent un peu son papa, qui l'élève seul et se fait du mouron !
Vous le connaissez certainement ! Mais siiii.
Satan.
Ah, vous voyez...
~
Détrompez vous, ceci n'est pas une publication du mercredi, à moins d'avoir des enfants un chouill' cracked !
(Passons outre le fait que ma fille de 11 ans a adoré, mais c'est la mienne, ça compte pas, rapport à l'hérédité, toussa toussa...)
Voilà donc un album qui m'a bien fait marrer, mais pas que, Romain Pujol (Avni...) y distillant plein de sens et d'émotions diverses tout en contraste.
Oui, Apocaline est choupie.
Oui, Apocaline est maladroite (et un peu barjo moi je dis)
Oui, ses bourdes emplissent son démoniaque paternel de fierté puisque c'est son seul aspect maléfique (et totalement fortuit), mais il l'aime tellement que voulez-vous... Et puis y a l'usine à faire tourner, dites !
Oui, sur l'île, monstres et humains ont leur quotidien aux côtés de cette famille mono-parentale pour le moins (d)étonnante (Moi, Satan, c'est mon pref !)
Bref, vous n'avez pas fini de sourire et de vous marrer en lisant cet album !
~
Attendrissante, drôle, rêveuse, Apocaline a pris, sous le trait de Said Sassine, une bouille adorable, Satan un embonpoint certain (j'ai envie d'appuyer dessus moi. Je peux ?), et chaque personnage de l'île se voit doté d'un caractère et de caractéristiques propres reconnaissables et à la fois étonnantes.
Les inspirations et origines de ces messieurs se sentent et s'apprécient. Bref !
Un petit bonbon piment (au caillou ?) dont il me tarde de lire la suite.
Plaisir à toutes les pages, vivement septembre pour le tome 2 !
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