"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Mon voisin nu » est une pièce de théâtre pétillante et singulière. Un pied de nez judicieux face à l’adversité. Un remède contre la morosité hivernale. Sous ses faux airs de clown au nez rouge, cette satire est de plusieurs degrés.
L’auteur, Patrice Leconte est célèbre côté ville, en tant que cinéaste et réalisateur. On lui doit les fameux « Les Bronzés, Tandem, Monsieur Hire, etc ». « Mon voisin nu » est une mise en abîme perfectionniste, réjouissante, qui fait sourire le lecteur. Un texte dévorant d’humour inouï.
La scène se déroule à Paris, boulevard Montparnasse. Deux immeubles face à face, le décor est posé. Le huis-clos prend place. Les envolées picaresques sont des papillons de nuit qui se heurtent à la lumière. Au 6 ième étage vit un homme atypique, étrange. En face, un écrivain, François. Ce dernier a une amoureuse nommée Victoire et un ami, Paul.
Ce trio se voit régulièrement dans l’appartement de François. Ce dernier est en plein désarroi. Étonné, subjugué aussi, par l’attitude de son voisin qui vit nu, si, si. Toute la journée, libre, tel Diogène. Il n’est pas malsain, psychopathe, seulement hors norme. Mais pour qui ? François change. Il observe avec des jumelles le moindre fait et geste de son voisin. Il est envoûté par cette étrangeté. Il cherche la faille, mais ne reçoit en échange que le côté lisse et effacé de son voisin. Il en perd ses moyens et se pose des questions.
Pourquoi est-il nu ? Ce dernier déambule, frôle les murs, aérien et secret, solitaire et énigmatique. Aussi transparent que son propre corps. Nous sommes au cœur d’un instantané troublant et magnétique.
L’histoire monte crescendo. Fiévreuse et intrigante, nous sombrons dans une pièce de théâtre dévorante. François est troublé. Victoire est agacée par son amant qui ne pense qu’au voisin, jusqu’à en perdre toute inspiration pour son roman. Cette comédie-vaudeville est riche de signaux. Quel est le plus nu ? Quel est le voyeur ? Être nu toute la journée, est-ce anormal ? Le récit décortique nos conformités. Et si être habillé était contre nature ?
Patrice Leconte s’amuse comme un fou à nous bousculer. « Mon voisin nu » est sociologique, psychologique. Il pointe du doigt nos sidérations face à la marginalité.
La chute sera à la hauteur de l’intrigue. La meilleure scène, un final tragique et donc aussi comique. Une sacrée leçon de vie. Persiste un adage, « Apprendre à toujours se méfier » à l’instar de Prosper Mérimée.
À noter « Mon voisin nu » fera la tournée des théâtres français jusqu’au printemps 2024, avec pour trio : Arnaud Tsamere, Cyrille Eldin et Pauline Lefèvre. Publié par les majeures Éditions Serge Safran éditeur.
J’avais fermé le tome 1 un peu frustré, impatient de lire la suite… la voici disponible depuis le 1er septembre.
J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l’ambiance bien particulière tracée par Alexandre Coutelis… l’atmosphère sombre, mystérieuse dans la nuit du Paris occupé où on sent le danger rôder… c’est sobre et élégant et toujours aussi cinématographique.
J’ai retrouvé également avec bonheur ces 2 personnages Anna et Arlette, 2 femmes en cavale nocturne, on les sent différentes et cherchant pourtant plus ou moins la même chose… La première partie de l’album raconte la fin de cette nuit, Anna qui cherche à maîtriser les évènements, Arlette qui les subit.
L’émotion est au rendez-vous de la deuxième partie… une fin belle et forte qui vient conclure joliment ce dyptique.
Au final, 2 albums très élégants qui portent une histoire chargée de mystère dans une atmosphère très bien rendue.
Avec Patrice Leconte au scénar et une telle couv, on se croirait au ciné un jour avant l’heure !
2 femmes qui se croisent, 2 personnalités différentes mais 2 êtres un peu perdues qui traversent le Paris occupé de nuit, ça ferait sûrement un bon film !
D’abord j’ai vraiment apprécié le dessin, les couleurs et l’ambiance distillée par Alexandre Coutelis. C’est beau et le regard est concentré sur les personnages et les dialogues. Les 2 personnages féminins Arlette et Anna sont intéressantes et laissent planer une bonne dose de mystère… Ce premier tome présente les protagonistes mais laisse beaucoup de questions sur l’intrigue et la réalité de la vie de nos 2 héroïnes.
On ferme l’album un peu frustré … La parution du tome 2 – Anna devrait soulager le lecteur impatient que je suis…il faudra attendre le 1er septembre !
Thomas a vingt-sept ans. Il se donne trois ans pour trouver la femme de sa vie. Une femme aux cheveux courts bien sûr, les seules femmes qu’il aime.
Une petite histoire sans prétention, écrite de même. C’est gentillet, mignon, certes pas transcendant mais rafraîchissant et pas désagréable à lire.
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