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Prison d'Alcatraz, 1938, c'est l'heure des comptes pour Alphonse Gabriel Capone.Celui qui a inventé le grand banditisme moderne va tout raconter. Et qui mieux que sa mama pour l'écouter ? "Est-ce qu'un fils mentirait à sa mère ?"
Les auteurs se sont inspirés de son autobiographie pour livrer ce témoignage à la fois sincère, naïf et fantaisiste. De son enfance à New-York en 1907 à sa libération de prison le 16 novembre 1939, Capone récite sa vision des événements. Comment dire à sa mère qu'on a assassiné, commandité des meurtres, volé, menti, triché, corrompu ?
En édulcorant, en biaisant... Le dessin habile et stylisé de PF Radice vient contrebalancer le récit en apportant une vérité violente aux mensonges de Scarface. Le personnage de Capone, tout en rondeur, ramène le bandit à l'enfant qu'il a été, à celui qui doit des comptes à sa mère. Les décors, le trait noir, les couleurs, tout est très réussi et contribue à faire de cet album un très beau livre !
Il était temps que je me penche sur cet album que j'avais bêtement laissé traîner dans la bibliothèque. Ce premier roman graphique de PF Radice est une réussite qui en appelle d'autres !
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Elle me fait plaisir cette BD sur Al Capone. D’abord parce que le bonhomme fait clairement partie de ces gens dont on connait le nom, dont on sait ce qu’ils représentent, mais dont on ne connait pas vraiment l’histoire. Des sortes d’icones populaires dont on ignore à peu près tout sauf, justement, leur « popularité », un peu comme Raspoutine ou le Che (pour ce dernier, perso, je me suis vraiment renseigné, mais il ne fait pas moins totalement partie de cette catégorie de personnages…). Bref, enfin une occasion de savoir pourquoi Al Capone est devenu Al Capone dans l’inconscient populaire.
L’autre raison de ma satisfaction à chroniquer cette BD, c’est tout simplement qu’elle est très agréable à lire. Entre un dessin assez années 30, un joli travail sur les couleurs et, surtout, un point de vu légèrement « décalé » sur l’histoire de Capone, les auteurs nous servent une biographie oscillant entre rêve et réalité, entre divagation et lucidité, entre objectivité et subjectivité, mais surtout, entre l’amour d’un fils et celui d’une mère…
Certes, pas mal d’étapes de sa vie sont plus ou moins survolées, mais, dans l’ensemble, j’ai l’impression qu’on ressort de ce livre avec une image assez précise de qui fut Al Capone. Bref, je vous invite à découvrir (ou redécouvrir pour ceux qui le connaissent déjà) le plus grand gangster de tous les temps à travers cette très belle BD.
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