Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Tous les mardis soir, Louise dix ans va chez sa mamie Maddy. Depuis l’âge de trois ans, la fillette passe ses mercredis avec sa grand-mère. Elle a toujours été ravie de partager ces moments, mais depuis son entrée au CM2 elle se trouve suffisamment raisonnable pour rester une journée sans personne sur le dos, un jour où elle serait libre comme l’air. Et pourtant grâce à Maddy, une rencontre va chambouler la vie de Louise, Tom qui passe ses mercredis chez son papi.
Un Cahier des secrets, un bâton de sorcière, des curieuses tisanes, une mystérieuse pierre couchée et un gros poil au menton. Et si Maddy était une sorcière, Louise et Tom vont mener l’enquête.
Une histoire originale tout en douceur portée par l’écriture légère de Mido. Les dialogues sonnent juste avec des mots de tous les jours. Ce récit est parfaitement adapté aux enfants de 10/11 ans avec des chapitres courts. Entre imagination et réalité, tout le monde de l’enfance. Une forêt des rêves qui ressemble à l’univers d’Alice au pays des merveilles. Le jeune lecteur sera intrigué, Maddy est-elle vraiment une sorcière, Louise est-elle aussi une sorcière ? J’ai bien aimé cette notion de rêves éteints et de l’importance de laisser les enfants rêver.
On ressent toute l’affection et la complicité entre une grand-mère et sa petite fille. Mido décrit avec justesse les premiers émois des enfants. Les illustrations de Kiko collent parfaitement au récit. Et puis dans la deuxième partie, il y a le mystérieux cahier des secrets, mais comme il s’agit de secrets, je ne vous en parlerai pas à vous de les découvrir.
Voilà un beau cadeau à offrir en cette fin d’année.
Quel délice ! Un petit roman graphique pour éveiller nos jeunes à l’importance de la nature, de la gentillesse, des bonnes manières, avec un horrible monstre que nous connaissons tous, que nous avons rencontré maintes fois, qui s’appelle « Manfou ». Il « s’en fout » de tout en effet, et gaspille toutes les ressources de notre planète, jette ses déchets n’importe où, est désagréable et pollue nos campagnes, nos villes, nos vies, n’a ni foi ni loi et n’en fait qu’à sa tête.
Mais gardons espoir, car Petit-Mô, l’adorable lutin, haut comme trois pommes, va, accompagné de son ami l’escargot, nous sauver, aidé par des alliés précieux : les mots !
« Sais-tu que les mots ont un énorme pouvoir ? »
« En apprenant de nouveaux mots, tu enrichis ton vocabulaire, mais aussi ta pensée. C’est important de trouver le mot juste pour bien se faire comprendre les uns, les autres. »
Et c’est en (se) comprenant mieux qu’on (se) respecte mieux !
« À tous les minuscules de notre monde. Qu’ils soient rêveurs, colimaçons, insectes, hauts comme trois pommes, insignifiants… Ou même colibris ! »
Car mises toutes ensemble les minuscules gouttes des minuscules becs des minuscules colibris pourront éteindre les terribles incendies allumés par tous les « Manfou » de cette terre. Un livre pour apprendre à « faire sa part » dès le plus jeune âge.
Dès que j'ai ouvert cet album, dès que j'ai pris la première page entre mes doigts, la douceur du papier façon vélin m'a révélé bien avant que ma lecture commence la bienveillance et la tendresse de l'histoire. Avant de lire les premiers mots du récit, je savais déjà que j'entrais dans un monde enchanté. C'est de notre belle planète dont il est question dans ce conte. Petit-Mô le lutin accompagné de son ami Nohnö l'escargot va tout faire pour la protéger contre les agissements de l'affreux Manfou.
Une manière poétique d'éveiller nos enfants et petits-enfants au respect et à la protection de la nature si fragile.
La mise en page originale et les illustrations au crayon graphite de Kiko ajoutent à cette impression de sérénité qui émane de cet album qui pourtant traite d'un sujet grave, actuel et prioritaire.
La dernière page intitulée le lexique de petit-Mo est une vraie gourmandise.
Je remercie infiniment Mido de m'avoir offert cette parenthèse de quiétude comme dernière lecture d'une année bien tourmentée pour tous.
Très tôt, tous les adultes (voisins, instituteurs, psychologues …) ont commencé à m’appeler « la petite aux livres », parce que j’étais la plus petite de ma classe et que j’avais toujours un livre avec moi. Partout et tout le temps. Dans la cour de récréation, dans les couloirs pendant qu’on se rendait en classe, pendant les cours, dans la file de la cantine, durant le repas … Même pendant les alarmes incendies ! Vu que j’avais toujours un livre posé sur les genoux, je l’embarquais sans m’en rendre compte quand on allait s’agglutiner dans la cour, et je me plongeais dans ma lecture alors que tout le monde était en train de s’exciter en se demandant si c’était un exercice ou une vraie alerte. Je ne peux pas passer une journée sans lire. C’est pourquoi, tandis que je cherchais un petit livre pour terminer en beauté le mois de mai (je n’aime pas avoir une lecture en cours quand débute un nouveau mois), je me suis tournée vers la nouveauté de la collection Saute-Mouton : bref, certes, mais toujours aussi passionnant !
Lilou a beau être grande, désormais, elle aime passer ses mercredi après-midi en compagnie de sa grand-mère … D’autant plus que quand elles vont en parc, elle peut y retrouver son meilleur ami Max ! Ensembles, ils nourrissent les oiseaux et vont chiner quelques ouvrages dans la boite à livres installés au cœur du parc. Mais ce jour-ci, rien ne se passe comme prévu : une pauvre petite tourterelle se blesse en fonçant dans un lampadaire, et un oiseau pinceur s’est réfugié dans la boite à livres et attaque Lilou quand celle-ci tente de le faire sortir ! Les deux adolescents décident de se rendre chez l’oiseleur pour lui confier la tourterelle blessée. Ils font alors la connaissance d’Anyupa, une petite fille pas comme les autres qui leur apprend que le temps presse : l’oiseau qui a blessé Lilou est un esprit créateur au cœur rongé par la colère contre les hommes. Il faut le retrouver et mettre fin à son désir de vengeance ! Les trois amis se préparent donc pour un dangereux voyage au cœur des contes …
S’il y a bien une chose que j’apprécie dans les ouvrages de la collection Saute-Mouton, c’est qu’ils ne prennent pas les enfants pour des idiots ! Bien au contraire. Ici, Mido nous invite à faire la connaissance de Lilou, une jeune collégienne bien au fait des réalités de ce monde : Lilou déplore l’état de notre monde, un monde « de violence, de famine et de pauvreté ». Elle s’inquiète, aussi : « Elle sera comment ma planète quand je serai plus grande ? ». Lilou a pleinement conscience que l’homme a fait bien du mal à la Terre, et que l’avenir ne s’annonce pas sous de bons auspices. Toutefois, comparé à bien des enfants qui y voient une sorte de « fatalité » et se laisse envahir par une sorte de découragement, de lassitude, de détachement mêlé de désenchantement, Lilou veut croire en l’humanité. Elle veut croire qu’ensembles, les hommes seront capables de trouver des solutions pour préserver cette belle planète qui nous a été confiée, pour réparer les torts des générations passées et éviter de réitérer les mêmes erreurs dans le futur. J’ai beaucoup aimé l’optimisme de Lilou, sa motivation à œuvre pour un monde meilleur : on a besoin d’enfants comme elle, d’enfants prêts à défendre leur avenir.
Et surtout, on a besoin de rêves. « Les rêves sont toujours plus forts », nous dit-elle. On vit dans un monde où l’imaginaire est regardé avec mépris : le plus important, croit-on, c’est le matériel, le tangible, la rationalité et la réalité. On oublie bien trop souvent que ce sont nos rêves qui nous donnent l’espoir, nos rêves qui nous donnent la force. Quand un enfant est trop rêveur, trop imaginatif, on tente à tout prix de brider ses rêves, de brider son imagination : « cesse-donc de rêvasser ! » lui répète-t-on. Mais dans ce roman, si Lilou, Max et leur nouvelle amie Anyupa parviennent à sauver le monde de la colère du serpent Arc-en-ciel, ce n’est pas en faisant des tas de calculs savants, mais bien en se laissant guider par leur imagination. Parce que les jeux d’enfants sont incroyablement chargés en magie, et que cette magie peut changer le monde si on les laisse s’épanouir. Et croyez-moi, une fois qu’on a tourné la dernière page de ce petit récit, on n’a plus qu’une seule envie : retrouver notre âme et notre cœur d’enfant. Car on se rend bien compte qu’avec un regard d’enfant, tout semble à nouveau possible, et tout peut donc le devenir. Car parfois, souvent, les choses sont insurmontables uniquement parce qu’on s’en est « raisonnablement » convaincu …
En bref, vous l’aurez bien compris, j’ai été conquise par ce petit roman qui m’a fait passer un très agréable moment de lecture : c’est une véritable petite bulle de douceur que nous propose l’autrice avec ce petit récit … Mais aussi de biens jolis messages destinés aux jeunes lecteurs et lectrices : nous sommes les gardiens de notre Terre, nous devons veiller sur elle au lieu de la détruire. Et surtout, nous devons croire en nos rêves, ne jamais laisser personne les étouffer, car ce sont eux qui changent le monde. Il y a aussi la force de l’imagination et de l’amitié, le plaisir d’aider les autres et de répandre le sourire autour de soi. Bien sûr, pour le lectorat adulte, l’histoire semblera bien banale et bien brève … Mais pour les plus jeunes, il ne fait aucun doute que ce sera un pur moment de plaisir : il y a du mystère, il y a du suspense, il y a de l’émotion et de l’action … Enfin, l’autrice propose aux enfants de découvrir les légendes et l’histoire du peuple aborigène Australien : entre la beauté de leurs mythes et leur histoire méconnue, le jeune lecteur apprendra bien des choses sans s’en rendre compte. A faire lire d’urgence à tous les enfants autour de vous !
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/06/la-porte-des-temps-imaginaires-mido.html
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