"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'histoire d'une jeune femme, qui exilée de son pays.
L'histoire d'un exil, des souvenirs très durs.
"Les femmes saoudiennes n'iront pas en enfer, il y a longtemps qu'elles y vivent"
Rana Ahmad a décidé de fuir son pays, l'Arabie saoudite, et sa religion, l'islam.
Une enfance heureuse dans une famille d’origine Syrienne avec un père aimant et respectueux jusqu’à ce que l’on juge qu’il est temps pour elle de se voiler.
Comme toutes les Saoudiennes sa vie va désormais se passer sous le poids du voile islamique, sous le joug de la charia.
C’est le début d’une vie de douleur et de privation de liberté dans ce pays qui est une véritable prison à ciel ouvert pour les femmes.
Une vie faite uniquement d’interdictions (interdiction de conduire, interdiction de se promener seule…), d’obligations, d’abus et de discriminations toutes plus choquantes les unes que les autres.
Petit à petit, Rana ne comprend plus cette religion qui opprime les femmes et c’est depuis sa chambre, devant son ordinateur, qu’elle entame une double vie.
Grâce à Internet un nouveau monde se déploie devant elle, un monde qui lui est totalement étranger.
Elle lit Nietzsche, découvre les sciences et surtout les idées de Richard Dawkins .
Elle croise sur la toile des hommes et des femmes qui, comme elle, ne se reconnaissent pas dans cette société violente, dans ces lois religieuses, dans les préceptes d’Allah à la sauce saoudienne.
Une longue réflexion qui va l’amener à se demander si Dieu n’est pas « l’une des nombreuses histoires que les hommes se racontent ».
Le cheminement de sa pensée sera progressif et douloureux car comment se défaire de tout ce que l’on a cru pendant des années ? comment ne pas se sentir coupable ? comment continuer à vivre dans ce pays ?
Une seule solution s’impose à elle pour sortir de cet enfermement, une décision folle quand on est une femme là-bas: s’évader d’Arabie Saoudite.
Récit d’une vie de prisonnière, récit du parcours d’une athée, récit d’une évasion, récit de l’émancipation d’une jeune femme, ce livre est comme toujours chez les éditions Globe remarquable de qualité, fidèle à leur vocation de « bousculer les frontières, de penser notre société, d’éclairer notre époque et avant tout de raconter des histoires ».
Cette autobiographie d’une jeune résistante va vous filer une bonne piqure de rappel sur la condition de la femme à travers le monde.
J’espère qu’aujourd’hui, Rana porte tous les jours de jolis décolletés, qu’elle écoute Rihanna à fond et que la prochaine fois que l’on entendra parler d’elle, se sera parce qu’elle aura obtenu le prix de Nobel de Physique
Rana Ahmad raconte sa vie en Arabie Saoudite puis sa vie de migrante jusqu'à ce qu'elle puisse avoir le précieux sésame qui lui permet de s'installer définitivement à Cologne, en Allemagne, et de poursuivre des études de physique.
Tant que la foi était là, elle l'aidait à supporter tant bien que mal sa condition de femme.
Elle a tenté une première fois d'échapper à son enfermement lié à son statut de femme en se mariant mais ce fut encore pire ; à partir de ce moment-là, elle commence à s'interroger sur sa foi, sur un dieu, Allah, qui ne la protège pas. Et c'est son rejet de la foi rigoriste telle qu'elle est pratiquée en Arabie Saoudite qui la libère intellectuellement et lui donne le courage de s'évader de sa prison de femme.
Le courage dont Rana a fait preuve est inouï quand on pense que tous ses mouvements étaient contrôlés en Arabie Saoudite, qu'elle n'avait aucun soutien sur place, pas d'argent, qu'elle ne connaissait rien à la vie dehors.
Au milieu de toutes ces violences, difficultés, horreur, l'amour que son père voue à Rana, lui qui l'a aidée à surmonter les moments difficiles voire dangereux, est une lumière ainsi que l'aide fournie par des anonymes pendant sa fuite. Quitter son pays, c'est quitter son père, jeter sur lui l'opprobre de n'avoir pas su tenir sa fille et c'est ce qui fait le plus de mal à Rana ; dès qu'elle peut, elle reprend contact avec lui, d'abord par Internet, puis par téléphone.
Ce témoignage est aussi un message d'espoir pour toutes ces femmes, en Arabie Saoudite ou ailleurs dans le monde, qui souffrent de leur condition de femmes que ce soit sous le joug de la religion, d'une société patriarcale ou plus près de nous sous le joug d'un mari ou compagnon violent, qu'on peut arriver à changer sa vie même si les sacrifices peuvent être énormes.
On sait depuis longtemps que la société saoudienne enferme ses femmes, les bâillonne, mais ce témoignage de l'intérieur rend l'horreur plus présente. Ce n'est pas la possibilité qui vient de leur être offerte de pouvoir conduire (elles ne le peuvent que si leur père ou mari l'autorise) ou d'assister à des évènements sportifs qui adoucira leur sort ; des militantes pour le droit des femmes ont été emprisonnées récemment, preuve qu'on est encore loin d'une amélioration de leur situation.
L'écriture est très basique et le style peu agréable à lire quelquefois mais il s'agit d'un témoignage d'une femme qui écrit pour la première fois quelque chose de très intime et ces maladresses de style n'empêchent pas le message de passer car il est tout en sincérité et en émotion. Et on ferme ce livre en se disant quelle chance nous avons de vivre dans notre société dans laquelle les femmes ont la liberté de choisir leur vie même si celle-ci n'est pas toujours parfaite.
C'est une lecture qui reste à chaud et qui nous taraude une fois l'ouvrage terminé .Comment comprendre ce que supporte la femme dans certains pays quand on est confortablement installée dans son salon pour y lire ce témoignage ?
Le titre annonce la couleur sans ménagement et effectivement on comprend que le rôle des femmes ne tient à pas grand chose . Le joug du patriarcat absolu sectionne à tous les niveaux les libertés féminines et les possibilités de les exprimer. Le style n'est pas très travaillé mais franchement le problème n'est pas là Il faut lire ce témoignage pour être dans l’œil du cyclone et comprendre .
Rana vit en Syrie .Dés l'adolescence les signes de censure se font de plus en plus sentir et la menace se concrétise quand on lui confisque son vélo . Tout l'univers de la jeune fille se chamboule au moment de la puberté . A l'heure où nos belles jeunes filles éclosent en s'affranchissant ,les jeunes filles de là bas ,elles,ne se dévoilent pas bien au contraire. L'amour au départ semble être une issue mais c'est une autre cage qu'on lui propose et viens ensuite la nécessité de la fuite .
A travers toute l'Europe Rana va devoir se frayer un chemin pour arriver à Cologne . Laissant tout derrière elle,elle ne parvient pas à supporter l'absence obligatoire de son père qu'elle a voulu ménager .Malgré tout la chance de Rana est l'amour de celui ci qui lui permettra de sortir de ce cercle infernal pas tant avec des aides concrètes mais par l'assurance de ce soutien "non dit " mais bienveillant . On réalise que sous bien des aspects les hommes aussi se trouvent parfois enfermés dans cette dictature idéologique et que l'aveuglement naît souvent du conditionnement familial bien plus zélé qu'il ne le faudrait .
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