"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Soeur Fidelma, tome 1 : Absolution par le meurtre, Peter Tremayne
An de grâce 664, Abbaye de Stoneshalh, un concile débat entre liturgie romaine et celtique, à savoir laquelle sera institutionnalisée dans le royaume de Northumbrie. La décision quant à cette adoption officielle sera perturbée par des questions politiques et personnelles.
Roman historique britannique, polar médiéval, première enquête qui débute une série menée par sœur Fidelma de Kildare, avocate irlandaise et le moine saxon Eadulf, qui lui a été adjoint afin de garantir l’impartialité au vu des deux camps.
De nombreuses informations étayent le texte qui prend une dimension et une atmosphère véritablement digne des connaissances de l’auteur. En revanche, bien que le rappel des multiples noms (anciens et étrangers), liens et fonctions respecte le formalisme de telles assemblées, il a tendance à brouiller l’attention des lecteurs et à ralentir quelque peu le récit.
L’oxford Times a comparé Fidelma (ou Eadulf ?) au Frère Cadfael, un personnage de fiction créé par Ellis Peters. De ce côté de la Manche, je pense au franciscain Guillaume de Baskerville, dans le roman d’Umberto Eco Le Nom de la rose, qui se situe en 1327 à l’époque ou l’Église doit défendre son pouvoir spirituel et temporel.
L’implantation de la chrétienté et de ses règles est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre, empoisonnée parfois, obscure souvent. Absolution par le meurtre nous rappelle que le passé n’est pas fondé que sur la Grande histoire. Mais il nous dépayse sans aucun doute en nous instruisant.
Soeur Fidelma, tome 2 : Le suaire de l'archevêque, Peter Tremayne
En entamant ce second volet de la saga de Fidelma de Kildare, Le suaire de l'archevêque, j’ai voulu infirmer ou confirmer une première impression à la fin de ma lecture de Absolution par le meurtre.
J'y ai trouvé moins de noms celtiques et plus de mots latins ; moins de descriptions et plus d’actions. En revanche, j'ai remarqué quelques éléments récurrents. Les motivations sont multiples mais restent d'un type classique à l’instar de l’enquête, enchevêtrée comme la première, mais menée par une héroïne qui s’impose un peu plus auprès de son coéquipier Eadulf. À cet égard, l’attirance que le duo a commencé d’éprouver évolue sans être définitive.
Le récit continue à mettre en parallèle les différences entre les règles religieuses des Églises romaine et irlandaise, introduisant l’arrivée de l’Islam. L’esprit critique de la jeune avocate ne manque pas de relever la discordance entre ce qui est prôné et ce qui est suivi, notamment : le célibat des ecclésiastiques versus le péché de chair, voire la luxure et le vœu de pauvreté confronté à la magnificence de Rome, la cupidité, l’ambition, la complaisance, etc.
Tandis que Peter Tremayne ne cesse de nous rappeler la singularité de Fidelma (être intelligente) et le fait qu’elle soit pratiquement unique (dans ses fonctions) – à part en Irlande, en 664 – l’héroïne est toujours aussi mordante et pleine de confiance. Ce comportement parait parfois quelque peu moderne et féministe puisque, comme nous le rappelle également souvent l’auteur, les lois romaines ne procurent pas a contrario une telle liberté aux femmes de ce pays.
Quoi qu’il en soit, ce polar historique au style simple nous fait entrer facilement dans les arcanes de la chrétienté au cours de la période méconnue du Haut Moyen Âge.
anne.vacquant.free.fr/av/
Mon premier Peter Tremayne.
Une enquête menée par Fidelma et Eadulf qui aborde la vie politique et religieuse irlandaise du XII siècle.
Un mystère, un complot et une série de meurtres vont devoir être résolus.
L'intrigue est intéressante mais les expressions gauloises et la multitude de personnages rendent le récit un peu confus et manquant de rythme.
Même si l'écriture est simple, la lecture est un peu laborieuse.
Un avis en demi-teinte.
Trop complexe pour s'y retrouver entre les différents protagonistes, les termes gallois et autres références historique (qui m'échappent presque totalement), mais en aucun cas inintéressant. Peut-être qu'en lisant la série depuis le début, ce serait moins compliqué.
Tous les livres de la série "Soeur Fidelma" sont excellents.
On est plongé dans un monde qui, pour être lointain, ne se révèle pas moins infiniment proche de nous et bien plus civilisé que ce que nous aurions pu imaginer.
Un pur régal.
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