"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Polar rythmé et addictif dont l’intrigue se construit autour de la mission à gros intérêts financiers d’une de ces ONG crapuleuses qui ravagent des régions entières de l’Australie occidentale au détriment des populations aborigènes.
Le roman écrit par un fin connaisseur de l’Australie, fait résonner une actualité bouillonnante.
Sous prétexte de protéger quelques dingos en voie de disparition, l’ONG NGO financée par la Nature Holy Heart Biobank, va s’approprier de vastes territoires en chassant les autochtones et ensuite s’enrichir par l’extraction de minerais rares (dont l’or dans les Goldfields au SE de l’Australie occidentale) et l’exploitation des arbustes spiniflex, aussi appelés herbe hérisson à cause de leurs épines plus dures que l’acier, qui tapissent tout le grand désert Victoria, riche en nano-cellulose, matière largement concurrente au latex.
Du gros argent ! Un énorme marché !
L’ONG NGO est protégée par une agence de sécurité dirigée par un dénommé Ian Koopman et ses sbires, ex-mercenaires qui, au volant de puissants tout-terrains Mercedes G63 AMG (4 tonnes, 6 roues et 544CV), sillonnent à folle allure les pistes du Grand Désert Victoria et de la plaine de Nullarbor à la frontière de l’Australie méridionale faisant voler la poussière de sable rouge sur les 600.000 km2 du Western Desert dans l’Outback traversé par le Great Central Road, région où vivent une quarantaine de groupes aborigènes dont leur administratrice, Suzina Hogan, activiste médiatisée, vice-présidente du Conseil aborigène des Wongatha Wonganarra, une des plus anciennes organisations indigènes reconnues par l’État, est portée disparue.
Lors d’une virée à folle allure des trois mercenaires, leur bolide reçoit un choc. C’est l’impact d’un javelot…
La police va faire appel à Archibald Anderson, une jeune recrue brillante mais sans expérience, fraîchement sorti de l’école de détectives de Perth pour mener l’enquête sur la disparition de Suzina Hogan.
Ses supérieurs hiérarchiques nourrissent l’idée que cette dernière ne sera que simple formalité et sera classée sans suite.
Au volant d’une vieille Holden Commodore, Archibald se rend de Kalgoorlie à Laverton qui sera sa base et où il rencontrera l’officier en charge, un dénommé Watson, flic blasé, particulièrement désagréable, méprisant à l’égard des autochtones et qui ne lui apportera aucune aide.
Abandonné à lui-même, il rencontrera une dénommée Barbara Guthrie, universitaire chargée de diffuser et valoriser les œuvres artistiques des différentes communautés de la région pour le compte du département culturel de Perth, qui l’aidera dans son enquête qui s’amplifie car à peine arrivé, trois autres aborigènes viennent de disparaître… Puis un quatrième… Cette fois, à Warburton… Cinq disparus en moins de 15 jours…
Loué pour le temps de l’enquête, c’est au volant d’un Mitsubishi Triton qu’Archibald avec son nouvel ami shérif en moto et un pisteur de renom, va nous mener tambour battant sur le Great Central Road, le Anne Beadell Highway encore moins carrossable puis la Connie Sue road, une vague trace dans le désert, sous la lumière brûlante des Goldfields jalonnés de pistes, relais routiers, réserves animales, bourgs, communautés aborigènes, bicoques de tôles ondulées, campements, bivouacs, réservoirs d’eau de pluie et un bush trop sauvage à dompter où rampent varans géants (varans perenti L 2.5m et venimeux), lézards pomme de pin (à la langue bleue redoutable), king brown snakes (mortels) et où nichent émeus, leipoas ocellés, perruches princesses, aigles-faucons et où courent rhinocéros et sautent kangourous…
A quel jeu joue la belle Mademoiselle Guthrie ? Quel rôle tient l’Aboriginal Rights Watch? Comment la drogue et l’alcool ont été introduits dans les communautés aborigènes? Dans quel but ? Police et hauts membres politiques corrompus ? Les scientifiques de l’ONG sont-ils eux aussi des escrocs ? L’État est-il mouillé dans de sombres complots ?
Attachez vos ceintures et embarquez dans cette aventure aux nombreux rebondissements qui vous fait découvrir une Australie peu connue à vitesse grand V !
Archibald a bien du pain sur la planche et s’il obtiendra des résultats en mordant la poussière, faute de preuves concrètes qui lui échappent, il devra faire face à bien des compromis pour faire taire sa colère et ravaler sa rancœur face à la loi du silence...
Lui restera à jamais, le chant joyeux des galahs, cacatoès d’Australie au plumage rose et aux ailes habillées d’une cape gris nacré chahutant dans la cime des eucalyptus.
Bien au-delà d’un excellent polar, c’est un livre instruit, généreux et courageux, c’est un travail d’enquête qui dévoile les arcanes d’un vaste Monopoly bien pourri !
L’auteur qui est sinologue, conférencier et grand voyageur, nous livre un bouquin tellement prenant que sa lecture passionnante m’a fait remiser au lendemain tout ce qui n’était pas incompressible au quotidien.
Fleur de Printemps se promène avec sa famille, au palais d’été de Pékin. Ramassant un bouquet de fleurs, elle confie à son grand-père qu’elle aime les cours d’art floral de sa professeure japonaise, mais que celle-ci va sans doute devoir partir car peu d’enfants viennent à ses leçons, leurs parents n’aimant pas les japonais.
C’est l’occasion pour le grand-père de dire à sa petite fille que les chinois ont oublié que l’art floral est né en Chine, et que les deux pays ont plus en commun qu’ils ne le croient.
Il va alors lui raconter l’histoire d’Aïko, une jeune fille japonaise, née sur l’île d’Okinawa et arrivée pour seconder son père qui a fait fortune à Ningbo, un port de commerce chinois.
Ichiro Omura son père lui confie le commerce des éventails japonais, donc les chinois raffolent déjà. Aïko saisit tout de suite les subtilités de la vente, et les clients affluent.
Elle rencontre Han Wei, fils de Han Fu, le seigneur de Ningbo qui ne se prive pas pour exiger de grosses taxes aux commerçants, encore plus s’ils sont étrangers. Mais Han Wei est loin d’être le fonctionnaire que son père souhaiterait pour fils. Il est au contraire poète et peintre, la risée de sa famille. Aïko découvre bientôt le talent de Han Wei, lui propose de peindre sur ses éventails, et tombe amoureuse…
Mais cet amour met Han Fu dans une colère folle. Il refuse que son fils épouse une étrangère, allant jusqu’à emprisonner monsieur Omura, le rendant responsable, dans sa haine de l’Etranger, des attaques incessantes des pirates.
Que va faire Aïko pour sauver son père, et son amour ?
J’ai bien aimé cette histoire qui nous plonge au cours de l’Asie, à la découverte des cultures chinoises et japonaises. L’héroïne est attachante, intelligente et intrépide, l’écriture est simple mais belle, on se laisse facilement porter par l’histoire et on a hâte, comme Fleur de printemps, de connaître l’épilogue.
Petit bémol pour la partie actuelle, à savoir la discussion entre Fleur de printemps et son grand-père, qui m’a semblé superflue et un peu trop didactique. Mais certains lecteurs y trouveront sans nul doute de l’intérêt.
Un joli roman d’aventure et d’histoire.
L’avis des enfants : Ils ont aimé le récit d’aventures, moins le début et les apartés, c’est-à-dire les discussions de Fleur de printemps et de son grand-père, et les explications de ce dernier.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2016/09/14/aiko-la-jeune-fille-a-leventail-de-pascal-vatinel/
J'ai aimé ce roman qui combine histoire récente, aventure, politique et espionnage....le récit porte sur la fuite d'une Nord coréenne loin de son pays, qu'elle va expliquer au journaliste héro récurrent de l'auteur....cherchant à mieux comprendre certains détails de cette fuite Thomas va découvrir en second plan l'histoire cachée, faite d'espionnage et de Realpolitik, de relations entre religion et barbouzes, ....excellente lecture!
Ce livre nous plonge dans l'univers cruel de la guerre sino-japonaise et plus précisément sur les horreurs commises lors du massacre de Nankin.Basé sur des faits réels,ce roman relate le combat de ceux qui ne veulent plus que l'on traite de héros certains criminels de guerre adulés par les nationalistes japonais.Passionnant.
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