"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'avais découvert Pauline Alphen avec "La vraie vie de l'école", titre avec lequel elle a remporté le prix Renaudot des benjamins en 2019, c'est tout naturellement que je me suis attardée sur son nouveau roman jeunesse "l'arbre, le chat, le grand père". C'est avec un plaisir non dissimulé que j'y ai retrouvé son héroine Ambre, ainsi que son grand frère Arthur , et après la dyslexie, ils doivent faire face à un sujet sensible : la mort. Bravo à l'auteur pour avoir su aborder un tel sujet en le mettant à la portée des adolescents, avec cette touche d'humour et de sensibilité qui nous permettent de sourire.
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un adorable petit roman jeunesse, La vraie vie de l'école, qui aura réussi à me faire sourire grand comme ça et à rendre mon cœur plus léger le temps de ma lecture. Une fois n'est pas coutume, je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce bel envoi qui m'aura aussi permis de découvrir la plume de Pauline Alphen, une autrice française dont on ne semble vanter que les louanges, du moins au sein de mon entourage. Sans plus attendre, place à mon avis sur ce livre solaire et réconfortant !
Pour commencer, ce que j'ai énormément apprécié alors que c'était justement ce que j'appréhendais le plus au départ, c'est la plume de l'autrice, ou plutôt devrais-je dire de son héroïne haute en couleurs. En effet, ce titre traitant de la dyslexie, j'avais fortement peur que l'orthographe singulière d'Ambre ne me donne des sueurs froides et ne me fasse partir en vrille tout au long du récit. Mais in fine, ce fut tout le contraire parce que Pauline Alphen décrit cette maladie des lettres de façon très naturelle et juste, sans porter de jugement aucun. J'ajouterais même qu'elle nous transmet l'immense et sincère tendresse qu'elle ressent pour la jeune héroïne qu'elle a créé. J'ai trouvé cela très touchant et ça m'a aussi permis de me rappeler une évidence qui peut sembler bête comme chou mais qui ne l'est pas pour la plupart des gens : ce n'est pas de la faute des dyslexiques si leur orthographe est imparfaite et leur français plus ou moins rudimentaire en fonction des cas.
C'est effectivement une belle leçon de tolérance et d'ouverture d'esprit que l'on se prend dans la figure avec La vraie vie de l'école. Ce qui m'a particulièrement impressionnée avec ce roman, c'est qu'il peut parler à tout le monde, pas seulement qu'à ceux directement ou indirectement concernés par la dyslexie. En effet, les petits comme les grands de tous horizons peuvent aisément s'identifier à ce qu'Ambre traverse car on a tous des combats à mener, des montagnes à gravir, des efforts plus ou moins colossaux à fournir afin d'atteindre nos objectifs dans la vraie vie. Peu importe la nature de nos problèmes, on doit tous à un moment donné y faire face et leur trouver des solutions et en ce sens, on ne peut que se reconnaître dans les diverses situations dans lesquelles Ambre va se retrouver, et pas qu'à cause de sa dyslexie. La vraie vie de l'école ne porte pas son titre pour rien : en dehors des murs studieux des salles de classe, il se déroule des intrigues de cour, de cour de recrée, qu'on a tous un jour pris très au sérieux, qui nous ont fait souffrir mais aussi grandir.
Vous l'aurez compris, La vraie vie de l'école est un petit livre avec une grande force car il a beaucoup de choses à nous apprendre au travers des authentiques et drôles de péripéties que son héroïne va rencontrer. Concernant cette dernière, je me suis très rapidement fortement attachée à elle. Ambre est un personnage pétillant, optimiste malgré ses moments de découragement dont on fait tous plus ou moins souvent l'expérience dans notre vie, profondément bon et émouvant aussi. Et j'ai tout bonnement adoré le moyen qu'elle a trouvé pour retenir les orthographes souvent trop complexes des mots, les dissonances entre les sonorités et l'épellation écrite. C'est si inventif et poétique que cela a, à mon sens, redonné du piquant et des couleurs plus vives à notre langue française déjà si belle. Je me suis tout simplement laissée bercer et emporter par les moyens mnémotechniques d'Ambre tout en imagerie digne des plus extraordinaires histoires d'enfant. Cela valait bien la peine d'en devenir le sujet et contenu d'un roman !
Honnêtement, la relation d'Ambre avec la langue française est si incroyable et bouleversante que cela m'a permis de me rendre compte qu'il ne fallait pas prendre notre vocabulaire si riche et dont on est si fiers pour acquis, qu'on soit dyslexiques ou non. Il faut au contraire prendre la peine de l'explorer, de jouer avec les mots comme un bambin manierait ses jouets les plus précieux pour leur faire vivre de folles aventures ou comme un peintre userait de ses gouaches pour réaliser le plus atypique des tableaux. Notre langue de Molière est en effet pleine de ressources, elle est théâtrale, musicale, élégante, gaie, mélancolique, raffinée, élaborée. Elle est comme le spectre de l'ensemble de nos émotions et elle ne mérite pas qu'on la laisse prendre la poussière dans un coin. Les échanges extrêmement chaleureux et vivants entre Ambre et son grand frère en or massif, le bienveillant, amusant et tout à fait charmant Arthur, m'ont inculqué bien plus d'enseignements que je ne l'aurais cru, non seulement sur la magnificence de notre langue maternelle, sur les diverses perceptions qu'on peut en avoir, mais aussi sur la beauté de l'existence, sur l'importance des choses élémentaires, sur la joie et l'inspiration que celles-ci peuvent nous procurer, sur la médiocrité de certaines personnes que l'on croise dans notre vie et qu'il faut mieux laisser derrière nous sur notre chemin vers le bonheur, et sur les merveilleuses qualités humaines que l'on peut déceler chez d'autres. C'est simple : le roman était découpé la façon d'un feuilleton télé, oscillant constamment entre récit de vie dynamique délivré par une enfant à la fois très mature, réaliste face à la cruauté que l'on peut rencontrer autant chez les adultes que chez les enfants, malheureusement, mais aussi d'une innocence désarmante, et roman épistolaire. Et j'ai trouvé que cette façon très originale de narrer cette intrigue pas comme les autres collait parfaitement au principal message véhiculé selon moi à travers ce roman, à savoir : notre existence n'est pas aussi banale que l'on croit, elle est au contraire extrêmement précieuse et nos différences font ce que nous sommes - ça, mon chéri adoré Winnie l'Ourson me l'avait déjà enseigné ! Mais une piqûre de rappel de plus n'est jamais de trop.
Pour conclure, je me suis totalement laissée embarquer par ce roman ! En le lisant, j'ai eu l'impression de retrouver l'écolière enthousiasmée par tout ce qu'elle avait à acquérir alors en matière de connaissances, par ce champ de possibilités infinies qui s'offrait à elle, par ce désir vorace de savoir, de comprendre désespérément le pourquoi du comment, de décortiquer la plus petite information qu'elle recevait par le biais de ses cinq sens ébahis. En clair, je suis retombée en enfance, une période qui n'a pas forcément été simple pour tout le monde, et j'en ai tiré les bons enseignements. Comme quoi, on ne cesse jamais d'apprendre des choses en ce bas monde ! Une leçon essentielle, basique, simple mais à garder en soi tel un mantra. Je suis ravie d'avoir pu découvrir la formidable plume de Pauline Alphen grâce à ce livre et je suis désormais impatiente du jour où je me plongerai dans sa fameuse saga fantastique des Éveilleurs. Il me tarde !
Un sujet difficile traité avec beaucoup d'humour : la dyslexie. Un peu perplexe au début de ma lecture, je me suis prise au jeu de la correspondance entre Ambre, jeune dyslexique, et son frère qui l'aide à surmonter ses difficultés grâce à ses conseils avisés, ses corrections, et son soutien indéfectible. Une belle ambiance familiale, peut-être un peu utopique, mais qui fait chaud au coeur. Un roman qu'on devrait sans hésiter mettre entre les mains de tous les enfants concernés par ces difficultés, ainsi que les enseignants.
Les Éveilleurs c'est avant tout une ambiance, un univers plein de magie et de poésie... J'ai été transporté par la plume de l'auteure, par son écriture élégante et poétique. Aussi, j'ai bien accroché aux deux héros, Claris et Jad, deux jumeaux de 12 ans ayant chacun un caractère différent, mais tous deux très attachants. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas autant aimé le premier tome d'une saga de fantasy, ça a donc été une très bonne découverte, surtout que c'est français!! En conclusion, un premier tome très prometteur qui me donne très envie de poursuivre la série!
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