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Na'Ou Liu

Na'Ou Liu
Liu Na'ou (1905-1940), né à Taïwan, gagne Shanghai en 1926 pour y étudier le français. Là, il fonde une maison d'édition où il édite Kawabata, des revues littéraires, traduit Paul Morand, publie en 1930 Scènes de vie à Shanghai, puis se tourne vers le cinéma. Il est assassiné à l'âge de 35 ans, s... Voir plus
Liu Na'ou (1905-1940), né à Taïwan, gagne Shanghai en 1926 pour y étudier le français. Là, il fonde une maison d'édition où il édite Kawabata, des revues littéraires, traduit Paul Morand, publie en 1930 Scènes de vie à Shanghai, puis se tourne vers le cinéma. Il est assassiné à l'âge de 35 ans, sûrement pour des raisons politiques. C'est dans la ville de Shanghai que l'écrivain, figure de proue de l'école néosensationniste, puise toute son inspiration

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Scènes de vie à Shanghai » de Na'Ou Liu aux éditions Serge Safran

    STEPHANE BRET sur Scènes de vie à Shanghai de Na'Ou Liu

    On connaît peu la littérature chinoise de l’entre-deux guerres, celle des années trente, années marquées, on le sait, par l’occupation d’une large partie du territoire chinois par les armées japonaises, et par la présence d’aires géographiques jouissant du principe d’extraterritorialité, les...
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    On connaît peu la littérature chinoise de l’entre-deux guerres, celle des années trente, années marquées, on le sait, par l’occupation d’une large partie du territoire chinois par les armées japonaises, et par la présence d’aires géographiques jouissant du principe d’extraterritorialité, les concessions. Dans ce recueil de nouvelles, l’écrivain d’origine taïwanaise, Liu Na’ou décrit la vie à Shangaï durant cette période. C’est le Shangaï des dancings, des cinémas, des banques, des cafés, des bouges de la prostitution, des trains, des rues occupées par une foule pressée.
    Les nouvelles sont indépendantes les unes des autres, elles s’apparentent à de courtes séquences cinématographiques évoquant des plans de films et le recours à des techniques de prises de plan spécifiques au septième art. Ces récits décrivent, souvent, des hommes dans des situations de dépendance, de grande illusion sur les charmes féminins ; des hommes souvent victimes de trahisons, de tromperie à des degrés divers de la part de la gent féminine. Ainsi, la nouvelle intitulée « A lady to keep you company » s’apparente-elle à une véritable écriture d’un script et d’un scénario de film. Une autre nouvelle, nommée Flux, s’attache à restituer la succession des images, la fluidité de la lumière, l’accumulation de sensations désordonnées dans cette grande métropole où la lenteur n’a guère sa place. On pense à Metropolis, ce film de Fritz Lang, décrivant la servitude des classes travailleuses, leur anonymat dans les mégapoles.
    Dans une autre nouvelle, Jeu, c’est l’omniprésence de la vitesse urbaine qui est mise en avant : une femme fatale éprouve une passion dévorante pour les voitures de course, elle passe avec la même célérité d’un amant à un autre. Le cadre de Shangaï permet aussi d’évoquer les lumières de cette ville, ses odeurs, son cosmopolitisme, ses excès.
    L’auteur de ce recueil de nouvelles se rattache au courant de qui littérature chinoise dit néosensationniste, celui-ci mettant l’accent sur l’expérimentation technique et sur les sensations subjectives d’un acte plutôt que sur l’acte lui-même. Ce n’est pas le moindre des mérites de ce recueil que de faire découvrir au lecteur occidental cet aspect de la littérature chinoise.

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