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"et puis soudain, comme une embellie sans préambule, tu délivrais des mots pépites, des phrases miracles, enclenchant des tensions amoureuses phénoménales qui me prenaient en otage. Je vacillais en quelques secondes sous le pouvoir des mots."
Quelle est la finalité de ce livre si peu romanesque, encore moins romantique? Au sortir d’une lecture crispante, il est divertissant de jouer au portrait chinois. Et si c’était une fable philosophique? Elle illustrerait en creux la prégnance du tabou de l’instinct maternel que la morale occidentale n’accepte guère de contester. Le livre parle d’une femme "vide", l’adjectif est cru mais c’est cela que recouvre le "sans qualités" du titre ; son anormalité organique la place hors du champ de l’espèce humaine, induit son incapacité à vivre et l’ouvre au vertige de la mort : ("Très tôt je me suis acheminée vers un destin de pierre", "[un] destin de chambre froide"). Moins animale que minérale!
Et si c’était un récit psychanalytique ? Il établirait à l’évidence que le sexe est le carburant principal du comportement humain, qu’il soit reproduction ou plaisir : " Jamais un corps n’aura autant servi à rien que le mien" ! "No sex, no life" traduirait la langue anglaise, irremplaçable dans la concision. La malade fait elle-même son diagnostic, son mal-être part de l’intérieur d’un corps extérieurement séduisant. Une plaisanterie dit de la bimbo : "à l’extérieur ça va, c’est à l’intérieur que ça craint". La proposition est tragiquement réaliste !
Et si ce n’était « qu’un » roman ? Oui, pourquoi pas ou plus exactement pourquoi ? Pourquoi tant de noirceur ? Pour dire quoi ? Et si bien le dire* : l’écriture, tenue d’une main ferme, scande avec talent et fouille avec précision les tourments de l’âme qu’induit le corps impuissant. Vaines interrogations, en littérature tout est permis fors la médiocrité.
* à l’exception de la soirée caricaturale et trash d’Ibiza ; faute de goût !
Le livre est une lettre qu'une femme écrit, pour se raconter, à un homme qu'elle vient de rencontrer. Cette femme est stérile, sans ovaires et avec un utérus d'une jeune fille de douze ans. Elle est belle, attire les hommes, mais ne ressens rien, ni dans leurs bras ni dans leurs lits.
C'est un roman direct, percutant. Une femme "différente" se raconte. Sans tabous. Sans rien omettre.
J'aime beaucoup l'écriture de Virginie Mouzat, directe, franche, crue parfois. Je suis plutôt tenté par son histoire et les personnages qu'elle décrit. Et pourtant, je ne sais pourquoi, à part quelques passages que je peux qualifier de passionnants voire géniaux, je suis resté en dehors. Un peu comme la narratrice qui reste absente de sa vie et de celle des autres, je suis resté en survol de ce livre malgré les évidentes qualités qu'il recèle. Le côté répétitif et larmoyant -si, si, ne serait-ce que le titre du livre- de l'explication de l'origine du mal être de cette femme m'a un peu agacé. Régulièrement, l'auteure nous ré-explique que le malheur de la narratrice est dû à sa "différence". Le récit aurait pu gagner en profondeur et en légèreté avec plus d'allusions et moins de rappels.
Ce premier roman que je qualifierais de drame psychologique est une lettre. Une lettre que la narratrice adresse à un homme rencontré en Chine et qui la convoite, comme elle convoite cette maison à Ibiza. Une lettre, cris de détresse qui tend parfois vers la mort. Cette femme, belle, grande, séduisante est meurtrie dans son corps .Elle n'est qu'une carapace, une enveloppe qui fonctionne à coups de chimie et d'hormones ! Cette histoire ce construit comme un parallèle entre cet homme et cette maison qui lui échappe, elle veut sentir, s'approcher, toucher jusqu'à la déception. « Mais j'avais rencontré la maison comme on rencontre quelqu'un...pour faire connaissance... »
Le style parfois déroutant et violent est parsemé de quelques belles phrases. Ce livre pose probablement des questions essentielles, sur le regard que portent les hommes et les femmes sur la beauté, sur la féminité et la sexualité féminine.
Toujours est-il que comme cette femme qui ce fait violence, j'ai dû me faire violence pour finir ce livre n'en voyant pas la finalité! Elle se sent, comme un malentendu !
Il reste que j'ai un avis assez mitigé sur ce livre non pas pour le débat qu'il pourrait susciter non plus pour le sujet, mais simplement parce que je n'ai pas vu la finalité (je me répète) de ce livre, quels en étaient tous les messages tant les sous- entendus sont fréquents !
http://dunlivrelautre.blogspot.com/
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