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Rose Benninghoff est un mystère. Tout juste si son cadavre ne serait pas plus bavard que madame ne l’était de son vivant. Son intérieur est froid, impersonnel, pas le moindre objet investi d’une quelconque affection, à première vue. Elle ne côtoyait plus sa famille depuis longtemps, n’avait pas d’amis proches. Quelqu’un la connaissait pourtant bien assez pour lui ôter la vie. Le jeune Oliver, retrouvé tapi dans une cave de l’immeuble ? Ce serait trop simple. Son père, peut-être ? Sa relation avec Rose ne joue pas en sa faveur. Tout ça ne va pas arranger les affaires du commissaire Waechter.
Père et fils rivalisent de silence et d’insolence face à une équipe de flics qui ne sait pas où donner de la tête. Baptiste senior, précédé par sa fortune et sa réputation, semble s’octroyer l’immunité. Celui qui cherchera à le faire tomber risque fort de faire tomber… sa propre carrière. Les pistes gèlent à mesure que les interrogatoires se multiplient. L’enquête s’annonce aussi rude que l’hiver bavarois.
La neige fait partie intégrante du décor, et alourdit l’atmosphère. On n’y voit pas très clair dans toute cette histoire, mais Waechter et son équipe ont mis les chaînes : tenace, ils tiennent la route. On sait bien peu de chose d’eux. Tous ont du caractère, un passé pas si simple, dont on ne parle qu’en pointillés. On fait doucement connaissance avec chacun. Pas assez pour satisfaire notre curiosité, mais suffisamment pour s’y attacher et avoir envie de les retrouver. Cette première enquête du commandant W. m’est apparue comme une grande scène d’exposition. Lorsqu’on passe au déroulement de l’action, il manque des choses ici et là. Là où j’ai trouvé quelques (rares) longueurs, j’aurais aimé qu’on revienne sur le passé de Rose, qu’on cerne les personnages ayant gravité autour d’elle, qu’on l’humanise un peu plus. Les interactions entre les uns et les autres sont parfois laconiques. Les ombres qui planent au-dessus de leur tête auraient pu engendrer, j’en suis sûre, des dialogues intéressants. Lors d’une prochaine enquête, à n’en point douter.
Sous son toit est un polar soigné qui prend son temps, vous amuse avec des preuves accablantes et se plait à vous emmener fouiner partout pour vous laisser le nez planté dans la neige.Classique et efficace.
Une intrigue assez classique qui n’arrive pas à se démarquer, avec des flics et un coupable à trouver, une victime… Rose Benninghoff, retrouvée morte dans son appartement à Munich, la gorge tranchée, Oliver Baptiste Junior, quatorze ans retrouvé dans le sous-sol de l’immeuble, les mains couvertes de sang. Le père, un homme que la victime a fréquenté, Oliver prétend n’avoir aucun souvenir de la soirée qui a précédé le crime.
Oliver, gamin perturbé, un père antipathique, ont une relation étrange que je n’ai pas réussi à trouver intéressante, que je n’ai pas compris et pour cause, l’auteur n’arrive pas à trouver les bons mots pour l’expliquer, ça tourne en rond et même à la fin on reste sans réponse… Dommage que cette histoire conflictuelle entre le père et le fils n’ait pas été plus exploitée. Quand à la victime, Rose Benninghoff, elle était lisse de son vivant, sans amis… Et sa mort, n’arrive pas à la rendre plus sympathique que ça, même quand on en apprend plus sur elle et son passé…
L’enquête tourne en rond et lente… Lente et sans rebondissements ni suspense et n’arrive donc pas à décoller. L’auteur n’approfondit pas l’intrigue pour l’étoffer pour lui donner du piment et n’arrive pas à la faire décoller, même lorsque le passé ressurgit…
Malgré ces défauts, l’auteur a travaillé de manière très intéressante l’équipe qui mène l’enquête : le commissaire Waechter, le Taiseux, Hannes et Elli… Même si parfois on s’embrouille un peu quand l’auteur parle d’eux… Elle a réussi à construire des personnages avec du caractère et une personnalité propre. Ils sont humains avec leurs failles et leurs travers et c’est en ça qu’ils sont intéressants, car le lecteur arrive à s’identifier facilement à l’un ou l’autre.
Chacun est confronté à sa réalité, tout en faisant son boulot… Chacun doit trouver son équilibre, que ce soit en fuyant face ses responsabilités, en refusant un passé douloureux ou en prenant à la dérision les aspects qui gênent.
Elli, qui choisi de tourner en dérision sa ligne, loin d’être svelte mais qu’elle met en avant, malgré les situations, du coup devient sympathique et le lecteur arrive très bien à visualiser les scènes de cet humour noir…
Le commissaire Waechter, certainement le personnage le plus fragile et le plus intéressant avec son passé qu’il a du mal à porter et qui continu à le hanter…
Hannes est celui qui a une vie bien rangée, avec femme et enfants… Du moins, il a une nouvelle famille, dans laquelle sa fille de 15 ans, débarque. Mais il ne veut pas d’elle sa vie… Elle le dérange. C’est le personnage le plus travaillé avec une conscience qui le bouscule et que l’auteur livre brut, sans fioriture, lorsqu’il refuse cet enfant qu’il n’arrive pas à aimer… Ou qu’il refuse d’aimer… Un sujet rarement abordé et que l’auteur nous livre comme une confidence que Hannes livre au lecteur.
Le Taiseux, porte bien son pseudo et même si rien n’est divulgué sur sa vie prive, sa manière d’être, son comportement prêtent à sourire et lui donne du caractère.
Même si je sors de cette lecture assez mitigée… Ce best-seller outre-Rhin n’a pas réussi totalement à m’embarquer… Néanmoins, pour un premier livre, il a des qualités indéniables que l’auteur arrivera certainement à corriger dans un prochain opus que je lirais avec plaisir.
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