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Sarah vit à Alger avec sa mère et sa grand-mère, elle travaille au sein d’une entreprise. Au cours d’une réunion, elle rencontre Karim, c’est le coup de foudre mais Karim est marié, il vit à Paris avec sa femme.
Commence alors une très belle histoire clandestine, des retrouvailles à chaque déplacement de Karim, des soirées, des restaurants, des déambulations dans les rues d’Alger…..
Alger et ses couleurs, son histoire…..
On déambule avec délectation dans les ruelles d’Alger….
Le couple s’aime, de Paris à Alger en passant par Londres, malgré les rendez-vous secrets et les mensonges, Sarah et Karim s’aiment….
C’est passionnel fort et intense !
Mais Karim est marié et malgré son amour inconditionnel pour l’ Algérie, sa terre de naissance où vit sa famille, son amour pour Sarah, est-il prêt à revenir vivre dans ce pays qu’il a quitté pour une vie meilleure ? Est-il prêt à quitter sa femme et la vie qu’ils ont construit ?
J’ai aimé cette belle histoire d’amour, cette escale à Alger. J’ai senti les odeurs de la ville, sa beauté, ses règles…..
Très belle découverte !
Amour, extérieur nuit
Sarah et Karim se rencontrent, lui est marié, elle en devenir
Elle sait au fond d’elle que leur histoire d’amour est condamnée à l’échec avant même d’avoir commencé
On pourrait penser qu’elle est folle d’y aller quand même
Ceux qui l’ont vécu savent à quel point il est vain de lutter contre ce qui était déjà présent au fond, n’attendant qu’une étincelle pour s’éveiller et se transformer en brasier
Ce livre abrite deux très grandes forces, la première s’appelle Sarah, la passion vue par son regard n’est jamais complaisante, surtout pas envers elle-même, une écriture presque sèche, même pour décrire les sentiments les plus forts, donnant la sensation d’une grande blessée racontant sa blessure de longues années après, j’ai aimé cette distorsion du temps, quasi proustienne, la narratrice et l’autrice enchevêtrées
La seconde force s’appelle Alger, la ville est sans doute aucun le personnage principal du roman, Sarah-Mina son amoureuse à jamais attachée à elle, sa bénédiction et sa malédiction réunies
Merci au jury du #prixdelinstant d’avoir placé Amour, extérieur nuit sur mon chemin de lecture, une très belle expérience de lecture en écho à ces journées d’intense chaleur
Extraits
Et puis, nous avons notre gardienne, l'Alger du jour et de la nuit, qui mue au gré des heures et des quartiers, qui sent mauvais, qui n'est pas nette, qui va mourir par endroits, et qui semble tout refermer dans un étau.
L'Alger visible et invisible. L'Alger magique, qui peut se transformer en une fraction de seconde. Du laid au sublime et inversement, un peu comme ses habitants.
C'est tout cela que je devrais dire à ma grand-mère, que je vis une histoire un peu moche, mais grandiose.
Du quatrième étage, on pouvait entendre les jeunes garçons en bas. Assis en cercle sur des chaises en plastique, à fumer des clopes et à jouer aux cartes la plupart du temps, le visage éclairé par la lumière de leurs téléphones. Certains mots nous parvenaient, dans une
langue algéroise longue et molle, dans un français aux consonances orientales, des lettres qui roulaient à l'infini, dans une langue qui n'appartenait à personne d'autre.
L'Algérie entière semble obsédée par le temps qui me reste. J'ai encore envie de répondre qu'elle a raison, qu'il est temps de se caser en effet. De se trouver un petit mec sympa, pas trop moche, de bonne famille.
Sarah, la narratrice de ce premier roman de Mina Namous connue pour son blog « Jeune Vie Algéroise », parle d'enchantement lorsqu'elle entend la voix de Karim.
À près de 30 ans, elle est toujours célibataire et vit dans la maison familiale d'Alger. C'est sur son lieu de travail qu'elle rencontre celui qui va la hanter le temps d'une passion dont on sait d'emblée qu'elle ne durera pas.
Avocat parisien pour l'entreprise dans laquelle travaille Sarah, l'homme, d'origine algérienne, est en effet marié. La jeune femme va alors vivre dans l'attente des retours de l'amant tout en s'accrochant aux rares espoirs que celui-ci fait naître en elle : quitter sa femme, s'installer au pays, instaurer une relation pérenne...
Comme elle, le lecteur va être dans l'expectative et, en ce qui me concerne, ressentir de l'ennui et de l'agacement face aux comportements des tourtereaux : l'ambivalence de Sarah, qui qualifie sa relation d'un peu moche mais de grandiose, versus la lâcheté et la duplicité de Karim. Même s'ils s'aiment, ces deux-là sont incapables de rompre avec leur existence d'avant leur rencontre. Peut-être parce qu'ils veulent préserver le caractère exceptionnel de leur relation qui serait forcément banalisée par la trivialité du quotidien ou, plus sûrement, parce que, confrontés à un choix cornélien, ils ont peur de choisir ...
Au-delà du récit d'un amour condamné qui m'a peu touchée, j'ai plutôt bien aimé le portrait que Mina Namous fait de sa ville qu'elle aime tant (quitte à la préférer à son bien-aimé ?), sorte de métaphore de la femme et capitale d'un pays oscillant entre inertie et énergie, entre tradition et modernité où le qu'en-dira-t-on hypocrite régit encore bien souvent les relations humaines et où la femme subit le jugement d'une société empreinte de religion refusant tous les particularismes au profit de l'oumma, la communauté.
En creux, c'est le passé douloureux d'une Algérie marquée par la décennie noire qui a effacé la relative insouciance des années postcolonisation, que nous raconte l'autrice.
« Amour, extérieur nuit » ferait en quelque sorte, par la voix de ses personnages, œuvre de mémoire, car chacun d'entre nous transporte l'histoire de ses ancêtres. En tombant amoureuse d'un homme plus âgé qu'elle, Sarah ne veut-elle pas retrouver la figure de son père disparu ?
C'est cette piste que j'aurais aimé que Mina Namous creuse. Malheureusement, elle ne fait que l'effleurer, préférant privilégier la narration d'un événement somme toute bien ordinaire, celle d'un coup de foudre fugace qui ne m'a pas transcendée. Loin de là.
EXTRAIT
La singularité est rare en Algérie, les états et sentiments sont toujours mêlés à ceux des autres.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-amour-exterieur-nuit-mina-namous-dalva/
L’histoire d'Amour, extérieur nuit est somme toute assez simple. C’est celle d’un amour adultère entre une jeune femme et un homme un peu plus âgé. Ils se sont rencontrés dans le cadre professionnel. Elle vit à Alger. Lui, il a quitté l'Algérie il y a une dizaine d'année. Sa vie est à Paris. Il ne revient dans son pays d'origine que ponctuellement pour ses affaires. Mais toute l'originalité de cette histoire d'amour, parce que c'est bien de cela qu'il s'agit même si elle est sans issue, c'est qu'elle se déroule à Alger. Alger la blanche avec ses odeurs, ses couleurs, sa chaleur et ses nuits étoilées est omniprésente. Cette ville se dresse entre Sarah et Karim et renvoie leur histoire au second plan. Alger est le personnage principal du roman de Mina Namous.
À travers ses mots cette dernière donne à sa ville d'origine une dimension toute particulière. Alger est présentée comme étant au carrefour de la modernité et du conservatisme, du Moyen-Orient et de l’Occident. Avec son bouillonnement, ses fragrances florales et musquées, Alger donne une certaine saveur à la rencontre de cette jeune femme libre et libérée du poids des traditions et de cet homme somme toute assez conservateur malgré l'exil. Au-delà de l'attrait des corps, c'est l'attachement viscéral que ces deux-là ressentent pour leur terre natale qui les réunit. Lors de leurs rendez-vous nocturnes, les deux amants vont explorer les coins et recoins de la capitale d'Algérie, dénicher les restaurants qui vont faire ressurgir l'Alger d'hier.
La véritable histoire d'amour n'est donc pas là où on aurait pu l'attendre. Elle n'est pas entre un homme et une femme, entre eux tout est joué d'avance. Elle est ailleurs, bien plus ancrée. C'est une histoire de racines. Et cette histoire d'amour là est éternelle. Vous l'aurez compris, Amour, extérieur nuit est un premier roman plus subtil et plus profond qu'il n'y paraît, une histoire de sang qui coule dans les veines. Une histoire d'origines narrée à l'aide d'une plume solaire, juste et teintée d'un voile de pudeur.
Un grand merci à la toute jeune maison d'édition Dalva à la ligne éditoriale clairement définie et assumée pour la découverte et le dépaysement.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2022/02/mon-avis-sur-amour-exterieur-nuit-de.html
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