Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Un dernier tour de grande roue pour un couple qui va se séparer… Un homme est intéressé par une annonce bizarre… Un plombier musicien connait le succès sur le tard… Lolita, 12 ans, en a assez de vivre dans sa famille d’accueil… Un débile mental provoque un carnage dans un supermarché… Un autre se livre à une séance de masturbation qui finit mal… Dans un café, une étudiante attend l’heure de son cours de philo… En répétant le rôle de Marc-Antoine, un acteur fait une importante découverte… Un homme assiste impuissant aux derniers instants de sa mère…
« La roue tourne » est un recueil de onze nouvelles proposées par la revue Squeeze. Comme toujours dans ce genre de production, le moyen côtoie le médiocre et l’excellent l’insignifiant. On ne trouve pas plus d’unité de ton que de thème commun. Quelques textes donnent l’impression de remplissage, d’écriture au fil de la plume. L’indulgence veut qu’on jette un voile pudique sur ceux-là ! En revanche, trois textes méritent amplement le détour : ceux de Raginel, Philippe Azar et Marianne Desrosiers. Une nouvelle dépasse toutes les autres autant pour son style de grande qualité que pour son originalité. Il s’agit de « Tête morte » de Christophe Siebert, un petit bijou d’horreur cauchemardesque et de fantastique du quotidien. À ne pas manquer d’autant plus que cet ouvrage est en libre accès !
Les employés d'une société assistent à l'effondrement de la tour amiantée dans laquelle ils avaient longtemps travaillé... Deux chasseurs, braconniers et bouilleurs de cru, découvrent une très étrange prise en relevant un de leurs collets... Un couple croit avoir trouvé un violon rare et précieux. Pour en être sûrs, ils se livrent à un test des plus bizarres... Quand décoller du papier peint tourne au cauchemar et à l'histoire de fous... Tous les habitants d'un hameau sont retrouvés morts. Leur supposé gourou se serait immolé par le feu... Un golden boy commence sa journée d'une manière particulièrement saine et tonique...
« Pisser dans un violon » est un recueil de dix nouvelles rédigées par autant d'auteurs différents autour du thème de la vacuité, du futile voire de l'inutile proposé par la revue « Squeeze ». Comme presque toujours dans ce genre d'ouvrage, le lecteur y trouvera un peu de tout, du bon et du moins bon, de l'excellent et de l'abscons pour ne pas parler de verbiage ou de logorrhée. On ne s'intéressera donc qu'aux meilleurs textes : « Palimpseste » de Julien Boutreux pour son côté étrange et fantastique, « Gros gibier » d'Albino Franckie pour son ton picaresque et gouleyant et « Le meilleur » de Philippe Azar, peut-être la nouvelle la plus réussie de toutes. En effet, elle démarre sur un registre joyeux et guilleret et s'achève d'une manière tout à fait surprenante. Un accessit pour « Poète prend ton luth » de Georgie de Saint Maur pour avoir osé prendre le thème au pied de la lettre !
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