"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je n'ai pas réussi à lire ce livre ....
En ouvrant ce livre pour la première fois, un frémissement de plaisir s’est emparé de moi. Quel beau livre !!!! Tout est accord : la qualité du papier, la présentation, les couleurs, l’impression, les dessins, un réel plaisir pour les yeux. Les calligraphies dans les dessins de Rachid Koraïchi participent à l’envoûtement.
La construction du livre est originale. Vous ouvrez le livre par la fin et vous trouvez la traduction en arabe. Vous l’ouvrez « normalement » et vous avez le texte en français.
Chaque fragment est ouvert par un extrait d’Exil de Saint John Perse. Je tourne la page et je me laisse envouter par la poésie en prose de Rachid Boudjedra. Les phrases courtes, sans verbe rythme la lecture. J’entre dans un monde de contradictions et d’extrêmes. Ce n’est pas le désert des cartes postales, mais un lieu vivant, moins académique, s’y croisent méharistes et 4x4, il y a des mosquées….
J’ai souvent entendu dire que le désert était une rencontre avec Dieu. Or, pour l’auteur cela tient de l’expérience mystique.
Je ne sais si je vous donne envie de le lire tant est ma difficulté à en parler. Cette ode au désert, à sa beauté physique et métaphysique, sa sauvagerie, sa folie… nourrit mes phantasmes. Après lecture, c’est toujours un plaisir que de l’ouvrir, le feuilleter, butiner, admirer les illustrations.
Ce livre, gros coup de cœur, ne quittera pas le devant de ma bibliothèque. Ce fut un très beau cadeau d’anniversaire.
Sentiment mitigé pour ce "Printemps" à la parole évidemment rendue furieuse par un monde fanatique, analphabète, pétri de libéralisme, à la violence sourde et inquiétante, mais dont l'écriture obsessionnelle bien que légitime, pour les mêmes drames, finit par plonger le lecteur dans un certain ennui.
Hôtel St Georges est un livre choral et un exercice de mémoire sur la Guerre d’Algérie.
A tour de rôle chaque personnage va se dévoiler pour dénoncer un monde immonde avec ses malheurs terribles remplis de viols, tortures et enfumades.
Pour tous et notamment les harkis ou les militants français de la cause algérienne, il restera des cicatrices qui ne pourront jamais se refermer.
Tous ont des secrets trop lourds à porter. Mais à la douleur se mélangent la beauté d’Alger, des moments de bonheur et la recherche du sens de la vie.
Rachid Boudjera évite l’écueil de la dramaturgie et nous offre une peinture inspirée de destins brisés ; un livre à ne pas manquer.
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