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Néophyte dans le domaine, je m’intéresse néanmoins à l’art et je suis surtout très sensible à l’impressionnisme. Je me rends avec plaisir dans les musées d’art mais je connais peu l’art moderne contemporain par rapport auquel je reste encore hermétique. Découvrir ce beau livre était donc l’occasion d’étoffer ma maigre connaissance du sujet et de découvrir des artistes et des œuvres méconnues.
Les auteurs nous le précisent d'emblée dans la préface, il n’est pas question ici d’être exhaustif mais de donner un panorama sous forme d’abécédaire de l’art moderne et contemporain et dans ce genre d’exercice, il est nécessaire de faire des choix et certains déploreront peut-être certains oublis. À l'image de toute la collection des dictionnaires amoureux, cet ouvrage n'a pas de vocation encyclopédique mais sont plutôt des essais facile d'accès à caractère subjectif.
« Il n’y a pas de sens critique. Il n’y a que de l’amour. »
(Marianne et Pierre Nahon)
De A à Z, on parcourt ainsi le XXe siècle artistique de Adel Abdessemed à Zeng Fanzhi en passant par l’art abstrait, le Centre Pompidou, Keith Haring ou encore Pablo Picasso. On y parle donc des artistes mais aussi des mouvements artistiques, des événements ou des musées. En général, chaque entrée a droit à son illustration sur la page de droite et à un texte explicatif sur celle de gauche. C’est clair, concis et cela nous permet d’avoir un bon aperçu de l’œuvre ou de l’artiste. À nous de creuser si on en ressent le besoin ! Parmi les découvertes, je retiendrai l’œuvre originale de Ai Weiwei réalisée avec des graines de tournesol ("Sunflower seeds") et la revisite étonnante de "Le déjeuner sur l’herbe" par Alain Jacquet. Je vous laisse découvrir le reste ;-)
J'y ai aussi retrouvé des artistes que je connaissais déjà et que j'apprécie comme Francis Picabia, Kandisky ou Pollock. Entre les performances, les peintures, les sculptures, les œuvres présentés sont très variés et on est surpris à chaque page, surtout si vous êtes novice, comme moi, dans le domaine. Ne le lisez pas dans l’ordre mais prenez plaisir à picorer dedans quelques pages chaque jour. Le livre est superbement illustré et certaines œuvres sont même présentées sur des doubles pages.
Je vous conseille donc ce magnifique livre si vous êtes quelque peu sensible à l'art moderne mais il se révélera peut-être un peu léger si vous vous y connaissez déjà. En tout cas, pour moi, ce fut une belle découverte et j’y ai appris beaucoup de choses.
https://dubonheurdelire.wordpress.com/2018/12/22/en-amour-pour-lart-dictionnaire-amoureux-de-lart-contemporain/
Cette année, grâce à la dernière masse critique de Babelio, c'est Noël avant l'heure !!! Je suis extrêmement chanceuse car j'ai reçu un très beau livre : le dictionnaire amoureux de l'art contemporain de Pierre et Marianne Nahon.
Ce très beau livre de 360 pages est publié aux éditions Grund. Chaque double page offre une notice biographique sur un artiste et une très belle photographie de l'une de ses œuvres : Calder, Duchamp, Basquiat et bien d'autres n'auront presque plus de secrets pour les lecteurs grâce à ce dictionnaire amoureux !
Non seulement ce livre est très beau et fait son petit effet - posé sur la table de mon salon, il n'a pas manqué d'attirer l'œil de mes invités - mais surtout il va me permettre d'enrichir mes cours car même si j'enseigne le français, j'aime lier les arts et la littérature.
En résumé : un beau livre qui pourrait faire un très beau cadeau de Noël de dernière minute ! Et pour moi, une acquisition qui allie l'utile à l'agréable !
A comme Arman, Ai Weiwei, Arte Povera ; B comme Bacon, Balthus, Baselitz, Basquiat, Beuys, Buren (mais où est Broodthaers ?) ; C comme Centre Pompidou, Combas et Commissaire d’exposition ; D comme dada, Duchamp et décadence… Bon, je vais m’arrêter là. L’alléchante collection des « Dictionnaires amoureux » s’enrichit donc d’un tome consacré à l’art moderne et contemporain, né sous la plume du marchand d’art et collectionneur Pierre Nahon (Oran, 1935). Ce nouvel ouvrage attirera les lecteurs désireux de survoler les différents arts plastiques des XXe et XXIe siècles. Evidemment, quelque musicien (John Cage), écrivains (Daniel Arasse, André Breton, André Malraux) et marchands d’art (Amboise Vollard, Aimé Maeght et Paul Durand-Ruel) figurent cependant aussi dans ce respectable récapitulatif dont il faut souligner la cuisante absence d’illustrations.
Un important nombre d’entrées, cela en impose. Evidemment, il y a, non seulement, de la peinture (Pablo Picasso, Henri Matisse) mais également de la vidéo (Bill Viola), de la photographie (Cindy Sherman) et aux happenings, ainsi qu’aux nouvelles technologies, aux nouveaux médias (quoi de plus normal à l’ère de l’Internet ?) Mais en consultant l’index des noms cités, on prend conscience que sont esquissés l’œuvre et la vie des artistes mais également les flux des mouvements, l’évolution exponentielle des techniques. En même temps, sont évoqués les acteurs qui entourent l’art de notre temps et en font ce qu’il est : des revues, des groupes, des marchands, des critiques, des galeristes, des musées, des biennales… Pierre Nahon a lui-même droit à une notice signée par Bernard Lamarche-Vadel, lui aussi critique d'art et collectionneur français. Ce qui est également un signe de notre époque, tout aussi parlant que bien d’autres dans le reste du livre.
Au programme de cette vaste gageure (différents pays, courants multiples, variations autour d’un même thème), ne figurent pas seulement les aspects de l’art occidental mais également les plasticiens islandais (Erró et Björk), les artistes japonais (Kusama et Murakami, le sculpteur, pas l’écrivain), les peintres chinois (Zeng Fanzhi) et bien d’autres, moins attendus. Et les Belges, me direz-vous ? Aucun ne reçoit l’insigne honneur de sa propre notice. Même René Magritte est ignoré, ce qui remet son musée monographique de Bruxelles a sa place réelle. Le groupe CoBrA (Pierre Alechinsky, je vous aime) est un miraculé. Mais si vous voulez en savoir plus sur Raoul Ubac, il vous faudra parcourir l’article consacré à Aimé Maeght… grosse déception : il n’est que cité. Et là, nous touchons aux limites de l’exercice ; elles relèvent de l’arbitraire, celui du rédacteur, évidemment. Il y a donc eu « des choix, des favoris, des oublis, volontaires ou non », selon les propos de Pierre Nahon.
N’empêche, où sont le Street Art et Banksy ?
Enfin, je me dois de signaler que l’aridité des notices successives est heureusement allégée par les dessins à la plume signés Alain Bouldouyre (qui, lui, ne jouit d’aucune entrée quelle qu’elle soit).
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