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S’il est un appel à retenir, dans le creux de vos mains au-delà des silences enfouis, sous les pierres meurtries. S’il est un livre à retenir « L’Appel de la steppe » est l’écho salvateur en ces temps floutés par La Covid et le confinement implacable. Pascal Hérault est « le royaume en ce monde » un poème, un semeur de verbes. L’écriture dont « l’horizon est sa frontière ». Le filigrane en partance « Mouvement des troupeaux cheminant vers le soleil ». « L’Appel de la steppe » « Ici : Tu peux aller où tu veux. Le ciel et la terre sont sans limites. » Pascal Hérault rassemble l’épars, la multitude des paysages sauvages, terres solitaires, vierges de pas. Son regard posé subrepticement sur les herbes à peine nées. « J’ai regardé et regardé encore l’herbe pousser. C’est incroyable. » L’hymne au peuple, contreforts de l’Altaï, bracelets d’essences à fleur de sens. « Celui qui parle est ignorant. Celui qui sait ne parle pas. Silence, qui n’ont d’autres maîtres. Que le vent. » Lire ces écrins, s’abreuver d’espace et de rectitude. Ne pas craindre les mots qui s’étirent, bras tendus et libres. « Comme ces lacs où se reflète le ciel océanique. » Chaîne vivifiante, l’horizon est une échelle. «. Nous nous voyons sans nous côtoyer. Et pourtant frères tous les deux. Frères en solitude. Frères du silence. Frères de cette fraternité mutique et charnelle. » « L’Appel de la steppe » est d’une beauté théologale, rare, pudique et universelle. Le partage des ressentis, des échappées, du passage de la lumière dans cette Mongolie, trame vierge de désespoir. Ici, tout est à accueillir. Les mots collectés aux sources glacées. « Les paroles sans mots des dieux absents. » Pèlerinage essentialiste. « Va, cherche. N’aie pas peur de rêver. Pour voir de quoi est fait. Le réel. » Pascal Hérault écrit le perpétuel, ce qui résiste et signe. « L’Appel de la steppe » est une urgence de lecture. Un voyage infini en Mongolie. « Le Requiem païen » est un contre-chant. « Ici dans mon pays, il ne reste plus rien de tout cela. Les dieux sont devenus des hommes comme les autres. Ayant scié les arbres. Brûlant comme feu de paille. » Magistral, une aurore boréale, « L’Appel de la steppe » est à lire en pleine solitude, en repli, en cérémonie. Des poèmes couronnes de vie, de certitude, un voyage infini libérateur. D’une force rare. « La distance qui relie la terre au ciel est celle de la pensée. » (Proverbe mongol.) Publié par les Editions L’Échappée Belle Éditions.
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