"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"Eve sur la balançoire" est un roman graphique qui relate une histoire que j'ai découverte : celle du "premier procès du siècle", à New York, en 1907. Si l'histoire n'était pas tragique, on retrouverait tous les ingrédients d'un vaudeville : un mari violent et accro aux drogues, un jeune épouse actrice et mannequin, première icône de la publicité dans une ville en devenir, et un amant pygmalion, architecte du Madison Square Garden.
La jeune fille, Eve Nesbit, poussée par sa mère qui voit en elle un moyen assuré de subsistance, commence en tant que modèle pour un peintre, avant d'accepter des photos de plus en plus suggestives pour des publicités. Sous l'emprise de Stanford White, architecte en vue à New York, elle renonce à un amour sincère qui aurait pu conduire ce conte cruel à une issue heureuse.
C'est la première de couverture qui a attiré mon regard à la médiathèque où j'ai emprunté l'ouvrage, et je ne regrette pas mon choix : les dessins sont très beaux, les planches alternent les couleurs chaudes et froides, on a l'impression d'avoir de véritables peintures sous les yeux. De nos jours, cela peut entrer en résonance avec ces adolescents ou enfants mis en avant par leurs parents sur les réseaux sociaux, proies faciles pour des personnes peu recommandables. Il y a des choses qui ne changent pas...
Une BD à découvrir !
Cette BD retrace la biographie d’Artemisia Gentileshi (1593-1656). Artemisia est la fille d’Orazio Gentileshi (1563-1639), un talentueux peintre italien. Orazio, veuf très jeune, a dû s’occuper seul de ses deux fils et de sa fille Artemisia, la seule de ses enfants à avoir aussi un talent de peintre. Le seul problème c’est qu’être femme peintre à cette époque-là, ce n’est pas très bien vu. Orazio la confie cependant à son ami, Agostino Tassi, pour qu’il lui enseigne les bonnes techniques. Mais Agostino Tassi ne se contente pas d’être un professeur, puisqu’il viole pendant plusieurs mois la jeune Artemisia. Un terrible procès suivra, puis un mariage de convenance pour laver l’honneur d’Artemisia. Et son talent fera finalement d’elle une peintre célèbre.
Ce portrait biographique est bien documenté et intéressant, avec des illustrations colorées et délicates. Un bel hommage ! Bon moment de lecture.
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