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Voici un roman où l’on est mal à l’aise du début à la fin, sans un instant de répit ! Le narrateur Stewart Rome est l’ancien maire de la localité et nous plonge en 1967 quand il était un adolescent mal dans sa peau qui fréquente les mauvaises personnes pour ne pas être leur souffre-douleur ni être seul ! Il est prêt à tout pour ne pas être seul !
Il est amoureux de Masha une immigrée polonaise qui a aimé Emmett avant lui, un noir qui fut l’ami de Stewie dans leur enfance ! Stewie l’avait trahi pour quelques donuts qu’il avait oublié chez lui et Emmett est devenu le Paria !
Masha est massacrée dans le sous-sol de leur établissement scolaire et sans preuve conséquente, Emmett est accusé de ce crime puisqu’il est noir ! Alors que Stewie et ses deux copains de débauche peuvent aussi l’avoir fait !
Richard Krawiec m’a semblé aimer tous ses personnages et il a fait preuve de beaucoup de lucidité en les décrivant, de compréhension aussi mais sans accuser ni absoudre !
Une lecture difficile par son contenu car la plume de Krawiec est agréable et j’imagine bien lire d’autres titres de lui.
#Paria #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021
Dans les années soixante, Stewie un garçon timide et empoté vit dans une petite ville des Etats-Unis, entre un père raciste et une mère frivole. Il sympathise avec Emmett, un jeune noir de son école mais suit surtout Doyle et Murphy, deux délinquants, qui l’entrainent malgré lui sur la mauvaise voie. Lorsque Masha, une immigrée polonaise arrive au collège, Stewie en tombe amoureux, mais est rapidement jaloux surtout lorsqu’il apprend qu’elle sortait auparavant avec Emmett. Un jour Masha est retrouvée violée et lardée de coups de couteaux dans le local technique du collège.
De nombreuses années plus tard, Stewie, Stewart Rome est devenu maire de cette petite ville. Il se rappelle ce sordide fait divers. Emmett a été rapidement arrêté suite au meurtre de Masha, mais était-il coupable? De quoi se souvient réellement Stewart, le narrateur, trop impliqué pour être totalement innocent ?
Paria pose un regard profond sur les bas-fonds de la société américaine des années 60 : une société impitoyable où règnent la haine raciale, la violence et la misère qui n’épargne personne. Ce roman a tous les codes du roman noir mais le contexte social qui y particulièrement développé, en est le véritable sujet. La question « qui a tué Masha? » devient secondaire, le crime d’ailleurs est l’aboutissement d’un récit tout en tensions, où l’on s’attend au pire à chaque page. Le suspense est entretenu par des personnages brisés qui sont en permanence sur la corde, on sait qu’ils peuvent basculer à chaque seconde. Richard Krawiec réalise avec brio le portrait d’une adolescence en crise et d’une classe ouvrière minée par la peur et le racisme.
La préface signée Hervé Le Corre rend hommage à l’œuvre de Richard Krawiec et m’a donné envie de la découvrir. Je remercie les Editions 10/18 ainsi que NetGalley pour la lecture de ce roman.
Un roman qui commence par l'évocation d'un évènement marquant de l'adolescence du narrateur, Stewie: le meurtre de Mascha, son amour de jeunesse.
Ensuite, nous assistons au décorticage de ce qui a amené à ce meurtre: atmosphère de la ville, violence, drogue, racisme, fascination pour les armes, manque de courage de certains personnages, carences éducatives...
Même si l'idée de départ est intéressante j'avoue avoir été rebutée par la très grande violence des faits évoqués, parfois à la limite du supportable (mais la société américaine n'est-elle pas ainsi?).
Pure coïncidence, j’ai lu ce livre alors que les émeutes commençaient à gagner Minneapolis. Du coup, j’y ai cherché des indices qui me permettraient de comprendre pourquoi ce pays maltraite ses citoyens d’origine africaine de manière récurrente. La réponse est dans le titre du roman, elle est malheureusement universelle : chaque peuple a besoin d’un paria contre lequel il dirige ses peurs et ses frustrations. Venu d’Inde, le mot désigne l’intouchable, la lie de l’humanité. Tout prétexte est valable, le métier, la race, la couleur… L’Amérique a fait de la communauté noire son paria et rien ne semble pourvoir la changer. C’est quelque chose d’inconscient, de profondément ancré, de culturel si j’osais… Richard Krawiec le montre bien en exposant l’engrenage qui conduit au meurtre de Masha, blanche et blonde, et à l’arrestation de son assassin présumé Emmett, noir évidemment. Nous sommes en 1967. Il n’y aura pas d’Henri Fonda pour le sauver, comme dans 12 hommes en colère. Le nègre fait toujours un coupable idéal.
Si l’auteur met parfaitement à nu les mécanismes de la haine raciale, énumérant ces mythes et légendes qui font du noir un sujet d’inquiétude et de jalousie, j’ai trouvé ses procédés simplistes, sa narration bourrée de clichés et son histoire, hélas, banale dans son horreur.
En revanche, la responsabilité de l’homme blanc (le narrateur, Stewart), qui peut décider d’intervenir (ou pas) est bien analysée. Elle fait écho aux évènements actuels et pose à chaque américain blanc la question suivante : « what will you do about all this ? »
Bilan :
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