Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Muriel Detrie

Muriel Detrie
Muriel Détrie est professeure de littérature orientale à Paris 3 et est déjà l'auteure de nombreux ouvrages universitaires sur la littérature japonaise et le haïku.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Haikus » de Muriel Detrie aux éditions First

    Regine Zephirine sur Haikus de Muriel Detrie

    Ce tout petit livre qu’on peut aisément glisser dans une poche contient une foule de haïkus du monde entier.
    Si le haïkus est, à l’origine, japonais, il a tant essaimé de par le monde qu’on en trouve partout. C’est l’intérêt de ce petit recueil de nous offrir ce large éventail poétique.
    On...
    Voir plus

    Ce tout petit livre qu’on peut aisément glisser dans une poche contient une foule de haïkus du monde entier.
    Si le haïkus est, à l’origine, japonais, il a tant essaimé de par le monde qu’on en trouve partout. C’est l’intérêt de ce petit recueil de nous offrir ce large éventail poétique.
    On débute avec les maitres japonais qu’il faut absolument connaitre pour mieux comprendre le mécanisme subtil d’un haïku.
    On sent le temps passer, les saisons s’égrener en lisant ces haïkus qui sont proposés dans leur version originale et avec leur traduction française.
    Aux côtés de Sora, Kikaku, Ryôkan, Sôseki et tant d’autres, on trouve bien sûr Bashô, le plus connu d’entre les poètes japonais.

    « Herbes de l’été
    Des valeureux guerriers
    Trace d’un songe »

    La seconde partie aborde les haïkus francophones d’auteurs comme Michel Jourdan, Alain Kerven ou encore le belge Werner Lambersy :

    « A faire l’amour avec les yeux,
    Debout, là dans la rue,
    Comme deux arbres après la pluie. «

    La dernière parie présente les haïkus étrangers comme ceux de l’argentin Jorge Luis Borges :

    « L’homme est mort.
    Sa barbe ne le sait pas
    Ses ongles poussent. »

    Ils semblent éphémères, ces minuscules poèmes posés sur la page comme des papillons. Pourtant, ils parlent de la vie et de la mort, de l’amour et de la vieillesse. Le quotidien aussi s’invite parfois. Ils sont si vivants qu’ils palpitent lorsqu’on les déplie.
    C’est à lire en suivant l’ordre, ou bien à grappiller dans le désordre pour un festin de mots.
    Ce recueil m’a fait découvrir des auteurs que je ne connaissais pas, et j’ai pris plaisir à le lire.